Je viens de m'échapper du ciel

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Poe, loser magnifique, trimballe son désœuvrement et sa mélancolie de bars enfumés en salles des coffres, de plages interlopes en ruelles malfamées. Il joue son existence au gré du nombre d’allumettes qu'il pioche au hasard dans la poche de son veston, en ne pensant qu'à une chose. À Lola.


Ecritures La BD au féminin Séries avec un unique avis

Pour Lola, Poe ira jusqu'au bout de la nuit. Poe, loser magnifique, trimballe son désœuvrement et sa mélancolie de bars enfumés en salles des coffres, de plages interlopes en ruelles malfamées. Il joue son existence au gré du nombre d’allumettes qu'il pioche au hasard dans la poche de son veston, en ne pensant qu'à une chose. À Lola. Incapable de se déclarer à cette femme quand la réalité autour de lui ne cesse de s'effriter, il s'égare dans des aventures hallucinées : des braquages grotesques, de longues errances en compagnie de fantômes ou encore une étreinte avec un ange fantasque...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Je viens de m'échapper du ciel © Casterman 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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25/08/2016 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

A la lecture, j’ai eu l’impression de feuilleter un album de jazz. Une ambiance cool, étrange, planante, une linéarité totalement absente, des passages comme autant de notes sans véritable écho entre elles. Et pourtant, de cet ensemble se dégage un charme particulier. A la lecture, j’ai eu l’impression de me retrouver devant une très vieille boite de puzzle. Une boite sur le couvercle de laquelle est indiqué « 500 pièces » mais dans laquelle ne restent plus qu’une centaine de morceaux de carton. On les dispose alors à l’instinct et on laisse notre imagination faire le reste. Et si plus d’un détail m’aura échappé, le paysage que j’ai vu apparaître ne m’a pas déplu. Vous l’aurez compris : cette lecture m’a désarçonné. J’ai dû accepter de ne pas tout comprendre pour apprécier le voyage. Un voyage d’autant plus agréable que le trait en noir et blanc de Laureline Mattiussi est parfaitement maîtrisé. L’auteure passe allègrement de passages esthétisants à des séquences plus lisibles, plus directes. Et le rythme de lecture s’accélère ou ralentit en fonction du style employé. Je suis certain de ne pas avoir saisi toutes les subtilités de ce récit et il me faudra encore plusieurs lectures pour pouvoir remettre les pièces du puzzle dans le bon ordre mais cet album aura eu le mérite de m’emmener ailleurs. Pour la qualité esthétique de l’objet, pour l’ambiance jazzy étrange et planante du récit, pour l’écriture à la première personne très immersive, je ne peux que vous inviter à jeter un œil à cet album. Mais du fait de l’étrangeté de ce récit fragmenté et désordonné, je vous conseille de le lire ou du moins de le feuilleter attentivement avant de succomber à l’achat.

25/08/2016 (modifier)