Le Passager (Warum)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Un récit étrange, aux confins du roman graphique et du fantastique...


Séries avec un unique avis

j’ai largué les amarres… j’avais besoin de solitude, de m’éloigner. le bateau a abordé une île déserte… Les choses ont mal tourné, mais j’ai pu rejoindre la civilisation. Depuis que je suis revenu dans le monde des hommes, Quelque chose a changé. je ne suis plus le même. et puis j’ai réalisé... je n’étais pas seul à bord. il y avait un autre passager. (texte : Warum)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Passager (Warum) © Warum 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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15/05/2019 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5
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Le Passager est un récit singulier. D'abord parce qu'il est publié chez un éditeur particulier, Warum, qui passe beaucoup par les coups de coeur au détriment des considérations commerciales, quitte parfois à se planter complètement. Ensuite parce qu'il s'agit du premier album d'un jeune dessinateur et graveur dont la nature de solitaire a inspiré ce récit qui raconte une histoire d'identité, de solitude, de possession. Cela commence par un voyage de deux amis qui décident de vivre en-dehors de tout, sur une île déserte atteinte par un voilier. Et après un saut dans le temps, un seul des deux amis semble avoir repris le voilier pour se rendre sur une autre île, peuplée celle-là, au sein de laquelle il essaie de se fondre dans la population, de multiplier les contacts. Et puis très vite on se dit que quelque chose cloche. Que cette course presque effrénée au contact intime cache plus qu'une probable nature de psychopathe. Qu'il s'est passé quelque chose dans l'île du début, à laquelle Henri ne fait aucune référence... Je reste volontairement très évasif, car si j'en dis plus, j'en dis trop et vous gâche le twist. Sachez seulement que celui-ci fait penser à quelques grands films fantastiques ou à des thrillers psychologiques. Les intentions de Patrice Réglat-Vizzavoni sont intéressantes, et les moyens mis en oeuvre, des lavis parfois sidérants de beauté, remarquables. C'est au niveau du récit que cela pêche un peu ; je trouve que cela manque de fluidité, sans tomber bien sûr dans la facilité ou le terrain fortement balisé du genre. Mais pour un premier album, c'est franchement pas mal, et l'auteur mérite qu'on le suive dans ses prochaines aventures graphiques.

15/05/2019 (modifier)