D'un enfer à l'autre

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Polar plus ou moins fantastique et barré...


Circus New York

« New-York, 1950, un sénateur, George Keny, candidat à la présidence des Etats-Unis, et dans l’ombre, agissant contre lui, des êtres bien mystérieux… New-York, 201 ans plus tard, un flic, Saga Kimball, va devoir affronter ces mêmes êtres… L’éternel combat du Bien et du Mal dans la crasse et la lise d’une grande métropole américaine. Et indifférents pour l’instant à ces deux situations, trois policiers très particuliers, ressuscités dans un monde meilleur, arbitreront bientôt l’affrontement inévitable du Bien et du Mal… » (quatrième de couverture)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1983
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série D'un enfer à l'autre © Glénat 1983
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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04/02/2020 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Agecanonix

Le classement en inclassable me semble tout à fait justifié pour cette Bd très déroutante et singulière. A première vue, la bande a l'aspect d'un polar, mais c'est tellement recouvert d'une gangue indéfinissable où se mélangent réglement de comptes, cérémonie sacrificielle, fantastique, vision étrange de l'enfer, érotisme... que c'est très difficile d'en comprendre le sens. C'est un cocktail hétéroclite avec une intrigue qui part dans plusieurs directions, et j'ai l'impression que Mounier semble prendre plaisir à égarer le lecteur. Mounier a livré plusieurs récits courts pour Circus entre 1977 et 1986, et 3 récits longs : "le Fléau d'Alzerad" en 1978, qui était déjà très curieux, Le Solitaire (2 récits en 1985 et 86) sur un camionneur marginal, et "D'un enfer à l'autre" qu'on retrouve dans cet album, récit prépublié en 1981. C'est son premier album chez Glénat, et déjà on perçoit un dessin maîtrisé et séduisant qui utilise les hachures. C'est un beau noir & blanc chargé, aux cases très remplies et bourrées de détails. A la limite, on passe plus de temps à scruter les cases qu'à essayer de comprendre cette histoire surréaliste qui ne m'a pas passionné, mais qui permet à son auteur d'imposer un ton et un graphisme que j'aurais plaisir à retrouver dans d'autres bandes.

20/04/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cet album n’est pas d’une rencontre facile. Sa lecture non plus n’est pas des plus aisées d’ailleurs ! Mais certains aspects (graphiques essentiellement) m’ont bien plu – et me font arrondir aux trois étoiles, alors même que l’intrigue en elle-même m’a un peu – beaucoup ? – échappé. Le dessin d’Alain Mounier est franchement très bon. Dans un style réaliste très classique, il utilise très bien le Noir et Blanc, avec un trait très fin, ciselé, très précis et au rendu très beau. Cet aspect graphique est réussi, que ce soit pour les corps, les gros plans, ou pour les décors. Décors qui sont très denses, certaines cases sont très chargées, vraiment remplies de détails. Tout ceci est vraiment chouette, chiadé. Et certaines cases sont aussi remplies de personnages, d’objets hétéroclites, leur donnant un petit air foutraque, les faisant parfois ressembler à des collages surréalistes. C’est que l’intrigue elle-même se révèle difficile à appréhender. On passe sans trop de transition d’une histoire classique de polar poisseux dans l’Amérique des années 1950 à une SF soft deux siècles plus tard, sans que j’aie très bien saisi le lien entre les deux. Un peu de poésie, un érotisme bien présent (et là le dessin de Mounier se révèle intéressant !) parsèment cette histoire. C’est d’ailleurs l’histoire dans son entier que j’avoue n’avoir pas trop comprise. Le dernier texte concluant l’album résume une bonne partie de mon ressenti (du moins concernant « l’histoire ») : « Et vlan !... Pour ce qui est des explications claires… faudra voir à patienter !! ». Voilà donc pour cet album, sorte d’ovni à l’histoire obscure – et à la fin brutale et quelque peu absconse (une « suite » était-elle envisagée ?). Je ne saurais que vous recommander de le feuilleter avant d’envisager l’achat, voire l’emprunt. Mais le visuel est vraiment très bon. Note réelle 2,5/5.

04/02/2020 (modifier)