Enfin libre

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

La déambulation onirique d'un père qui doit se retrouver après la fuite de sa fille, désireuse de prendre ses distances.


La Boite à Bulles Les petits éditeurs pendant la pandémie Paris

Au commencement était une lettre... une lettre mystérieuse de Agathe à son père, priant ce dernier de ne surtout pas la rechercher. Convaincu que sa fille n'est pas partie de son plein gré, monsieur K part à sa recherche dans les rues de Paris. S'ensuit une longue descente aux enfers, un chemin qui va l'amener à rencontrer puis à passer outre les conseils de personnages énigmatiques tels W. le pragmatique détective, N. le musicien balayeur, Bashô le chat poète, l'araignée sur l'épaule, le petit joueur de bille et... Enfin Libre, eux-mêmes. Ces personnages ne seraient-ils pas, au final, que des parts de lui-même qu'il lui faudra assimiler ? Pendant ce temps, Agathe, en plein monde onirique, semble œuvrer à retrouver les couleurs et les dimensions d'un monde devenu trop plat pour elle. L'un et l'autre vont devoir travailler sur eux-mêmes, chacun de leur coté, afin de pouvoir (mieux) se retrouver. Nettoyer son passé, se faire de la place, accepter ses erreurs et avancer. La musique des sphères leur permettra-t-elle de se retrouver ? Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mars 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Enfin libre © La Boîte à Bulles 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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11/03/2020 | Alix
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L'avatar du posteur bamiléké

J'apprécie les récits qui mettent en jeu les rapports entre parents et enfants et leurs difficultés. Malheureusement je suis resté complétement hors de l'univers créé par Philippe Renaut et David Barou. Je ne me suis pas du tout identifié à K comme père qui se réveille avec le sentiment d'avoir perdu sa petite fille et de se retrouver face à une ado inconnue. Si j'ai bien compris le sens du récit, je n'en suis pas sûr, je trouve que les auteurs empruntent des chemins tortueux, difficiles à suivre avec des personnages peu attachants. Je me suis souvent ennuyé et j'ai eu du mal à avoir une lecture suivie. Comme le graphisme ne m'a pas sorti de mon indifférence au récit c'est une série que j'oublierai ou que je relirai dans un autre état d'esprit.

01/11/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Bizarre, étrange, intrigante, cette histoire. Je pense que certaines choses m’ont échappé – et je ne voudrais pas spolier pour évoquer ce que je pense avoir compris de cette histoire. Toujours est-il que celle-ci se laisse lire. Le dessin est un peu minimaliste, mais fluide et efficace (un peu ressemblant à celui de Simon Hureau). Nous suivons durant l’album un père désespéré par la fugue de sa fille après une dispute entre eux deux : dans sa recherche, il croise un policier soupçonneux, un détective aux airs british, un éboueurs chansonnier, un chat et une araignée doués de paroles et philosophant allègrement. En parallèle, nous rencontrons aussi cette fille, qui cherche à peindre son monde, à trouver les bonnes couleurs pour le faire. C’est dire qu’on est rapidement dans un onirisme qui fait douter le lecteur du lieu où placer la limite entre réalité et songe. Le fait que toutes les clés ne soient pas données n’empêche pas d’apprécier cette histoire, produite par un duo d’auteurs original.

17/01/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

Chouette, un nouvel album d’Enfin Libre, duo d’auteurs dont j’ai apprécié toutes les œuvres parues à ce jour… et rebelote avec ce nouvel album éponyme. L’originalité est à nouveau de mise : on suit l’enquête d’un papa désespéré pour retrouver sa fille disparue… mais qu’en est-il vraiment ? Le ton tourne rapidement au loufoque, à l’onirisme, et des indices parsemés çà et là nous suggèrent que les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent. Ma lecture fut stimulante, je participais à l’enquête, j’observais les indices dissimulés dans les planches, je me posais plein de questions sur les noms de personnages, de lieux, (qui est ce Shaun T. ? Une référence à l’auteur Shaun Tan ? Et pourquoi ne voit-on jamais son visage ?) Je n’ai pas vu venir le dénouement, mais j’en avais perçu des bribes… et je ressors vraiment satisfait de ma lecture. Je pense avoir compris où les auteurs voulaient en venir, mais je serais quand même curieux de discuter de ce dénouement avec d’autres lecteurs. La mise en image est sublime. Le dessin fourmille de milles détails, et les couleurs aquarelles illuminent les planches. De nombreuses trouvailles graphiques contribuent grandement à la narration et à l’onirisme ambiant. Pour conclure, « Enfin libre » est un excellent album, qui devrait ravir les amateurs de ces deux auteurs hors du commun.

11/03/2020 (modifier)