Atom Agency

Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)

Festival Polar de Cognac 2018 : Prix Polar de la meilleure série BD Cannes, août 1949. La Cadillac qui transporte l'imam le plus riche du monde et son épouse, la Bégum, vers l'aérodrome de Nice est attaquée en plein jour : plus de 200 millions de francs en bijoux sont volés... et une rallonge en liquide ! À Paris, le jeune Atom Vercorian, fils de flic se rêvant détective privé, y voit le gros coup qui lui manquait pour lancer son agence : si son commissaire de père patauge au Quai des Orfèvres, lui saura faire parler le fameux réseau arménien !


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Détectives privés Hubert Journal Spirou Les prix du Festival Polar de Cognac Style Atome Yann

Flanqué de Mimi, une souris au caractère bien trempé, et rejoint par Jojo la Toupie, ancienne gloire du catch catégorie poids lourds dont le passé pourrait bien être lié à celui de la Bégum, l'apprenti enquêteur remonte la piste des braqueurs, aiguillé par les anciens compagnons de maquis de son paternel...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Octobre 2018
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Atom Agency © Dupuis 2018
Les notes
Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)
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27/10/2018 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je n'ai pu lire que le tome 1, ma bibli n'ayant pas le tome 2, et je me suis carrément régalé, cet album m'a beaucoup amusé, il s'agit d'un polar très typé et haut en couleurs, mené à la perfection par un duo d'auteurs qu'on sent très inspiré. En fait, cet album reprend un fait divers très célèbre en son temps, celui du hold up des bijoux de la Begum, épouse de l'Aga Khan. je croyais que toute cette histoire était une invention de Yann dont on sait l'imagination fertile, mais pas du tout, je me suis renseigné sur Wiki, ça a bien eu lieu le 3 août 1949 sur la route du Cannet vers l'aéroport de Nice, la Cadillac de l'Aga Khan et de la Begum qui venait de quitter leur villa Yakimour fut attaquée par un gang, et le vol fut organisé par un certain Paul Leca, la Begum était Française et s'appelait bien Yvette Labrousse... tout ceci est vrai, ça a même inspiré Hergé parait-il pour les Bijoux de la Castafiore (la fameuse phrase de la Begum "Ciel mes bijoux !"). Bon après, que le héros Atom Vercorian soit le fils d'un commissaire arménien, qu'il soit cousin avec un certain Aznavourian qui s'est lancé dans la chanson, que son co-équipier Jojo la Toupie ait connu Yvette Labrousse, et qu'une femme aux dents longues ait trempé dans ce vol, tout ceci est de la pure invention, mais ce contexte imaginé et ce fond de vérité s'intègrent bien l'un dans l'autre. Les auteurs rendent un hommage évident à Gil Jourdan, aussi bien dans la petite équipe qui compose l'agence de détective (avec de nombreux clins d'oeil) que dans l'époque des années 50 merveilleusement restituée grâce au dessin Ligne Claire d'Olivier Schwartz, très imité de Tillieux ; en fait, son dessin que je trouve beaucoup plus appliqué que sur Les Enquêtes de l'Inspecteur Bayard qui avait un trait au style plus atome, est un savant mélange de néo-Ligne Claire dans le style d'Yves Chaland et de Ligne Claire classique à la Tillieux. C'est un trait très élégant croquant au passage Léon Zitrone en commentateur sportif, et un faux faciès à la Gabin pour la bouille de Jojo la Toupie. Ce dessin s'accorde parfaitement au dialogue des plus savoureux truffé d'argotismes et d'expressions marseillaises ; cette gouaille donne beaucoup de caractère à cette aventure même si on a l'impression que ça fait un peu trop : en effet, le parler de titi parisien et le parler marseillais versent souvent dans la caricature pour faire couleur locale, c'est le seul petit défaut de cette bande dont les 3 personnages principaux sont très attachants. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est la recréation de toute une époque d'après-guerre, visible dans les bagnoles, les films sur les affiches des cinémas, les frusques, le catch, sport alors très populaire à cette époque, et même les allusions à Lino Borrini (futur Lino Ventura) qui ayant quitté le ring, fait l'acteur... tout respire une époque pleine de charme rétro, j'aime beaucoup. Après, que l'enquête en elle-même manque un peu de corps n'a pas une grande importance à mes yeux, c'est suffisamment tonique, très référencé et très plaisant à lire, c'est ce que je retiens avant tout.

24/06/2022 (modifier)

Série excellente! Les dialogues se dégustent comme les dessins; les allusions à Gil Jourdan, à Libellule et à Cerise sont fines et amusantes; le personnage de la secrétaire et son interaction avec le héros intriguent toujours; enfin, j’aime l’usage de l’argot, malheureusement un peu rare dans le tome 2. J’attends avec impatience le tome 3.

