L'Instant d'après

Note: 2.29/5
(2.29/5 pour 7 avis)

De mystérieuses disparitions frappent la France des années 60.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide

Blandine Lefranc a des airs de Natacha : la silhouette d'une jolie hôtesse de l'air qui serait venue s'échouer comme strip-teaseuse dans un bar louche des States. Un client arrive. Mais alors que la belle s'effeuille et se déhanche sur l'air de The Stripper, elle sait à l'instant même qu'il est arrivé quelque chose de grave à sa sœur jumelle Aline, restée en France. Les deux sœurs ne se voient pourtant plus. Aline est celle qui a réussi, la préférée de ses parents, une harpiste à succès. Elle a disparu. En route dans la voiture avec son époux, l'instant d'après elle n'y était plus. Reste le mari, évidemment, que tout accuse. D'une case à l'autre, Zidrou s'amuse des ellipses en tours de magie. Bientôt, comme par enchantement, les disparitions se multiplient et entraînent le polar dans une dimension fantastique. "S'il y a bien une chose que les gens refusent de croire en face, c'est l'irréalité", lance un personnage en guise d'avertissement.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Instant d'après © Dupuis 2020
Les notes
Note: 2.29/5
(2.29/5 pour 7 avis)
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06/03/2020 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai trouvé la lecture de cette série bien décevante et bien pauvre. L'idée de départ n'est pourtant pas mauvaise de s'emparer et d'exploiter le thème des milliers de disparitions inexpliquées dans l'hexagone. J'ai toujours eu un frisson en regardant les photos exposées dans les bureaux de postes en pensant aux parents qui devaient souffrir le martyr. Malheureusement Zidrou oriente ces disparitions vers un côté fantastique qui tombe à plat. Le fantastique ne fonctionne que si il fait partie d'une ambiance adéquate, ce qui n'est pas du tout le cas à mon avis. De même je trouve que les auteurs passent à côté de l'ambiance de 1969, date où ils placent leur récit. Une Blandine avec un vague air de Sophie Daumier ne suffit pas à créer l'illusion de cette époque. Le scénario s'enfonce dans des invraisemblances dont il ne peut sortir, ce qui mène à une fin queue de poisson des plus banales. Enfin le graphisme de Maltaite semble hésiter entre la caricature et l'humour mais n'a pas retenu mon adhésion. Je l'ai même trouvé assez laid par moment au niveau de certains visages. Les dialogues sont souvent très bas de gammes. Une lecture même pas récréative.

12/08/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je ressors déçu de cette lecture, qui a été assez laborieuse de surcroit. A la fin de la BD, j'ai eu du mal à comprendre où tout cela menait. L'histoire se déroule sans que je n'en comprenne les tenants et aboutissants, et sans avoir non plus l'impression de comprendre où l'auteur voulait en venir. Ce qui est frustrant, c'est non seulement l'absence de conclusion franche, mais aussi les pistes ouvertes dans le récit et non conclue (le nombre de cas se multipliant, par exemple). Où voulaient-ils en venir ? J'ai certes quelques pistes sur l'explication des disparitions, et une vague idée de ce que Zidrou voulait dire : une idée autour du deuil et de la disparition des êtres chers. Mais c'est confus, nébuleux et retombe à plat dans les dernières pages. D'autre part, l'héroïne semble assez peu marquée par les évènements et pas du tout affecté par la disparition de sa sœur. Ni dans le dessin ni dans le propos je n'ai ressenti une quelconque empathie pour elle. D'ailleurs son histoire semble bien plus se résumer à sauver son beau-frère qu'a comprendre la disparition de sa sœur. C'est le genre de Bd où j'ai l'impression que les auteurs ont ratés quelque chose : le message, la clarté de propos, l'histoire ... Il manque quelque chose, réellement, et le fait que d'autres le soulignent également ne fais que renforcer mon sentiment. C'est une BD que je ne conseille pas à la lecture, surtout que Zidrou à déjà produit bien mieux dans le genre. Passez votre chemin !

26/05/2021 (modifier)
Par Hervé
Note: 2/5
L'avatar du posteur Hervé

J'ai emprunté cet album à la médiathèque, juste sur les noms de Zidrou et de Maltaite, dont j'avais découvert et apprécié le dessin sur la série Choc. Avec cet opus, je suis toujours sous le charme de son style de l'école de Marcinelle. Zidrou est capable du meilleur comme du moins bon. C'est sans doute le lot des scénaristes prolifiques. Ici, l'histoire débute sur les chapeaux de roues avec ces mystérieuses disparitions sur lesquelles va enquêter Blandine, sœur jumelle d'une disparue. Pas mal d'ellipses rythment le scénario, qui finit par tomber à plat. J'ai envie de dire tout ça pour ça ! J'ai, comme beaucoup, regardé s'il s'agissait d'un tome 1, attendant la suite, mais que nenni ! Aucune explication à ces mystérieuses disparitions, ce qui est très frustrant pour le lecteur. Dommage, car le récit allait crescendo pour déboucher ....finalement sur rien.

04/02/2021 (modifier)

Je vais rejoindre l'avis précédent, avec un peu plus de déception, celle-ci grandissant au fur et à mesure de la lecture. J'ai bien aimé le début qui pose les bases de l'intrigue, avec un vrai suspens. Celui-ci grandit pendant les 3/4 de l'album, jusqu’au moment où je me suis demandé comment cela allait finir pour un one-shot. On a l'impression d'une longue introduction politico-fanstastique. J'ai aussi vérifié s'il ne s'agissait pas d'un premier tome avant de terminer cette BD. Et puis les dernières pages arrivent, sans avoir de réelle réponse. Comme s'il n'y avait pas de fin, ouverte ou pas. Je n'ai donc pas compris, c'est assez frustrant. Le dessin est de type ligne claire, c'est lisible et propre, mais je ne me suis pas extasié dessus.

