Contes à rebours

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Humour érotique et western surréaliste.


Echo des Savanes Le western fantastique Séries avec un unique avis

Quelques petites images érotiques, mais surtout des "aventures "de Dope Rider, cow-boy squelette toxicomane. Assez éloigné des scénarios de Charlier pour Blueberry !

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1980
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Contes à rebours © Editions du Triton 1980
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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25/06/2017 | Noirdésir
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C’est par Le Bus que j’ai découvert le travail de cet auteur américain. Conquis par l’originalité de son travail, j’ai cherché à en savoir plus sur Paul Kirchner. Mais ce n’est que par hasard que je suis tombé sur cet album et l’ai acheté. Autant le dire tout de suite, on est loin ici du dessin géométrique, très froid, et de l’humour pince sans rire, proche du travail de MAM dans Le Bus. Encore qu’une certaine géométrie apparaît parfois, plus proche alors d’Escher que de MAM. Si Kirchner use ici aussi d’un dessin en Noir et Blanc, il est à la fois plus classique (même si plusieurs styles de dessin sont utilisés), mais avec une visée beaucoup moins rationnelle. C’est un album qui rassemble plusieurs histoires publiées dans divers magazines (plusieurs « Dope Rider » ont été publiés en France dans « L’Echo des savanes »). Si les premières histoires (et la dernières illustration) sont inspirées des premières publications « coquines » de l’auteur (qui a publié, sous pseudo ou non dans des revues érotiques), l’essentiel de cet album compile diverses histoires de « Dope Rider », cow-boy squelette adepte d’à peu près toutes les drogues, qu’il recherche et/ou deal. Et je pense que Kirchner a dû en tester quelques-unes pour booster son imagination : comme pour certaines œuvres de Druillet, on a parfois l’impression d’une retranscription d’expérience liée à la rencontre de divers psychotropes. Pour le reste, impossible de résumer ces « aventures », hautement improbables, fortement imprégnées de la contre-culture des années 1970 durant lesquelles elles ont été écrites. Si la partie western s’inspire (plans, rythme) du western spaghetti (Lee van Cleef fait d’ailleurs une courte apparition), celui-ci n’est finalement qu’un décor, car les histoires, très courtes la plupart du temps, sont souvent une suite d’images, de confrontations de séquences sans soucis d’écriture linéaire. Influence du surréalisme accentuée par des clins d’œil à divers artistes du mouvement (Dali en tête, qui est même cité). La dernière histoire de « Dope Rider », la plus longue, est aussi celle où un effort de construction plus classique est visible, même si là aussi, ça plane beaucoup, ça part un peu en vrille. Plus que le reflet d’une époque, c’est celui de l’imagination de Kirchner, qui a produit là un ensemble dont la rencontre est assez aléatoire, mais qui ne manque pas d’intriguer. Travail très particulier, mais je conseille l'achat à tous les curieux, qui doivent en plus avoir la chance de tomber dessus.

25/06/2017 (modifier)