Edmond

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Adaptation de la pièce d'Alexis Michalik sur Edmond Rostand, relatant la création de sa pièce mythique "Cyrano de Bergerac"


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de pièces de théâtre

Paris, décembre 1897, Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Après l’échec de La princesse lointaine, avec Sarah Bernhardt, ruiné, endetté, Edmond tente de convaincre le grand acteur en vogue, Constant Coquelin de jouer dans sa future pièce, une comédie héroïque, en vers. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de coeur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit mais qui deviendra la pièce préférée des français, la plus jouée du répertoire jusqu’à ce jour.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Octobre 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Edmond © Rue de Sèvres 2018
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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11/03/2019 | Blue Boy
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Par Canarde
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Une histoire virevoltante qui imagine comment Edmond Rostand, dramaturge un peu falot de la toute fin du XIXème siècle, s'est mis à écrire Cyrano de Bergerac, la pièce comique à succès que l'on connait. (surtout grâce au film avec Gérard Depardieu) La couverture manquant de précision et d'originalité, les avis de BDthèque n'étant guère enthousiastes, j'avais loupé cet album. Puis, en cherchant une lecture gaie, dans une librairie d'occasion, je tombe sur le volume : j'ouvre et je vois une lumière chaude, des couleurs, des sourires aux joues rougies, des trognes, le tout baignant dans une aquarelle un peu débordante : je l'empoche. Ce scénario gigogne de la fiction à l'intérieur de la fiction (un peu comme dans le film "Looking for Richard") est ici très bien mené. Je suppose qu'en pièce de théâtre cela donne un effet un peu redondant, too much. Mais en BD, c'est très réussi. L'urgence économique du propriétaire du théâtre qui est aussi celui qui jouera le rôle de Cyrano, le milieu des demi-mondaines et des comédiennes, le tenancier noir et érudit du bistro où Edmond Rostand à ses habitudes, la facilité à improviser en vers de l'écrivain, à se servir de ce qui l'entoure pour reconstituer un fil narratif... Tout est drôle et enchevêtré avec habileté. L'ambiance 1900 est certes éloignée de nos préoccupations actuelles, le dessin peu inventif mais très efficace, et c'est par la jubilation des mots et des dispositifs scéniques que cet album emporte le morceau. C'est roboratif, complexe et agréable. A conseiller aux amoureux des mots, du théâtre et des tout débuts du XXème siècle, et à ceux qui on besoin de penser à autre chose qu'eux-même ...

16/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai jamais lu ni vu « Cyrano de Bergerac », et n’ai pas davantage vu la pièce de Michalak ou son adaptation cinématographique. Comme beaucoup je pense, je ne connais de cette pièce (en plus de la trame générale – et encore, vaguement) que quelques répliques, dont la fameuse « tirade du nez ». Je ne sais donc pas précisément ce que Michalak a pu modifier de la réalité, ce qu’il a pu romancer de la vie de Rostand à l’époque de la création de ce gros succès. Mais après tout on s’en fiche, car cet album peut tout à fait se suffire à lui-même, et s’apprécier sans avoir en tête toutes ces informations. Michalak et Chemineau ont pris le parti de rester fidèle à un certain style de théâtre de boulevard, en usant du vaudeville et de ses clichés, en faisant de leurs personnages des piles électriques, dont les gestes, les répliques tiennent en haleine le public/lecteur. De fait, c’est assez dynamique, tout en restant cantonné dans les clichés du genre. Les amateurs apprécieront, ils ne sortiront pas de leur zone de confort. Quelques vues extérieures des grands boulevards, l’apparition de quelques grands noms de l'époque (Sarah Bernhardt, les frères Lumière, Feydeau, etc.) apportent une touche d’authenticité, mais aussi – avec quelques escapades du héros, chez lui ou à Issoudun, aèrent quelque peu ce quasi huis-clos (Rostand ruminant pour trouver des idées, puis, dirigeant les répétitions de sa pièce, bref, ne sortant pas du théâtre – dans tous les sens du terme d’ailleurs). Pas trop de surprises donc, mais une lecture qui se révèle quand même agréable. D’autant plus que le dessin de Chemineau (que j’ai déjà apprécié ailleurs) est fluide, et parfaitement adapté au style un peu saccadé et théâtrale de l’histoire. A découvrir à l’occasion.