20/03/2021 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Cette série m'attirait beaucoup et j'aurais vraiment aimé l'aimer. Mais même avec plein de bonne volonté ce n'est pas le cas. Et pourtant je n'ai que du très positif à dire sur le dessin et l'ambiance que j'ai adoré. Il n'en est pas de même pour les scénarios. Tome 1 La première enquête de notre agence de détectives tourne autour d'un vol de bijoux, vraisemblablement commis par un gang de pros. Ce tome sert autant à faire connaissance avec les protagonistes qu'à résoudre l'affaire. Pour un tome d'intro c'est plutôt bien équilibré. Notre trio est plutôt pas mal vu, des personnalités complémentaires, on en apprend un peu sur eux, c'est pas mal. L'enquête à proprement parler n'est pas extraordinaire. Facilement résolue, un peu par chance il faut bien l'avouer. C'est pas déplaisant mais pour le suspens on repassera. Par contre il y a un premier point négatif pour moi : trop d'argot, trop d'expressions désuètes pour faire coller l'histoire à l'époque. C'est too much, c'est fastidieux à lire et on s'en serait passé. Le dessin était parfait pour l'ambiance, c'était inutile de tirer sur la corde. Tome 2 Que dire de la seconde enquête ? Aie aie aie... Si le vocabulaire m'a un peu dérangé dans le tome 1, on passe ici à la vitesse supérieure. Et en plus de l'argot des années 50, on a droit à une immersion dans la communauté arménienne : pour leur rendre hommage le scénariste a glissé du vocabulaire et des expressions arméniennes dans toutes les pages. Le début de l'histoire ? Plus de 20 pages sur le baptème du petit neveu (la fête de sa première dent pour être exact). C'est plus un hommage mais un reportage sur les moeurs du peuple arménien. On est sérieux là ? Toutes les bulles comportent une ou deux astérisques pour nous renvoyer à la traduction. Autant dire que c'est indigeste au possible. Et c'est surtout sans aucun intérêt pour notre enquête... L'enquête démarrera donc page 30, pour se conclure page 45, par hasard, avant 10 pages d'épilogue dans le salon de tata. Désolé mais en tant qu'amateur de polar je reste sur ma faim. En un mot : c'est nul. Désolé, vraiment désolé pour le scénariste qui s'est probablement beaucoup investi dans ces albums, mais une couverture et un pitch c'est une promesse faite au lecteur. Et à part coté ambiance où le dessin tient les promesses, pour l'intrigue c'est tout l'inverse. Ne comptez pas sur moi pour le tome 3.

23/02/2021 (modifier)
Par Matagot
Note: 4/5

Une œuvre propre de maîtrise, et amoureuse pour l’Arménie de Paris. On se prend à plonger dans ce monde, dans cette enquête, dans ces personnages, on passe un vrai bon moment en leur compagnie et ils nous manqueront presque à la fin... ce qui fait que je le retrouverai avec plaisir ! Au final je reviendrai avec plaisir, et pourtant pour une recommendation il pâlit face au Journal d’un ingénu en je lui préférerai donc ce Spirou.

21/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

Cette bd est rafraichissante ! Petit je lisais les aventures de l'inspecteur Bayard dans le magazine Astrapi, série que j'adorais et notamment pour le dessin de Schwartz que je trouve très élégant. Alors évidemment, je suis pas très neutre à la lecture, d'où une note à 4/5. Mais tout de même, j'ai eu un vrai plaisir de lecture, j'attends la suite !

25/02/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un peu déçu par ce premier tome. Ce n'est pas une mauvaise BD, mais comme j'ai aimé plusieurs séries de Yann et que j'aime bien le dessin de Schwartz, je suis déçu de trouver que ce premier tome ne fait que se lire. Si j'étais content de voir que Yann n'abusait pas des références comme il a trop tendance à le faire, on retrouve encore une fois un récit un peu décousu comme il l'habitude. Cela ne me dérangerait pas si le scénario était prenant, mais j'ai trouvé que ça manquait de rythme, notamment au début, et je n'ai pas réussi à trouver intéressant le mystère autour des diamants. Il y a tout de même des qualités dans le scénario. J'ai bien aimé comment Yann a montré l'esprit de résistance à travers le père de Vercorian. Les personnages ont du potentiel même si pour l'instant je ne les trouve pas vraiment attachants. J'espère que la suite va être mieux parce que j'aimerais vraiment aimer la série.

11/01/2019 (modifier)
Par xtophe
Note: 3/5

Découverte et surprise. La couverture m'a attiré tout de suite. L'histoire et les perso sont très sympas. Par contre le patois marseillais, bof. Mais bon, fort heureusement, il n'y en a pas trop donc ça passe. Les petits clins d'oeil (Lino Ventura) ou encore les ressemblances avec des persos existants (Rochefort), c’était sympa. J'ai passé un bon moment à la lecture. Vivement une suite des aventures de ce trio.

