Ma guerre

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Inspiré des épreuves vécues par son grand père pendant la seconde guerre mondiale, Tiburce Oger concrétise un projet qui murissait depuis 30 ans


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale École européenne supérieure de l'image

Voici le témoignage de Guy-Pierre Gautier, grand-père de l'auteur, survivant de Dachau. Engagé en 1943 dans la brigade Liberté des francs-tireurs et partisans de La Rochelle, il s'emploie à des sabotages de voies ferrées et au renseignement. La bravoure côtoie l'insouciance. À l'arrestation du réseau, les difficultés commencent avec les interrogatoires par la gestapo, une mutinerie de la prison d'Eysses, les fusillés. Le cauchemar s'installe lors du voyage infernal en wagons à bestiaux jusqu'à Dachau. Le courage masque alors à peine la frayeur.Le récit poignant d'un survivant, jour après jour, souffrance après souffrance, jusqu'à l'apparition de la silhouette immense d'un GI américain qui annonce la fin du cauchemar le 30 avril 1945.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Février 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ma guerre © Rue de Sèvres 2017
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

07/03/2017 | pol
Modifier


Par Yann135
Note: 4/5
L'avatar du posteur Yann135

Je ne savais absolument pas du tout sur quoi j’allais tomber avec cet album. La surprise fut colossale, dans le bon sens du terme. J’ai adoré même si je ne suis pas sorti indemne de cette lecture. Tiburce Oger nous relate comment son grand-père Guy-Pierre Gautier entre en résistance au tout début de la seconde guerre mondiale. On va ainsi suivre son parcours lorsque l’occupation allemande sera une réalité à la Rochelle en juin 40, jusqu’à sa déportation à Dachau en juin 1944. Ca secoue. Entre les interrogatoires brutaux, les tortures et les humiliations en déportation, les dégâts physiques et psychiques sont considérables. La solidarité et l’amitié seront les valeurs humaines qui lui permettront de sortir de ce camp concentrationnaire en avril 1945. Le témoignage livrée par Tiburce Oger, est particulièrement émouvant. Les faits ne sont pas édulcorés. La vérité vous saute au visage. La vie dans les camps est effroyables. Le graphisme est magnifique. L’utilisation des nuances de la couleur bleue est remarquable. Globalement cela reste sobre même si la violence est palpable. On a froid avec les prisonniers. La détérioration physique de Guy-Pierre Gautier au fil du récit est magnifiée sous le trait de son petit fils. Quel boulot ! Le déroulé de l’histoire se fait de manière chronologique. Pas de surprise de ce côté-là. Et au final c’est tant mieux. Album intime et personnel. Nous ouvrons un album de famille. Les émotions sont au rendez-vous. Je recommande vivement.

18/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Tiburce Oger met ici en images les souvenirs de son grand-père, Guy-Pierre Gautier, l’album étant un très long flash-back (après la cérémonie de 2015 – 2015 seulement !!! – où il reçoit la Légion d’honneur). Je commence par le travail d’Oger donc. J’aime beaucoup son trait, à la fois réaliste et aussi avec parfois des corps à l’aspect quelque peu « courbés ». Un style semi réaliste bien fichu, et une colorisation elle aussi raccord avec le sujet, avec des tons grisâtres, bleu délavé et marrons qui dominent, bien évidemment. Pour le reste, nous avons là un témoignage poignant, terrible, à la fois simple et extraordinaire de l’engagement d’hommes (même si c’est évidemment centré sur l’action et les pensées de Guy-Pierre Gautier) qui ont fait le sacrifice de leur jeunesse, de leur vie, pour qu’eux-mêmes ou d’autres puissent vivre dignement, libres. Alors, c’est sûr, aucun scoop dans cette histoire, dont on peut deviner les grandes lignes, et qui recoupe d’autres témoignages. Mais cette « aventure de la liberté », que ce soit les actions de résistances, la vie, la survie du réseau, ou alors la simple survie au sein du camp de Dachau, est narré sur un ton simple, presque dépassionné (comme peut l’être parfois le témoignage de Primo Levi dans « Si c’est un homme ». Pas d’envolées lyriques ni de déclarations péremptoires, mais la relation à hauteur d’homme d’un engagement de tous les instants. Un album qui intéressera au-delà des amateurs d’action militaire.