20/05/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Edmond est le titre de la bd. Cela ne m’a rien dit au premier abord. Après, on se rend compte à la lecture qu’il s’agit d’un auteur dénommé Edmond Rostand ce qui devrait nous parler un peu plus. On va le suivre dans une phase manque d’inspiration et enchaînement de pièce de théâtre fort ennuyeuse jusqu’à ce qu’il fasse le fameux Cyrano de Bergerac qui va le faire connaître. C’est tout le cheminement de la création de cette pièce à succès que l’on va suivre dans cette gentille comédie à la façon théâtrale. Il faut aimer ce genre de style. J’avoue que cela peut parfois être assez barbant mais bon, il y a de bons mots et de la dérision avec quelques cabotinages et des effets appuyés…

24/04/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai moyennement accroché à cet album. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan de théâtre ou de Cyrano de Bergerac. On suit donc l'auteur de la pièce, Edmond Rostand, dans le processus de création qui donnera Cyrano de Bergerac. Le pauvre a plein de soucis et il va travailler fort pour que la pièce voit le jour. C'est sympathique à lire, mais je n'ai jamais été captivé par le récit. Dommage parce que Rostand est un personnage attachant (du moins dans la BD) et que j'ai bien aimé le dessin. Je me demande ce qui est vrai ou non dans la BD et la pièce de théâtre qu'elle adapte vu que je ne connais pas trop la vie de Rostand. On notera plusieurs clins d’œil à la société française de l'époque avec notamment l'apparition de plusieurs célébrités.

22/03/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas ici de l’adaptation de la pièce de théâtre d’Edmond Rostand mais de celle d’Alexis Michalik, créée en 2016 et depuis peu transposée au cinéma, laquelle relate la création de « Cyrano de Bergerac » (de quoi se prendre un peu les pieds dans les rideaux…). Si le titre fait référence à son auteur, l’histoire, qui est une biographie, reste centrée sur la période où Edmond Rostand publia sa fameuse pièce. Ainsi, si l’on apprend pas mal de choses sur le contexte dans lequel Rostand a écrit l’œuvre qui l’a rendue célèbre, la narration est conçue comme une mise en abyme, où la fiction s’entremêle avec la réalité. Dans ce récit, Rostand s’inspire d’anecdotes de sa propre vie pour composer le personnage de Cyrano, ce dernier ayant réellement existé au XVIIe siècle. Le procédé est assez ingénieux bien qu’au final, on puisse s’y perdre à vouloir démêler la part du vrai. Le rythme ignore les temps morts et les textes sont denses, d’une façon logiquement très théâtrale. Mais si en effet on a vraiment le sentiment de lire du théâtre en BD, l’auteur n’a pas oublié de situer le contexte historique, en évoquant des faits d’époque, notamment au début, comme la création du cinématographe qu’Edmond Rostand voyait d’ailleurs comme une menace. De son joli trait semi-réaliste à l’aquarelle, Chemineau nous propose quelques reconstitutions bienvenues d’un Paris d’époque où les très animés Grands boulevards ont évidemment la part belle… Car de la vie, il y en a dans cette BD. Les personnages semblent être constamment en mouvement, courent partout, déclament leurs tirades et virevoltent en tous sens, comme sur les planches ! Bien sûr, pour pouvoir apprécier pleinement « Edmond », il conviendrait d’être amateur de théâtre, en particulier dans ce style propre à « Cyrano » mêlant chevaleresque et vaudeville. Savoir si à l’inverse cette BD peut donner l’envie d’aller au théâtre, rien n’est moins sûr, et cela voudrait dire alors que l’hommage de Chemineau est une totale réussite. On n’ira peut-être pas jusque là, mais néanmoins, on est obligé d’admettre que ce dernier s’en sort tout à fait honorablement.

11/03/2019 (modifier)