Prokon

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Satire de la société de consommation, cette étonnante bande dessinée de 1971 est l’œuvre du graphiste Peter Haars (1940-2005).


Auteurs nordiques Séries avec un unique avis

La ville de Prokon (dont le nom comprime en un seul les deux mots PROduction + KON-sommation) est l'utopie capitaliste enfin réalisée : à Prokon, chaque individu possède un emploi, contribuant ainsi au niveau général de consommation qui lui-même soutient la production, qui elle-même garantit le niveau d'emploi sur quoi repose la consomma-tion, etc. cercle est aussi vicieux que la logique est naïve : confis de bonheur, de lotissements résidentiels et de produits standardisés, les habitants de Prokon se vouent corps et âmes à la satiété de consommation. C'est compter sans l'ennemi juré de Prokon, le Docteur Dracenstein qui, relégué aux marges de la cité, met la main à sa dernière arme : le spray d'éternité ! Ayant compris que l'insolente vitalité de Prokon repose sur le principe d'obsolescence des produits manufacturés - autrement dit sur la nécessité, programmée par leurs fabricants, de les remplacer régulièrement -, le Dr Dracenstein entreprend, par simple pulvérisation, de figer pour l'éternité dans leurs fonctions et dans leurs qualités d'origine les objets, les produits, les mécaniques.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Mai 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Prokon © Matière 2014
Les notes
Note: 2/5
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04/09/2016 | Erik
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Par Erik
Note: 2/5
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Originellement publiée en 1971, Prokon n'avait jamais passé à ce jour les frontières norvégiennes. Cela aurait dû être comme cela mais c'était sans compter la volonté d'un homme à la tête d'une petite maison d'édition aidé par la famille de l'auteur. Quand on lit cette nouvelle, on se rend compte qu'il y a une très grande naïveté des situations dans la mise en scène. Cependant, cela joue avec des concepts liés à l'entreprise capitaliste et du coup, cela prend une autre dimension. On peut y avoir comme une sorte d'allégorie ce qui peut expliquer une telle démarche qui n'aurait pas pris une ride. Le graphisme rappelle étrangement le pop art qui fut à la mode à la fin des années 60. Pour le reste, je ne suis pas de ceux qui condamnent la société de consommation pour prôner une utopie communiste. Une satire de plus pour nous expliquer que le capitalisme, c'est mal.

04/09/2016 (modifier)