Rebels

Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)

1775. La Guerre d'Indépendance éclate entre les treize colonies d'Amérique du Nord et le Royaume de Grande-Bretagne. Parmi les insurgés, le jeune Seth Abbott quitte alors femme et foyer pour mener le plus grand combat de sa vie : celui pour la liberté. Un rêve, mais à quel prix ? Ce récit est complété par quelques autres courts récits centrés sur le sort d'anonymes, victimes ou héros de la Guerre d'Indépendance.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens Dark Horse Comics Nouveau Monde [USA] - Nord Est

1775. La Guerre d'Indépendance éclate entre les treize colonies d'Amérique du Nord et le Royaume de Grande-Bretagne. Parmi les insurgés, le jeune Seth Abbott quitte alors femme et foyer pour mener le plus grand combat de sa vie : celui pour la liberté. Un rêve, mais à quel prix ? Ce récit est complété par quelques autres courts récits centrés sur le sort d'anonymes, victimes ou héros de la Guerre d'Indépendance.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Novembre 2016
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Rebels © Urban Comics 2016
Les notes
Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)
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13/01/2017 | Mac Arthur
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Par McClure
Note: 2/5
L'avatar du posteur McClure

On retrouve dans Rebels les mêmes erreurs que j'ai trouvées dans Northlanders. Un postulat qui aurait pu et du nous offrir une saga épique et profonde sur cette période forte des USA puisque fondatrice. Mais ici les histoires sont peu intéressantes, elles n'épousent que trop peu la Grande Histoire et surtout sont très linéaires et tellement centrées sur un personnage qu'elles se perdent. La partie principale, celle de Seth Abbott, est très significative. Elle démarre pas trop mal, est développée sur une longueur suffisante pour l'étoffer et créer l'empathie sur les personnage mais ici l'équilibre intime/histoire est mal gérée. La partie bluette, qui va se tendre progressivement est sans intérêt à mes yeux. Les auteurs abordent des éléments initiaux de la révolte mais de manière trop brouillonne et pas assez développée. Certaines missions prennent de l'importance mais pas assez proches et surtout pas assez ancrées dans la grande Histoire. Les courts scénarios suivants ne trouvent pas mon intérêt, certain frisant l'inutile. Comme pour Northlanders, on part de quelque chose d'extrêmement intéressant et prometteur mais la réalisation ne suit pas.

17/01/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais, ben voilà une série qui ne s’imprimera pas durablement dans ma mémoire, alors que le sujet – les années de luttes des colons américains contre l’Angleterre, et leurs rapports avec les Indiens, m’intéressent plutôt a priori. Pratt, Battaglia entre autres en ont tiré des albums assez chouettes, alors qu’ici, je n’ai pas trouvé grand-chose à sauver. En effet, j’ai trouvé le dessin à la fois bon (parfois) – même si un peu statique, et quelconque dans l’ensemble (certaines histoires sont plutôt mal servies). Au passage, je précise encore une fois que je n’apprécie généralement pas les changements de dessinateur – et de trait – au cours d’une même série. Pour ce qui est des histoires – traitant de divers protagonistes et situations (c’est très décousu), certaines se laissent lire, mais je reste clairement sur ma faim. Certaines – comme celles traitant de femmes ayant joué un rôle important et méconnues, sont franchement maladroites et sont d’une naïveté parfois ! A tout prendre, la première histoire est sans doute la seule qui soit un peu intéressante, même si certains dialogues et la fin sont un peu trop édifiants. Enfin, comme l’auteur le précise en préface et dans le dossier qui clôt l’album, il y a derrière cette série des idées patriotiques. Outre que je n’en suis pas friand, cela explique en grande partie les maladresses, la naïveté de certains passages. Bien que l’auteur s’en défende, cela ressemble quand même à de la mauvaise propagande, qui gâche l’intérêt que je portais au sujet. Quant aux Indiens, ils sont un peu trop « oubliés », y compris dans les commentaires du dossier en fin de volume. Une réelle déception en ce qui me concerne.

04/05/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Il est vrai que je m'étais un peu réjoui de lire ces épisodes sur la fameuse guerre d'indépendance dont je ne sais finalement pas grand chose. C'est un sujet assez peu évoqué dans la bd et même au cinéma. Je sais simplement que les colonies se sont rebellées contre l'Angleterre pour gagner la guerre d'Indépendance et devenir plus tard les Etats-Unis d'Amérique à savoir la première puissance économique mondiale. Il est intéressant de voir comment les familles vivaient à cette époque entre une nature hostile où il fallait bien survivre et l'occupant anglais qui les dépossédait de leurs richesses et de leurs terres. Il est vrai que ces colonisateurs n'avaient pas l'air de commettre un crime contre l'humanité. Il n'est guère question des indiens mais plutôt de la lutte fratricide avec les anglais. Je n'ai pas été séduit au fil de ma lecture car les récits ne sont pas linéaires. C'est comme des petits bouts de puzzle au milieu d'une histoire générale à savoir le conflit. Cela aurait pu être autre chose de plus palpitant. Oui, c'est assez aride comme lecture.

