676 apparitions de Killoffer

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Un délire ...


Killoffer part à Montréal en oubliant de faire sa vaisselle ... Il part dans l'idée de retrouver non pas de la vaisselle sale mais des millions de germes ... Mais son imaginaire transporte ses "germes" en apparition de lui même dans ses divers peurs, fantasmes , tout ce qu'il y a de plus répugnant en lui ...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série 676 apparitions de Killoffer © L'Association 2002
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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24/01/2003 | fourmi
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Par Ems
Note: 3/5

Difficile de parler de cette BD. Elle est originale sur la forme avec son très grand format broché. Elle l'est également sur le fond avec un scénario débridé à ne pas mettre entre toutes les mains. Le dessin est maitrisé, l'exercice est réussi sur ce point. La mise en page est anarchique et profite du grand espace pour sortir des classiques cases. Le scénario est le point le plus flou : il ne conviendra pas à tout le monde. Killoffer part dans un délire dans lequel il se met en scène mais au pluriel allant jusqu'à remplir une pièce avec ses doubles (apparitions). Tous ses personnages ne reculent devant aucun tabou, fantasme ou névrose. Je ne sais pas comment interpréter cet ensemble si particulier. La lecture est rapide et le prix me parait quand même exorbitant au regard du faible nombre de pages.

16/07/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'étais très curieux de lire cette BD et quand je l'ai trouvée, je dois dire que j'ai été surpris par son format. En effet, avec un tel prix (28€), je m'attendais à un petit pavé avec plein de pages. Au lieu de ça, le prix semble justifié majoritairement par le format tout en grandeur de cet album souple, grand donc mais pas vraiment épais pour autant. Le rapport quantité/prix n'est donc pas en faveur de cette BD pour moi, et comme je trouve que le contenu ne suffit pas à rattraper la différence, je ne peux pas en conseiller l'achat à un tel prix. Mais parlons justement de son contenu. Je ne connais pas bien Killoffer mais j'avais été assez impressionné par le dessin de son album de Donjon monsters, les Profondeurs. Dans les 676 apparitions de Killoffer, on reconnaît un peu le même trait mais pour le reste, le graphisme est très différent. Noir et blanc, silhouettes noires et anguleuses, perspective réduite au minimum. Ce n'est pas moche mais ce n'est pas trop ma tasse de thé. Par contre, il est clair que la mise en page est intéressante. Complètement éclatée par moment, des cases sans contours s'imbriquant les unes dans les autres, c'est original, fluide et réussi. Quant à l'histoire, elle est assez délirante, disons presque défoulatoire. Après une introduction un peu verbeuse, Killoffer laisse libre cours à son imagination, voire à ses instincts en se mettant en scène lui et ses doubles. Il laisse parler ses fantasmes, ses pulsions, permettant à ses "apparitions" de faire les pires des choses, de foutre un vrai bordel sans inhibitions. Cela donne quelques moments sincères mais aussi des passages assez gores voire sordides. Je suis assez convaincu par la franchise des fantasmes ainsi étalés mais le récit ne m'a pas tellement charmé dans son ensemble pour autant. Pas tellement ma tasse de thé, une fois de plus...

28/12/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Quel truc incroyable. Vraiment, incroyable. Ca commence comme une chronique "Associative" typique, un gars raconte un peu ce qui lui passe par la tête, se met lui-même en scène, part en voyage à l'étranger... Et puis d'un coup, sans prévenir, plus de commentaire, juste le dessin, avec des angles éclatés (et pas que les angles... hum, excusez-moi), ça part complètement à l'ouest... Vécu, fantasme, rêve, tout se rtrouve mêlé. Et pourtant, cela reste extrêmement lisible, clair, car, comme l'a souligné ThePatrick, Killoffer a un trait net, précis, une sorte de ligne claire poussée à l'extrême. Quant au reste, ça ressemble à un déversoir psychanalytique un peu crade (mais en noir et blanc, ça passe pour moi). Alors attention les yeux, ceci est un ODNI (Objet Dessiné Non Identifié).

