Dessous (Bones)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)

Durant la Première Guerre mondiale, des soldats découvrent de très anciens souterrains qui cachent d'horribles créatures.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Edition participative H. P. Lovecraft

La première guerre mondiale fait rage, sur la petite butte du village de Vauquois, une position hautement stratégique, les troupes Françaises donnent l’assaut. Arrivant sur les lignes Allemandes, ils découvrent que tranchées et bunkers ont été désertés, ils décident alors de pousser plus avant l’exploration des galeries ennemies pour y découvrir l'innommable. Quelques jours plus tard, le muséum d’histoire naturelle de Paris reçoit une cuve contenant le corps difforme d’un soldat Allemand trouvé sur place ; le jeune Gaspard Petit, qui jusque là n’avait pas été incorporé, est alors envoyé sur place pour étudier ces anomalies. Il va y découvrir que les Allemands, creusant toujours plus profond sous les lignes Françaises pour y poser leurs charges explosives, ont réveillé une chose qui dormait là depuis des millénaires... [Texte de présentation de l'éditeur]

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Avril 2016
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Dessous (Bones) © Sandawe 2016
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

16/05/2016 | Eric2Vzoul
Modifier


L'avatar du posteur Le Grand A

Dessous a pu être publié grâce au financement participatif sur Sandawe, le web éditeur, et quand je vois le résultat final je me dis que le crowdfunding a un bel avenir devant lui, car pour son premier album Bones l’auteur (Fred Bonnelais) paraît plus un vétéran qu’un bizut. Effectivement ce qui frappe d’emblée c’est la patte graphique de Bones, très proche de celle de Mike Mignola voir pourquoi pas Olivier Vatine, avec un encrage profond, des gueules taillés au couteau et des décors anguleux. Mais là où je trouve Mignola parfois difficile à percer et à démêler, je n’ai pas ressenti cette impression dans le dessin de Bones qui est lui nettement plus lisible et clairsemé. Les couleurs aident peut être à surmonter cette noirceur car bien qu’utilisées à petites doses, elles permettent d’apporter ce qu’il faut de clarté à l’ensemble et de renforcer certaines atmosphères, notamment dans les scènes d’extérieur sur les champs de bataille qui ont une teinte grisâtre et terreuse. Un dessin qui convient très bien à l’ambiance du récit car c’est du Mignola aussi bien dans le rendu visuel que dans le texte. Qu’on se le dise, la série n’a pas pour ambition de révolutionner le genre ou même de faire dans l’originalité, c’est du grand classique dans le domaine de la série B et qui nous est servi ici avec efficacité. On sillonne les frontières car la BD est protéiforme entre l’historique, l’épouvante, le récit de guerre, le fantastique et le dieselpunk ; Dessous aurait pu s’appeler « B.P.R.D. - First Class » avec cette équipe d’élites mélangeant soldats et scientifiques français et allemand de la Première Guerre Mondiale enquêtant sur des phénomènes paranormaux. De nombreuses références et images nous traversent l’esprit au fil du récit : on pensera bien entendu à la saga Alien que ce soit par l’entremise des créatures parasites envahissantes ou des riches hominidés crevarices qui ambitionnent de les exploiter à des fins militaires (excellente idée d’avoir inclus le boucher du Chemin des Dames le général Nivelle). On fera également plus qu’une allusion évidente à certains Grands Anciens comme Shub-Niggurath issus de l’imaginaire d’H.P Lovecraft, et d’autres horreurs lorgnant du côté de Clive Barker. Malgré les nombreuses références on évite l’indigestion car tout cela s’imbrique parfaitement dans un récit fluide qui se lit vite (exceptés les passages en allemand non traduit) et n’est jamais ennuyeux. D’une certaine façon Dessous réussit là où d’autres grandes séries du même genre comme Sanctuaire ont échoué, en contentant tous les lecteurs, ceux ayant une préférence pour les ambiances glauques puis ceux privilégiant l’action. Bien que pensé comme un one shot, la fin de Dessous demeure très ouverte et sujette à interprétations. La suite "Dessous – Un océan de souffrance" est actuellement ouverte aux investissements, alors écoutez l’appel lugubre des abysses et rejoignez vous aussi la cohorte des édinautes. Mise à jour 18/04/2019 Si le premier Dessous pouvait se lire seul, ce second volet est clairement une suite dont les tenants et aboutissants paraîtront obscurs à ceux qui ne sont pas passés par la première étape. La suite du scénario prend une autre ampleur, divertissante mais qui se parcours rapidement, j'ai dû mettre une bonne vingtaine de minutes seulement pour la lire. Cela parle de mutations, d'avancée technologique, complot planétaire, le grand méchant de l'histoire à un côté Red Skul dans Captain America. Bon, c'est sympa mais on préférera juger la série dans son ensemble. "De quoi ? L'éditeur Sandawe a fermé ses portes ? Mince alors... Sans aller jusqu'à dire que le projet tombe à l'eau, Bones ne baissera pas facilement les bras j'imagine, il prend du plomb un coup de grosse Bertha dans l'aile. J'espère néanmoins voir cette fameuse conclusion qui devait nous emmener vers l'horreur cosmique.

04/06/2016 (MAJ le 18/04/2019) (modifier)