Un été sans maman

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Cet été, Lucie part en vacances sans sa maman. Accueillie par un jeune couple affairé habitant une maison sur les côtes italiennes, ses journées s'écoulent paresseusement entre promenades sur la plage, jeux avec le chien et apprentissage de la langue du pays...


Italie Vacances à la plage

Mais quelles sont ces créatures étranges qui viennent bouleverser sa routine ?

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Janvier 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Un été sans maman © Delcourt 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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22/02/2019 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

On retrouve dans cet album pas mal de choses habituelles chez Panaccione. A commencer par son dessin simple et très fluide, une narration elle aussi facile à suivre. On y retrouve aussi son personnage emblématique, de gros hirsute à gros pif, ici seulement personnage secondaire. L’album se lit très vite malgré l’importante pagination, car quasiment muet (et avec un dessin qui ne développe pas vraiment décors et détails en général). Mais la lecture est agréable. Nous suivons une gamine, laissée pour les vacances d’été chez des amis en Italie. La gamine au départ est dégoutée, se renferme, mais peu à peu elle va s’ouvrir à son environnement : un gamin de son âge, un clébard tout fou, mais surtout une série de personnages improbables (une sorte de gnome à tête en forme de statue pascuane, des poissons à pattes, etc.) Peu à peu donc l’histoire s’habille d’un fantastique poétique (cet aspect s’accentue vers la fin), alors même que l’on comprend en même temps que tout ceci est en rapport avec un drame (un naufrage) ayant eu lieu quelques années auparavant (Panaccione évoque ce drame dans une courte explication en fin d’album). Une histoire sympathique, qui déroutera sans doute certains lecteurs, mais dont la poésie m’a touché.

30/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je me retrouve complètement dans l’avis de MacArthur. Je suis passé à travers de ma lecture. L’auteur m’a perdu en cours de route et n’a du coup finalement pas su me toucher. Un gros bof

07/03/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Eh bien, en refermant l'album, je me suis senti un peu désemparé. J'ai eu l'impression de lire quelque chose de rare, d'original, d'un peu abstrus également. Enfin, "lire" est un grand mot, car 95% de l'album est muet. J'avais bien aimé Un océan d'amour, lui aussi entièrement ou presque muet, lui aussi se déroulant en partie dans le milieu maritime, lui aussi parlant de disparition. On retrouve donc certains éléments récurrents chez Panaccione dans ce nouvel album, qui doit se lire posément, et peut-être d'une traite, ce que je n'ai pu faire. J'ai aimé -mais il s'agit de mes goûts personnels- l'intrusion du fantastique dans ce séjour pas facile de Lucie dans une famille qu'elle semble ne pas connaître (ce qui me semble quelque peu étrange et imprudent de la part de sa mère ; mais je me trompe peut-être, ou bien je n'ai pas à la juger). Le choix de faire un récit muet me semble assez judicieux, car la fillette semble ne pas parler ni comprendre un seul mot d'italien ; par ailleurs l'universalité du langage ne passe pas que par la parole, et heureusement, car on voit que Lucie finit par s'habituer à cette nouvelle vie, en grande partie grâce à la gentillesse de ses... oncle et tantes ? et l'amitié d'un garçon rencontré sur la plage. Alors bien sûr le fantastique s'installe peu à peu, la fillette y est de plus en plus confrontée, et le récit nous permet de comprendre un peu ce qu'il s'est passé en 1947 à proximité de Gallinaria, mais aussi le lien -ténu- qu'elle entretient avec ce drame. Il y a quand même des petites choses un peu capillotractées dans ce cheminement, dans ces liens. Il faut aussi prendre certaines séquences comme de la métaphore ou de l'onirisme, sinon on risque de décrocher. Mais j'ai bien aimé ces séquences un peu décalées, un peu bizarroïdes, même si elles ne me semblent pas toutes répondre à la logique interne du lien qu'elle entretient avec les personnages... L'album est un poil trop long également, je pense que deux ou trois séquences sont redondantes. Son trait est assez surprenant ; on dirait parfois des croquis assez poussés, un style hésitant entre de la ligne claire et de l'école Spirou (à l'instar de Clarke). C'est loin d'être désagréable, même si je pense que l'auteur tâtonne encore un peu pour stabiliser son style. Mais à la réflexion, je pense que j'ai bien aimé.

