Sous le tamarinier de Betioky

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Une plongée dépaysante dans la vie quotidienne d’un petit village malgache.


Carnets de voyages La BD au féminin La Boite à Bulles Madagascar et ses environs Musique

Quand le petit Jean est né, tous l’ont cru mort. Mais, alors qu’on emmenait son corps, il s’est mis à miauler… Si bien que l’enfant a hérité du surnom de Piso, le « chat » en malgache. Aujourd’hui, Jean Piso est l’accordéoniste attitré du groupe Ny Malagasy Orkestra, qui porte haut les couleurs de l’île de Madagascar à travers le monde. Geneviève Marot a fait sa connaissance alors qu’elle accompagnait le groupe sur la route, pour réaliser les visuels de leurs prochains CD et affiches. Jean Piso lui a conté son enfance : sa découverte de l’accordéon, les jeux, les incidents entre enfants et plus généralement la vie dans un petit village du Sud de Madagascar, Betioky. Et Geneviève a mis ces souvenirs en images... Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Octobre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sous le tamarinier de Betioky © La Boîte à Bulles 2015
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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09/10/2015 | Alix
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai vraiment beaucoup apprécié la série de Geneviève Marot qui peint la jeunesse du musicien malgache Jean Piso (prononcez Pissou, le chat). À ce jour c'est une des séries qui parle de l'Afrique que je préfère. En effet une bonne partie des anecdotes de la jeune vie de Jean pourrait être facilement transcrite ailleurs sur le continent. En outre l'auteure ne s'attarde pas sur le côté carte postale exotique dans son excellent graphisme d'aquarelles. Elle préfère nous faire vivre une multitude de scènes intimes soit observées sur le terrain soit comprises à travers les souvenirs de Jean. Marot réussit la prouesse de comprendre les liens sociétaux du passé grâce à son observation contemporaine de la vie au village. Il a fallu probablement une relation de confiance très forte pour arriver à ce niveau de compréhension réciproque. Car derrière des anecdotes qui peuvent sembler un peu folkloriques pour nos yeux de vazahas (Blancs), c'est bien une démonstration des liens sociaux à base du droit coutumier que l'auteure nous fait découvrir. " C'est plus efficace que toutes les lois vazahas réunies" trouve-t-on pour expliquer le Fomba gasy qui assure le contrat social de la société malgache mais probablement de toute la société africaine. Perso les passages sur l'école, ou le Tromba (l'appel aux ancêtres) ont vraiment résonné très fort pour mon vécu. La peinture de Geneviève Marot est superbe de dynamisme et rend la vie au village à la fois drôle et touchante. De plus cette série rend hommage à tous ces artistes africains qui réussissent à faire vivre la création musicale ou autre, dans des conditions souvent très difficiles. Une très bonne lecture fraîche et lumineuse comme un rayon de soleil sur une terre meurtrie.

06/05/2023 (modifier)