03/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire se laisse lire facilement, agréablement, dans une ambiance à la fois rétro et fantastique. L’intrigue se déroule dans les années 1960, et joue franchement sur cet aspect rétro, en particulier en livrant quelques clins d’œil à la BD de cette époque. Le dessin de Maltaite tout d’abord, qui revisite le style Journal de Spirou de la grande époque (avec une héroïne aux faux airs de Natacha), de façon à la fois sobre et efficace. Je regrette juste, parfois, un trait un peu trop gras, et un jeu d’ombres maladroit. D’autres détails (le nom de l’héroïne, Lefranc, un flic lisant le journal Pilote, la fugace apparition/disparition de Martin Milan, etc.) multiplient les références « old school ». L’intrigue concoctée par Zidrou est assez légère, mais se développe en jouant sur une atmosphère mystérieuse, plus que sur de l’action. On est embarqué dans l’aventure, on attend, comme Blandine et Houdain, de trouver une explication aux disparitions qui se multiplient. J’étais de plus en plus curieux, et aussi inquiet, au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, car je ne voyais pas où Zidrou voulait en venir, ni comment il allait conclure l’intrigue (j’ai même vérifié, aux deux tiers de l’album, que c’était bien un one-shot, et non le début d’une série). Au final, je ressors quelque peu frustré de cette conclusion – même si, en y réfléchissant, je ne sais pas si Zidrou pouvait trouver quelque chose de totalement satisfaisant pour finir une histoire qui se révèle malgré tout sympathique à lire.

07/11/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un one-shot qui mélange le polar et le fantastique. Comme souvent avec Zidrou, l'idée de départ est pas mal. J'avais un peu peur que le scénario soit léger comme plusieurs one-shot de ce scénariste, mais là il a bien creusé son idée. Des gens disparaissent mystérieusement et il montre ce qui arrive lorsqu'une société refuse de voir lorsque quelque chose d'incroyable ce produit. On cherche des explications rationnelles et des innocents finissent par être accusés de crimes qu'ils n'ont pas commis. J'ai bien aimé le scénario durant une bonne partie de l'album. L'enchainement des situations est crédible, la narration est fluide et le dessin est très bon. Malheureusement, arrive la fin...Bon il y a une surprise que j'ai bien aimée, mais au final je fais partie des lecteurs frustrés. On n'a pas de vraie explication sur le phénomène des disparitions. J'imagine qu'il faut juste considérer que le one-shot se passe dans un monde où les gens disparaissent sans explication et qu'il faut accepter ce phénomène fantastique. J'aurais tout de même préféré une explication claire et précise. J'imagine qu'il faut se l'imaginer nous-même, en tout cas j'ai formé ma propre théorie personnelle que je peux partager avec n'importe quel lecteur qui le demande.

14/10/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Ah que j'aime le dessin d'Eric Maltaite ! Il me rappelle tellement celui des grands maîtres de l'Ecole de Marcinelle qui ont bercé ma jeunesse. Et son trait maîtrisé, clair et élégant s'adapte parfaitement à un récit comme celui-ci se déroulant dans la France de la fin des années 60. L'Instant d'après est un polar fantastique. Un couple sort d'une aire d'autoroute où ils se sont un peu disputés devant témoins. Ce n'est rien de grave puisque quelques instants plus tard, en voiture, ils se sont rabibochés. Sauf qu'en pleine discussion entre les deux, la femme disparaît brutalement, comme par enchantement, et le mari, sous le coup de la surprise, part dans le décor. Une fois réveillé à l’hôpital, tout le monde le soupçonne d'avoir tué son épouse et d'avoir fait disparaître le corps puisque personne ne l'a retrouvée. La sœur de cette dernière, revenue en France sur une intuition presque magique, va essayer de démêler le vrai du faux et découvrir que le cas de sa sœur n'est pas isolé. Avez-vous vu le film Gone Girl ? Celui-ci partage avec cette BD le même concept initial d'une femme qui disparaît sans laisser de trace et d'un mari que tout accuse bien malgré lui. Autant Gone Girl se révélait plus tard une intrigue réaliste et sombre, autant l'Instant d'après joue volontairement la carte du fantastique. Avec une idée qui tient le récit : "S'il y a bien une chose que les gens refusent de croire en face, c'est l'irréalité". Qui irait en effet croire que des gens disparaissent vraiment ainsi d'une seconde à la suivante ? La crédibilité voudrait qu'ils aient fugué discrètement, se soient faits enlever subrepticement ou aient été tués en cachette. Et si la réalité était bien plus incroyable, au sens strict du terme ? Zidrou et Maltaite donnent une vraie atmosphère à leur récit. J'ai beaucoup aimé la manière dont ils font revivre l'époque de la fin des années 60. C'est une foule de détails, des véhicules, des vêtements et un état d'esprit. Et Maltaite met cela parfaitement en images, c'est un régal visuel. On y note également quelques clins d’œil, comme l'apparition de Martin Milan notamment. L'intrigue est prenante et tient plutôt bien la route. C'est avec appréhension que j'ai vu les dernières pages arriver car l'enquête battait son plein et que je l'imaginais mal atteindre une conclusion satisfaisante en si peu de pages. Les auteurs y parviennent cependant par une pirouette bien trouvée même si un peu trop pratique sur le plan scénaristique pour ne pas laisser un léger sentiment de frustration. C'est pourtant bien là une BD vers laquelle je reviendrai et que je relirai avec plaisir.

06/03/2020 (modifier)