22/11/2018 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

J'aurais aimé l'aimer cette BD. La belle couverture jaune m'a interpellé, le duo d'auteurs à l'oeuvre est excitant et l'époque dans laquelle se déroulent les faits m'attire. Donc j'ai commencé à lire l'histoire de ce trio débutant, le héros Atom est un personnage sympathique, au niveau de son look déjà : ses gros sourcils, son pantalon court et ses chaussures bico lui donnent un aspect qui dénote. En avançant on se rend compte que l'Atom Agency est en fait composée d'un trio équilibré, aux côtés du détective débutant Atom (qui n'aura qu'un seul véritable éclair de génie dans l'histoire), il y a également Mimi, une femme malicieuse, nature et énergique qui n'est pas là pour servir de faire-valoir, pas plus que Jojo, le balaise de service qui a de rudes compétences et une belle manche, ce qui peut servir quand on exerce le métier de détective. La balance des capacités est parfaite entre Mimi et Jojo, qui semblent tous deux très matures, Atom, lui,est encore en train de se construire. Ce trio interagit et échange avec d'autres protagonistes plus ou moins importants, qui logiquement mettent la main à la pâte pour faire avancer l'enquête. L'enquête parlons-en, le scénario est agréable et simple, un casse spectaculaire en point de départ et de bons rebondissements ensuite, niveau suspense en revanche on repassera. La fin est on ne peut plus prévisible, mais l'ensemble est vraiment bien fagoté, agrémenté d'action en plus. Le contexte est le point qui m'a le plus partagé, j'ai aimé les bagnoles de l'époque, l'ambiance, la description picturale de ce qu'était le monde; d'autant plus que c'est bien dessiné, dans un style moderne qui revisite parfaitement les BD que je qualifierai de classiques, au beau sens du terme. Pour moi qui ne goûte que peu aux tendances en matière de BD, c'est parfait. Je pense que graphiquement, Atom vieillira bien. J'en viens à ce qui m'a dérangé : J'adore que l'on joue dans les dialogues, que le parler régional soit utilisé, que l'argot claque au détour des phrases, mais mais mais, quand à Marseille les personnages parlent de cette façon ce n'est pas possible, ce n'est pas réaliste et ça plombe énormément tout le reste. Faire dégueuler les bulles de patois ça ne passe pas. Pour faire couleur locale et dépeindre le langage de la voyoucratie je trouve pertinent d'utiliser des mots comme engatser ou encataner, mais ce serait mieux si le sens des mots était respecté. Et la surabondance des mots en question achève la crédibilité de certains personnages. Personne n'a jamais parlé ainsi à Marseille, même pas les guignols interrogés sur le vieux port avant les OM-PSG. C'est fort dommage de tomber dans cette facilité, ça m'a fait à peu près le même effet que quand j'avais entendu Renaud chanter La Belle de Mai. Je ne vais pas plus flinguer Atom, car les pages marseillaises sont rares, et vu le calvaire, tant mieux. J'aurais aimé aimer cette BD mais je ne peux pas. JJJ

28/10/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Dès la couverture, on est attiré par la classe et l'élégance du graphisme de cet album dans ce style Atome dont Olivier Schwartz est expert et auquel le titre de la série et de son héros éponyme sont probablement des clins d'oeil. Ce sont de belles planches dans ce style un peu rétro que j'aime vraiment. Cela fait plaisir à regarder et me donne immédiatement envie de plonger dans la lecture. Quand on découvre le décor de la France de la fin des années 40 et ce trio de détectives privés - le jeune chef en costume cravate, la jeune assistante un peu garçon manqué et le gros malabar en costume et chapeau colorés - et leur voiture d'époque, il est difficile de ne pas penser immédiatement à la petite équipe de Gil Jourdan. Pourtant ce trois là sont très différents. Le meneur, Atom Vercorian est largement moins sûr de lui et empli de réussite que Gil. Il ne doit en réalité ses quelques succès qu'à sa motivation et l'efficacité du réseau d'amis de sa famille Arménienne, l'idée de mettre en scène en BD une telle parenté étant d'ailleurs assez originale. Son assistante, Mimi, est nettement plus présente que la Queue-de-Cerise de Gil jourdan et son aspect garçon manqué et son caractère très fort font d'elle un élément bien plus tourné vers l'action et la prise d'initiative que cette dernière. Quant au gros malabar, Jojo la Toupie, ancien catcheur, il s'avère en fait que c'est presque lui la tête pensante du groupe, avec lui aussi des prises d'initiative décisives, n'hésitant pas à prendre le dessus sur le jeune Atom. Bref, c'est un trio qui sort un peu des sentiers battus et permet d'apporter quelques nouveautés. L'enquête qu'il mène et sympathique et très imprégnée de l'ambiance de l'époque, dans une France qui n'est sortie que depuis peu de la Guerre et en garde des séquelles. J'y ai cependant noté un petit problème de rythme et d'accroche. L'intrigue se développe un peu dans tous les sens, ballottant le lecteur sans le captiver totalement. Et même les personnages se révèlent pour le moment assez distants, empêchant de s'y attacher pour de bon. J'en ai retiré le plaisir d'une lecture agréable mais pas totalement passionnante. Mais avec un tel graphisme et un trio de protagonistes plein de potentiel, il y a de quoi espérer pour la suite s'il y en a une.

27/10/2018 (modifier)