08/01/2005 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Album d'un format créé spécialement pour ne pas rentrer sur les étagères standards, sa seule ampleur est impressionnante et -- par analogie au cinéma -- offre un "grand angle de lecture". L'intérieur est tout aussi atypique, puisque la mise en page est complètement éclatée, déstructurée. Les personnages s'emmêlent en des séquences qui parviennent, malgré la difficulté de la chose, à être très fluides et facilement lisibles. Le trait de Killofer m'étonne encore. Extrêmement précis, très géométrique pour les objets, il est assez superbe... alors même que ce que montre cet album est assez dégueulasse. Car en fantasme, Killofer se multiplie, ses clônes se révélant (tels des gremlins) beaufs, crados, puis bagarreurs, violeurs, partouzeurs, bref, immondes. Et le "remède" qu'il trouve est encore pire, donnant lieu à quelques pages vraiment dégoûtantes. Au-delà de l'histoire, somme toute moyennement originale, c'est la réalisation qui impressionne et force l'admiration. Mais pour 28 euros, l'achat est très dispensable.

21/04/2004 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Je ne sais même pas si c'est un compliment ou une insulte tant cet auteur est décrié, mais il y a quelque chose de "houellebecquien" dans cet album étonnant (ceux qui penseraient y retrouver le Killoffer de "Billet SVP" en seront pour leurs frais) sur la solitude et la misère sexuelle. Ce n'est clairement pas un livre à mettre entre toutes les mains : après un début assez soft, on assiste rapidement à une escalade dans le sordide, Killoffer privé de sexe mais constamment stimulé par les filles qu'il voit dans la rue ou à la télé se mettant à fantasmer des scènes de plus en plus tordues et crapoteuses. Une fois de plus, j'ai l'impression d'en dévoiler plus que je ne devrais sur la vie privée du malade mental qui prend le pseudonyme de Cassidy pour venir écrire ici, mais la description de la dérive vers l'immonde d'un cerveau d'obsédé frustré est assez saisissante de réalisme, moi j'vous l'dis... Alors maintenant, comment noter ça, comment dire si c'est une bonne ou une mauvaise BD... Moi, tout ça me "parle" (hélas), mais qu'est-ce que je peux dire ? "Cet album est bien parce que Killoffer est aussi détraqué que moi à force de pas niquer" ? "Ouah, trop forte la scène où il imagine qu'il viole une nana à plusieurs sur un terrain vague en lui pissant à la gueule" ? Non, non, d'autant qu'honnêtement, je n'ai pas trouvé tout ça vraiment passionnant, ça ne m'a pas apporté grand'chose à part peut-être un peu plus de dégoût de moi-même, et puis il y a quand même une complaisance dans le sordide limite malsaine, là-dedans... Aahhhh, difficile, vraiment... Je mets une note parce que c'est obligé, mais sachez qu'elle ne veut à peu près RIEN dire. J'ai mis 3/5, mais ça aurait aussi bien pu être 5/5 ou 1/5, sincèrement. Bref, c'est un album-choc, qui risque de vous mettre mal à l'aise aussi bien si vous êtes passé par les mêmes choses que son personnage qui si vous n'aviez absolument aucune idée du genre d'obscénités bien dégueulasses qui pouvaient traverser la tête de certains de vos contemporains.

25/01/2003 (modifier)
Par fourmi
Note: 4/5

Un vrai délire ... Cela démarre doucement, avec un texte, puis tout d'un coup plus de texte, juste des illustrations qui nous emmènent dans les délires de l'auteur ... C'est très fort, parfois gore. Plein de Killoffer qui franchissent tous les tabous, les interdits. Un Montréal rempli de Killoffer un peu à la mode Greemlins ... Et le vrai qui se démène pour les éliminer. Cette BD peut choquer mais personnellement j'ai adoré et cela renforce mon idée positive sur cet auteur (cf billet svp). Peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains, mais une vraie oeuvre d'auteur comme je les aime !

24/01/2003 (modifier)