Les Ruines de Tagab

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

De retour de la guerre d'Afghanistan, Damien est sous l'emprise d'un terrible souvenir. Les fantômes de sa mémoire hantent son quotidien et l'isolent de sa femme et de son fils. Sa rencontre avec François, le prêtre du village, va lui permettre de se libérer du passé et de renouer avec les siens.


Afghanistan La BD au féminin Séquelles de guerre

De retour de la guerre d'Afghanistan, Damien est sous l'emprise d'un terrible souvenir. Les fantômes de sa mémoire hantent son quotidien et l'isolent de sa femme et de son fils. Sa rencontre avec François, le prêtre du village, va lui permettre de se libérer du passé et de renouer avec les siens.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Décembre 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Ruines de Tagab © Les Enfants rouges 2017
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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06/02/2018 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Damien est soldat. Père et mari optimiste et aimant/aimé, il revient de sa dernière mission en Afghanistan bouleversé, et s’enfonce dans une dépression, se détache de sa femme et son fils, ne pouvant oublier quelques souvenirs douloureux (qui lui reviennent et nous sont présentés par bribes sous forme de flash-backs). Sans être marquant, cet album se laisse lire facilement, agréablement. La narration est fluide. Et le dessin (bien plus doux que l’histoire elle-même), ainsi que la colorisation, apaisent les tensions que l’intrigue faisait naître. J’aime bien le traitement graphique de Nina Jacqmin, que j’avais déjà beaucoup aimé sur La Tristesse de l'éléphant, et qui donne ici un rendu sableux original. Bon, après, ça ressemble à un exempla, il y a un petit côté édifiant qui m’a un peu gêné, avec le travail sur lui-même réalisé par le personnage principal, Damien, cornaqué par un prêtre trop idéal pour être réaliste. Une lecture sympathique.

18/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’attendais beaucoup de ce second album de Nina Jacqmin, dont le style m’avait séduit dans « La Tristesse de l'éléphant ». J’ai malheureusement envie de dire qu’il y a eu erreur de casting ici. Les Ruines de Tagab a pour sujet le traumatisme d’un soldat revenu d’Afganisthan. Le sujet est grave et traité d’une manière assez réaliste (si on oublie les parties rêvées). Le trait de Nina Jacqmin, très doux et d’aspect figé, vient en contrepoint total face à ce scénario, et cette association n’a pas fonctionné chez moi. J’ai toujours gardé une distance durant ma lecture, je n’ai pas réussi à m’immerger dedans. Pourtant, rien n’est mal fait. Le scénario, assez classique pour le sujet, est bien construit avec cet emploi de deux époques (l’une récente dans laquelle il se débat contre ses fantômes, et l’autre plus ancienne qui nous permet de progressivement découvrir le traumatisme qu’il a subi). Les personnages sont intéressants (même si mon côté anticlérical me fait voir ce curé de campagne comme un gros cliché pas du tout réaliste). Le découpage est bien pensé et le suspense bien dosé. Et Nina Jacqmin s’est appliquée sur ses planches. Le trait est doux, séduisant par bien des côtés mais il ne met pas en valeur le scénario. Les erreurs de perspectives (le carrelage au sol, par exemple, qui ne change pas de format malgré la profondeur du champ) qui apportaient un charme étrange dans son précédent album deviennent choquantes dans ce cadre réaliste. L’émotion ne passe pas chez moi. Le décalage est trop important entre le côté dur du scénario et l'évanescence et la fantaisie du trait. J’espère que cette association fonctionnera mieux chez d’autres lecteurs mais de mon côté, cet album est une petite déception.

06/02/2018 (modifier)