05/03/2017 (modifier)
L'avatar du posteur eric2vzoul

Je partage largement l'avis de Mac Arthur : « Rebels aurait pu devenir un très grand album » (enfin, je suppose). Différents dessinateurs illustrent quelques épisodes de la guerre d'indépendance, dans des styles inégaux, mais en conservant une certaine unité, grâce à la colorisation en particulier. L'ensemble est lisible et attrayant, même si les décors sont souvent estompés. En chef d'orchestre de l'ensemble, Brian Wood donne de la cohérence à ce recueil. L'histoire de la guerre de Seth Abbott n'est pas mal, les autres récits plus décousus. Wood a développé un sens du récit qui fait toujours mouche, fondé sur les anecdotes de la petite histoire et la mise en valeur des sans-grade. De plus, comme il l'explique lui-même, en évoquant le feu sacré et l'aspiration à la liberté qui animaient les premiers Américains, l'auteur nous parle de l'Amérique d'aujourd'hui. Une vision politique iconoclaste et peu conventionnelle se découpe en filigrane derrières ses histoires de coureurs des bois embarqués dans des enjeux qui les dépassent. Cependant, je n'ai pas retrouvé dans Rebels ce qui m'a plus dans DMZ ou dans Northlanders. Wood semble très au fait de l'histoire de la guerre d'indépendance américaine, ce qui n'est pas le cas du lecteur européen que je suis (je ne suis pas certain que tous les lecteurs soient beaucoup plus compétents sur ce point outre-Atlantique). Bien sûr, la guerre est finalement peu montrée, le récit est entrecoupé de longues ellipses, et l'on s'attache surtout aux pas de quelques protagonistes qui ne voient les événements que par le petit bout de la lorgnette… Mais ne pas saisir les allusions au contexte m'a gêné et le scénariste ne fait aucun effort de pédagogie. Au lieu de discuter des subtilités de la colorisation de la couverture, je crois que les bonus auraient dû consacrer quelques pages à une sérieuse mise en perspective historique. L'autre aspect qui m'a gêné, ce sont justement ces ellipses, ces allusions, ces accélérations du récit, ce flou assumé qui font finalement naître l'indifférence en ce qui concerne le sort des personnages, trop superficiellement esquissés pour qu'on s'y attache. Peut-être que l'auteur est trop à l'aise avec son sujet, peut-être qu'il abuse des effets expérimentés dans DMZ… Finalement, c'est l'excès de ce qui me passionne dans les œuvres précédentes de Wood qui rend ce récit fade. En somme, je suis assez déçu par rapport aux attentes que la signature de Brian Wood avait suscitées. J'ai même failli ne donner que deux étoiles à ces Rebels. Mais ça reste du travail honnête, et si je ne lui donne qu'un 2,5/5, il vaut un peu mieux qu'un « Bof, sans plus ». En revanche, je n'en conseille pas l'achat, n'étant pas sûr de le relire avant longtemps.

14/01/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Rebels est à mes yeux une œuvre avant tout politique et je pense que le lecteur qui ne voudrait y voir que le récit d’aventures de jeunes fermiers dans l’Amérique naissante passerait totalement à côté de la volonté de l’auteur, et risquerait même de trouver l’ensemble plat et peu intéressant. A titre personnel, et sous cet éclairage (à ce propos, la préface de l’auteur est des plus judicieuses), j’ai bien aimé cet album. Un album qui dénonce finalement les USA d’aujourd’hui (ou du moins certains aspects de sa politique extérieure) tout en glorifiant les héros anonymes qui lui ont permis de naître autrefois. Un album patriotique mais pas complaisant, voilà qui est rare, ambigu et par conséquent intéressant. L’album n’est pas parfait à mes yeux pour autant. J’aurais aimé avoir une meilleure vue d’ensemble sur l’aspect historique, par exemple. Par ailleurs, les derniers récits sont plus décousus puisque nous quittons le personnage central qui nous occupe sur la majeure partie de l’album pour nous intéresser à quelques autres personnages. C’est regrettable car, a contrario, les récits qui se concentrent sur le rôle des femmes durant ce conflit, et leur reconnaissance, m’ont beaucoup plu sur leur fond. Mais ces chapitres sont trop peu développés et donnent à la fin de l’album un côté « fourre-tout » que je n’apprécie pas. Si Brian Wood avait réussi à intégrer tous ces personnages dans une seule fresque historique, je pense que Rebels aurait pu devenir un très grand album. Au niveau du dessin, rien à dire. Le découpage est bon, le style est lisible et efficace. C’est du bel ouvrage pourvu que le lecteur ne cherche pas les petits détails, le fignolage en profondeur mais préfère se concentrer sur la dynamique du récit. Pas mal, donc. Certainement intéressant à lire si l’on prend conscience de sa dimension politique mais peut-être décevant par son côté inabouti. J’aurais aimé que Brian Woods fasse montre de plus d’ambition et ne se contente pas de ces quelques courts récits pour nous offrir une fresque globale d’une autre ampleur. Je ne déconseille cependant pas l’achat car l’album a suffisamment de qualité pour séduire un large public.

13/01/2017 (modifier)