19/12/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est un témoignage fort utile d'un résistant et ancien déporté de la Seconde Guerre Mondiale. Il faut dire qu'en France, il y avait deux camps qui s'opposaient: ceux qui collaboraient avec l'ennemi nazi et ceux qui étaient prêt à se sacrifier au péril de leur vie pour la liberté. Inutile de vous dire que je suis plus qu'admiratif vis à vis de cette seconde catégorie. J'aime bien l'oeuvre de Tiburce Oger qui raconte ici l'histoire de son grand-père un certain Guy-Pierre Gautier qui a été très courageux dans cette période trouble. Le récit se compose en deux parties: l'une qui raconte les faits de résistance dans la France occupée et l'autre l'internement dans le camp de concentration de Dachau situé non loin de Munich. Il est décrit toute l'atrocité des crimes commis par les nazis. Cela remet les choses en perspective par rapport à d'autres souffrances. Oui, c'est un témoignage intéressant car ces faits se sont produits et peuvent malheureusement se reproduire un jour car l'Histoire est malheureusement un éternellement commencement en ce qui concerne les guerres et les massacres. On retrouvera les nostalgiques d'un certain régime inique. Il faut s'en doute s'y préparer malgré une certaine insouciance du temps. Et surtout, il ne faut jamais oublier. Les dessins et les décors sont véritablement bien retranscrits avec des cadrages parfaitement bien maîtrisés. La sobriété du propos sera également fort appréciée. Bref, c'est une oeuvre qui nous indique qu'au bout de l'horreur se trouve la vie et la liberté. Par conséquent, un message d'espoir.

27/07/2017 (modifier)
L'avatar du posteur eric2vzoul

Tiburce Oger met tout son talent au service des mémoires de son grand père, résistant et déporté. D'un point de vue formel, rien à dire, c'est de l'excellent travail : trait précis, couleurs remarquablement maîtrisées, découpage narratif au cordeau… L'auteur, dont les qualités ne sont plus à démontrer, est un professionnel aguerri et il sait raconter et dessiner. Je suis moins convaincu en revanche par son scénario. Il tient visiblement à rester scrupuleusement fidèle aux souvenirs de son aïeul, héros de guerre rescapé des camps. Mais ça l'amène à livrer un récit haché, constitué d'une succession d'anecdotes et de petits faits assemblés dans l'ordre chronologique. Si l'ensemble est poignant et criant de vérité, aucun de ces épisodes n'est assez développé pour offrir une histoire prenante, ni suffisamment original pour réellement surprendre le lecteur. Toute la première partie, consacrée à l'action du personnage dans la résistance se résume à une suite d'événement datés et précis, mais sans cohérence d'ensemble. En somme, il manque à ce bel album un souffle romanesque. Il s'agit donc d'un album-hommage, en forme de témoignage, brutal et réaliste, mais cela ne suffit pas à en faire un récit passionnant…

19/04/2017 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Tiburce Oger, qu’il n’est plus besoin de présenter livre ici un récit sur l’histoire de son grand-père résistant puis déporté pendant la seconde guerre mondiale. Il y décrit toutes les horreurs qu’il a vécues, et on s’en doute le sujet est dur. Il y a en fait 2 phases dans ce récit. Dans la première moitié, on découvre comment son grand-père est entré en résistance. De petit distributeur de tracts, il va connaitre une ascension progressive pour aller jusqu’à saboter du matériel ennemi. Cette partie a comme un petit coté romancé qui laisserait presque croire qu’on lit une fiction sur la seconde guerre mondiale. La seconde phase, celle qui se passe dans le camp de Dachau, est d’une autre dimension. Famines, brimades, humiliations, maladies, bref l’enfer. Tout ce qu’on peut imaginer de pire et plus encore est décrit ici. Impossible de rester insensible à ça. Ce récit a pour lui toute la sincérité et l’authenticité que lui confère son auteur. Le résultat est touchant. Mais le sujet a déjà été maintes fois traité en bande dessinée, et bien que la lecture soit émouvante sur le moment, elle ne me parait pas marquante sur la durée.

07/03/2017 (modifier)