Salades de saison

Je suis un grand fan. Je l'ai découverte (gamin : pas vraiment apprécié !) avec "Les Angoisses De Cellulite". Il m'a fallu y revenir un poil plus grand -aux alentours de la quatorzaine- pour me faire au graphisme si particulier et, une fois "at home", profiter pleinement de son humour au vitriol. J'adore : Claire Bretécher a le regard acéré et sans pitié d'un rapace ; et son trait, à l'avenant, exprime avec précision et -souvent- une grande violence/puissance les actions et états d'âmes de tous ces pauvres personnages aux prises avec une réalité qui se fiche complètement de leurs affres existentielles. Je rie encore, à chaque relecture, quand telle ménagère explose (à la dernière case !) à cause du bruit de succion que fait son mari en fumant sa pipe ; et même le délire autour du ciment, au milieu de l'album, continue de m'interpeler tant l'absurde de son sujet est cocasse dans sa mise en scène -et surtout ses dialogues. Bien sûr, les sujets les plus populaires sont incroyablement vieillots, à nos cervelles modernes (...), mais même là, à ses presque débuts, il y a déjà tout ce qui va faire d'elle la plus efficace et talentueuse des Artistes de Bande Dessinées "journalistiques" de sa génération.

21/10/2023 (modifier)

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J’ai vraiment du mal avec Claire Bretécher. Cet album regroupe une importante série de strips ou d’histoires courtes (pour la plupart publiés dans Pilote). Avec ou sans cases, en Noir et Blanc (le plus souvent) ou en couleur (mais alors cela n’apporte rien je trouve), le plus souvent sur une page – mais quelques exceptions, comme cette longue histoire sur le ciment (usant qui plus est de photomontages, typique des parodies de rubriques "société" paraissant dans Pilote), ces histoires sont souvent bâties sur le dialogue entre deux personnages, et abordent les questions de société à la mode dans les années 1970. Dans un univers classes moyennes supérieures et petite bourgeoisie, avec des protagonistes proches de la quarantaine. Peut-être intéressants sociologiquement parlant, ces strips ne m’ont pas réellement captivé. Aucun rire, quelques – rares – sourires, j’ai trouvé l’ensemble trop quelconque, rase moquette, et daté. Comme des dessins d’un magazine féminin sans saveur, que l’on regarde dans une salle d’attente, et que l’on a déjà oubliés lorsque le médecin vient nous chercher. Bretécher est une auteure dont je n’arrive pas à trouver la clé, et avec laquelle je semble avoir un problème d’incompatibilité. A vous de voir si j’en suis l’unique cause. Mais je ne saurais vous en recommander l’achat.

28/09/2018 (modifier)

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