Pourquoi y a-t-il des inégalités entre les hommes et les femmes ?

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

L'évolution des droits de la femme de la préhistoire à nos jours. Un outil indispensable à mettre entre toutes les mains pour ne pas rester sur un malentendu.


Documentaires Féminisme La BD au féminin

Comment expliquer les inégalités entre les hommes et les femmes ? Tout en humour et en s'appuyant sur des faits historiques et chronologiques, Soledad Bravi et Dorothée Werner, journaliste grand reporter au ELLE remontent jusqu'à l’apparition des premiers humains pour trouver les origines de ce déséquilibre. Elles nous expliquent les causes de cette inégalité, pourquoi elle a perduré au fil des siècles et persiste encore aujourd’hui et quelles injustices en découlent. Il était temps de faire une chronologie et de remonter aux origines des inégalités entre les hommes et les femmes, pour en révéler l'absurdité et nous donner envie de repartir sur des bases plus justes qui nous permettront de grandir et de vivre tous ensemble en harmonie.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Février 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pourquoi y a-t-il des inégalités entre les hommes et les femmes ? © Rue de Sèvres 2018
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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12/10/2018 | Blue Boy
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L'avatar du posteur ThePatrick

Au bout de quelques pages, j'ai failli refermer ce livre et l'envoyer valser tant les affirmations injustifiées et péremptoires s'accumulaient. En quelques minuscules minutes, les notions de "méthode" et "science" avaient été tout à la fois superbement ignorées et piétinées ! Les parties Au commencement et La préhistoire me paraissent en l'état très légères, un poil à charge, et contestables. Comme aucune source n'est citée, le lecteur aura le choix entre tout accepter docilement, ou parcourir internet au grand galop pour se renseigner. J'allais dire que fort heureusement, nous rentrons après dans la période historique, en commençant par l'Antiquité, et que là les choses devenaient plus factuelles, mais en parcourant ce livre à nouveau, il s'avère que je fais erreur. En effet, on parle ici de l'antiquité égyptienne, puis grecque. Ainsi, les autres civilisations sont quant à elles royalement ignorées, ce qui peut se comprendre pour justifier la situation actuelle, mais n'est peut-être pas très honnête. Y a-t-il eu des sociétés matriarcales ? D'autres où la femme avait un rôle égal à celui de l'homme ? On n'en saura rien. Sur le moyen-âge ensuite, est souligné le droit de défloration (du moins le déduit-on de la description donnée). Or, asséné comme une vérité indiscutable, il s'agit apparemment d'une légende développée lors de la révolution française. Au-delà de ce minuscule point concernant la vérité historique du contenu, ce livre n'est pas désagréable, et plutôt informatif. Les périodes plus récentes paraissent plus "justes". Mais le lecteur échauffé et échaudé par les erreurs citées précédemment se dit qu'il ne peut plus avoir confiance, qu'il faudrait tout vérifier dans le détail, et regrette fortement que ce qui aurait pu être une explication objective et argumentée soit bâtie sur des prémisses si bancales qui malheureusement viennent complètement la desservir. Dernier point, on n'est pas ici dans la bande dessinée. On a du texte qui est illustré, mais c'est tout.

27/04/2021 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

A l’heure où l’on assiste au retour d’un machisme décomplexé, tant dans les propos et les pratiques constatés à travers les médias et dans la vie politique, ce petit livre vient à point nommé pour nous livrer un argumentaire objectif sous forme de chronologie, remontant aux origines des inégalités entre les hommes et les femmes depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. N’en déplaise au petit épicier Eric Zemmour qui n’a rien trouvé de mieux pour nourrir son fonds de commerce que de répandre à coups de phrases choc à la ficelle aussi grosse qu’usée son fiel atrabilaire dans les débats qui agitent la société, les choses ont changé pour la gent féminine depuis le temps des cavernes, même s’il reste encore beaucoup à faire face aux résistances parfois hargneuses des conservateurs. Si d’autres, comme notre philosophe aux vues aussi minces que son portefeuille n’est épais, ont des poussées d’ulcères face aux revendications de 50 % de l’humanité à obtenir les mêmes droits que l’autre moitié, ils ne devraient vraisemblablement pas se réjouir de la parution de ce petit ouvrage. Et pourtant, de façon intelligente, celui-ci insiste davantage sur l’aspect factuel plutôt que de se livrer à des attaques cinglantes contre les tenants de la tradition. Les faits exposés dans ce digest chronologique permettent ainsi de comprendre que la prétendue supériorité de l’homme sur la femme n’est qu’un préjugé absurde résultant d’une domination du premier sur la seconde. Une domination justifiée uniquement par le muscle, résultat d’une évolution biologique induite par les fonctions sociales (à l’origine, la chasse pour les hommes, la cueillette pour les femmes, pour une simple histoire d’écoulement menstruel), contribuant au fil du temps à asseoir un patriarcat lourd comme le plomb, hélas bien souvent avec l’accord de celles qui en sont victimes. Avec l’aide de Dorothée Werner pour la recherche historique, Soledad Bravi égaye ses gentils crobards d’un humour subtil, une option nettement préférable à l’attaque, toujours moins crédible dans ce type de débat. Sans tonitruance médiatique accompagnant la sortie du livre, on imagine bien que les ventes n’atteindront pas celles des brûlots du Zemmour précité, mais ses auteures, elles, ne mangent pas de ce pain-là. Un bémol peut-être : ces dernières ne citent jamais leur sources, notamment quand elles livrent des statistiques. Ce qui ne remet pas en cause le propos, mais pourrait donner du grain à moudre à leurs adversaires. Cette petite BD de moins de cent pages se lit rapidement et ne devrait pas trop fatiguer les plus rétifs à la lecture. Elle permet aussi de recentrer le débat et donne envie de repartir sur des bases plus justes et fondées sur le respect. Tout simplement.

12/10/2018 (modifier)