Escobar - El Patron

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

El Patron raconte les deux dernières années de l'existence de Pablo Escobar, de son entrée à La Catedral, ses interrogatoires, sa mégalomanie jusqu'à son ultime fuite dans la jungle de Medellín.


Amérique du sud Biographies Gangsters

Pour devancer une extradition vers les États-Unis en 1991, Pablo Escobar, encore très puissant, se livre à la justice colombienne. On l'installe dans une prison dorée, La Catedral. El Patron raconte les deux dernières années de son existence, de son entrée à La Catedral, ses interrogatoires, sa mégalomanie jusqu'à son ultime fuite dans la jungle de Medellín. Dix-huit mois de traque : 2 000 hommes à ses trousses – paramilitaires colombiens et CIA, avec l'opération Heavy Shadow – qui finissent par l'abattre, le 2 décembre 1993, sur un toit de sa ville natale, Medellín.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Décembre 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Escobar - El Patron © Dargaud 2016
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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14/02/2017 | Mac Arthur
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Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je ne connaissais pas l'histoire de Pablo Escobar et je n'ai pas vu la série télé Narcos sortie peu de temps avant cette BD sans quoi j'aurais sans doute un peu mieux compris le contexte et les nombreuses complexités de cette histoire. Parce que c'était un vrai bordel ! Et on est plongé dedans dès la première page. Cet album ne raconte pas la vie complète de Pablo Escobar. On ne verra ni sa jeunesse ni comment il a bâti son empire de la drogue. On va juste être témoin des deux années entre le moment de sa reddition volontaire à l'état Colombien et sa mort. A cette époque, les Etats-Unis l'ont désigné comme ennemi N°1 et font tout pour l'arrêter et l'extrader. Aussi est-ce pour éviter cela que le patron du crime colombien met en place une pseudo reddition à la justice de Colombie en échange de la garantie de ne pas être extradé. Il se fait "emprisonner" dans un centre de détention qu'il a au préalable complètement corrompu et qu'il va immédiatement transformer en véritable palace où il va faire sa loi, organiser des parties fines et continuer à diriger son cartel en toute impunité. A ceci près qu'il va aussi dans cette période s'attirer de nombreux nouveaux ennemis et entraîner une véritable guerre ouverte entre cartels, policiers et agents américains qui va le mener à sa perte. On découvre en Escobar un personnage marquant, un criminel oui, mais aussi le chef très intelligent d'une énorme entreprise, un homme politique et une sorte de bienfaiteur du peuple. Sauf qu'en même temps, il sonne faux, accumule les mensonges éhontés et joue un rôle différent et factice selon à qui il s'adresse. Et sous la façade de fausseté qu'il affiche au grand public, il se révèle aussi le vrai salopard qu'on peut imaginer, dangereux, brutal, jouisseur et arrogant. Il use et abuse de son pouvoir et de son énorme richesse pour manipuler un pays tout entier, des miséreux jusqu'au président lui-même, et pour imposer sa volonté sans pitié, aussi égocentrique soit-elle. Je ne lui reconnais que sa réelle intelligence mais hormis cela, on ne peut que souhaiter sa mort. Sur la forme maintenant, le dessin de cet album n'est pas mauvais. Les personnages sont bien reconnaissables et la narration graphique plutôt claire. Et de clarté graphique, il y en a besoin parce que l'histoire devient rapidement très embrouillée. On s'y perd dans les factions qui s'affrontent, dans les décisions des uns et des autres et leurs conséquences. Une fois passée la surprise de voir avec quelle impunité il a gardé toute liberté et pouvoir depuis sa soi-disant prison, le récit devient brouillon une fois que la guerre des gangs démarre, impliquant également des représentants de la justice, du gouvernement, et des policiers dont on comprend mal s'ils sont eux aussi complètement corrompus ou pas, ni quels sont leurs buts et motivations. Ça devient un peu pénible à suivre, ou en tout cas nettement plus ennuyeux. Et comme le personnage d'Escobar m'est devenu de plus en plus antipathique au fil de la lecture, ça n'a rien arrangé à mon opinion envers cette BD qui pourtant ne manque pas d'intérêt sur le fond.

27/04/2020 (modifier)
Par canarde
Note: 2/5
L'avatar du posteur canarde

Répétitif et ennuyeux. Les deux dernières années du célèbre trafiquant, tout puissant et traqué en même temps, beauf riche, lâche devant sa femme, manipulateur et intelligent face à ses ennemis... le super-héros réaliste. Mais la traque est longue, les ressorts cyniques toujours les mêmes, le dessin a un coté figé et pâlichon qui contraste avec les faits racontés. Mais c'est le scénario et les dialogues qui ne sont pas à la hauteur de l'ingéniosité du personnage. J'ai dû faire un effort pour aller jusqu'au bout.

14/02/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Bien que certains faits d’arme antérieurs soient évoqués, cet album se concentre sur les deux dernières années de la vie de Pablo Escobar, celles qui l’ont vu tenter d’échapper à l’extradition et à la mort depuis sa prison dorée, un véritable hôtel de luxe. D’un point de vue historique, l’album est très instructif mais aucunement didactique. Les auteurs ont réussi à construire un récit vif et tendu sur base de faits réels, s’éloignant ainsi des classiques biographies pour nous offrir un thriller efficace (même si on en connait la fin dès le début, réalité historique oblige). Le dessin est un peu étrange au premier regard. Il peut sembler maladroit car son auteur déforme souvent les perspectives mais ce style lui donne une identité propre. Très lisible, il ne constitue en aucun cas un frein à la lecture mais risque de rebuter certains du fait de son apparent manque de rigueur. Le résultat, c’est à mes yeux un bon album de bande dessinée. Si les sujets historiques du XXème siècle vous intéressent ou si les criminels d’envergure vous fascinent, je vous en conseille la lecture. Dans le cas contraire, je pense que l’album, bien que de qualité, ne vous convaincra que moyennement tant nous sommes là dans de la pure évocation historique. Je ne conseille pas l'achat au lecteur lambda mais l'album mérite un regard attentif de la part des amateurs du genre.

14/02/2017 (modifier)