25/05/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Le titre fait un peu peur dans la mesure où l'on pourrait croire qu'une enfant a perdu sa maman et qu'elle va passer un été sans elle. Fort heureusement, il n'en n'est rien puisque la maman dépose sa fille Lucie chez des amis en Italie. C'est au bord d'une grande plage en face de l’île de Gallinara. Bref, un décors plutôt idyllique. Un drame s'est pourtant produit en 1947 où un bateau à moteur transportant 84 enfants a fait naufrage à une centaine de mètres de la rive. Or, peu de passagers savaient nager. Près de 43 enfants sont morts noyés. On retrouve le fameux personnage propre à chaque bd de Grégory Panaccione et qui ressemble à Gérard Depardieu. C'est toujours aussi drôle et espiègle mais sur un fond de vieille tragédie d'antan citée plus haut. Le récit est muet par moment mais il y aura quelques dialogues pour ponctuer ce récit un peu fantastique. Le trait de l'auteur est toujours aussi plaisant à voir. Cela se lit avec beaucoup d'aisance. Le scénario réserve également quelques surprises. Une œuvre d'une grande tendresse avec une certaine sensibilité.

08/05/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai beaucoup moins apprécié cet album de Grégory Panaccione que ses précédentes productions. Pourtant, ça partait bien et ses intentions sont belles… mais à un moment, j’ai purement et simplement commencé à m’emmerder (pour le dire platement). Mais reprenons les choses dans l’ordre. Début de récit conforme à mes attentes. Une gamine va passer un été dans une famille d’accueil au bord de la mer. Le récit est muet et on retrouve dans le rôle masculin le personnage fétiche de Panaccione. La narration est bonne, je comprends facilement ce qui se passe, une certaine tendresse teintée d’humour se dégage de l’album. C’est bien engagé. Rapidement, une dimension fantastique fait son apparition. Pourquoi pas ? Me dis-je (d’autant plus qu’il y a quand même un très gros indice en couverture) et je demande à voir où l’auteur veut m’emmener. Et les planches s’enchaînent et… il ne m’emmène pas bien loin. Le récit me semble tourner en rond. La narration muette n’est pas toujours très claire. Les personnages font, me semble-t-il, plus de gestes que d’habitude, me donnant le sentiment d’avoir face à moi des sourds muets dans un récit classique plutôt que des personnages classiques dans un récit muet. Enfin vient un long enchaînement de doubles planches dont je n’ai, mais vraiment, rien eu à battre. C’est à cet instant que Grégory Panaccione m’a perdu. J’ai vite fait défiler ces planches, j’ai lu la fin (et le petit mot de l’auteur qui replace ce récit dans un cadre historique dramatique) et je suis passé à autre chose. En fait, j’ai décroché et les explications post-scriptum, même si on y sent la sincérité, le besoin d’écrire cette histoire chez l’auteur, n’ont rien changé à la donne. Oui, j’ai bien capté la plupart de ses intentions (la tristesse de voir des enfants qui ne vieilliront jamais… même si la vieillesse fait peur), mais j’ai clairement loupé des trucs (dont une histoire de godasses pour laquelle je ne saurais dire si c’est juste que la gamine trouvait bizarre que le type porte de grosses godasses ou s’il y a avait un lien entre ces godasses et celles d’autres personnages) et, surtout, je n’ai que peu ressenti d’émotions. Je suis passé au travers, en somme. Donc bof.

22/02/2019 (modifier)