Ziyi

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Ziyi est un petit être étrange. C’est une sorte d’animal, mais il peut être aussi un extra-terrestre...


Académie des Beaux-Arts de Tournai Après l'apocalypse... BD muette

Il ressemble à un renard, à une belette, à un lémurien, à un humanoïde venu d’ailleurs… Il est recouvert de poil et peut galoper à quatre pattes. Il peut également marcher sur les pattes de derrière. Il est anthropomorphique. Il n’a pas de queue, ni d’oreilles. Ses yeux sont très grands et expriment toutes les émotions du monde. C’est un être simple qui réagit sur l’instant. Il n’est pas capable de mauvaise intention…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Janvier 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ziyi © Scutella Edtions 2013
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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05/03/2015 | iannick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Avec un dessin et une noirceur qui font parfois penser à Burns ou Winshluss, un trait fin et très beau, Jürg a vraiment fait du bon boulot (comme l’éditeur d’ailleurs, avec cette couverture cartonnée très épaisse et cette mise en pages aérée). Un visuel attractif donc, et une intrigue qui ne l’est pas moins, même si elle peut surprendre ! En effet, dans un décor mal défini, post-apocalyptique en tout cas, nous suivons les mésaventures d’un petit bonhomme (à mi-chemin d’un gros bébé et d’une créature extra-terrestre), avec un découpage des chapitres en forme de compte à rebours qui nous laisse rapidement à penser que la fin ne sera pas joyeuse (voir le dessin de couverture, déjà…). Il n’y a d’ailleurs pas grand-chose de joyeux dans cette histoire, franchement très très noire ! Seules quelques rares passages apportent un peu de répit et d’oxygène au lecteur et à notre héros (lorsqu’il croise une petite fille, ou une biche et son faon). Mais même ces passages sont rapidement balayés par une violence et un nihilisme assez forts. Ce struggle for life implacable et désespéré m’a fait penser à No comment d’Ivan Brun. A ne pas lire dans un moment de blues, le pessimisme règne. Mais à lire, vraiment, c’est très noir, mais très bon et beau, un récit qui marque.

08/07/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Je ne suis pas un grand fan des bd muettes car il est parfois difficile de comprendre aisément à partir des images ce que l'auteur souhaite nous transmettre. Ici, il n'y a eu heureusement aucune difficulté car on est tout de suite assez attaché au personnage principal, une sorte de peluche vivante assez attendrissante. Le pauvre Ziyi doit évoluer dans un monde dévasté complètement par une catastrophe. Si ce ne sont pas les hommes, ce sont les bêtes sauvages qui rendent la vie plutôt difficile. A vrai dire, on peut très vite rencontrer la mort au détour de son chemin. Cette ballade ne sera pas de tout repos. La fin est assez poignante avec une désillusion totale de ce que peut devenir très vite notre monde si nous n'y prenons pas garde. Les déprimés ne doivent certainement pas lire cette oeuvre.

15/07/2018 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
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Derrière ce récit qui se lit assez rapidement, se cache une fable cruelle. Dans un monde post apocalyptique, nous suivons les aventures d'un étrange personnage, le tout découpé en seize chapitres très courts, sur un mode muet. D'ailleurs inutile de dialogues ou de mots pour deviner les sentiments d'horreur ou de dégoût ressentis par le personnage principal dans un monde sans foi ni loi. Au vu de la couverture, on aurait pu s'attendre à un livre pour enfant, il n'en est rien, en revenant à la case départ, c'est une réflexion quasiment philosophique que nous livre là Jean-Luc Cornette, le tout servi par un magnifique dessin en noir et blanc de Jûrg, qui m'a penser à celui de Charles Burns, sur certaines pages. C'est un récit violent, dérangeant où même toute humanité semble absente...bref terrifiant.

11/11/2016 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Ziyi est un récit est noir, cynique, méchant et attendrissant, dans lequel on rencontre un petit personnage très particulier car on ne sait s’il est animal ou humain. Son physique hybride est-il dû aux conséquences d’une catastrophe nucléaire ? D’armes chimiques ? On ne sait d’ailleurs rien du monde dans lequel il évolue, en dehors du fait que le chaos règne partout où il va et que tous les personnages qu’il rencontre sont dans des situations périlleuses pour ne pas dire souvent mortelles. La chute se révèle particulièrement perturbante à la limite du débat philosophique, c’est bien vu de la part de Cornette qui nous propose une histoire relativement simple à suivre mais qui implique un réflexion assidue dans sa fin. Ce petit personnage et ses déboires sont un véritable coup de cœur pour ne pas dire un crève-cœur, pauvre Ziyi, si gentil…Ce genre d’histoires me fait un peu penser aux univers torturés de Winshluss. La B.D. est muette, un genre relégué ici à un simple détail car les grands yeux de Ziyi n’ont pas besoin de mots pour exprimer ses émotions, Jürg a parfaitement su le doter d’expressions issues de son fabuleux talent de dessinateur. Le graphisme est très beau même s’il est assez épuré, préférant mettre l’accent sur les personnages ; avec un découpage unique de six cases par planche le tout ordonné en plusieurs chapitres. Un noir et blanc comme je les aime, propre et net. Un dernier mot pour la B.D., un bel objet toilé de taille comics avec une couverture en dure et bien que le jaune fasse partie des couleurs que j’aime le moins, ça claque bien à l’ouverture qui oppose un noir et blanc bien torché.

08/03/2016 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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J’ai obtenu « Ziyi » en cadeau en plein festival de bande dessinée de Darnétal 2014. Je ne connaissais pas du tout Jürg, le dessinateur, et il était présent sur les lieux. Bien entendu, je ne me suis pas fait prier pour aller faire dédicacer l’album en question et en profiter pour papoter avec lui. Tout de go, il m’annonça que « Ziyi » n’est pas un album optimiste et qu’il valait mieux que je ne sois pas d’humeur suicidaire pour commencer à le lire… ça annonce la couleur ! En effet, après lecture, « Ziyi » n’est pas clairement destiné aux lecteurs ayant une vision optimiste de l’humanité. L’histoire est noire de chez noire ! Pourtant, le personnage principal est un être qui est ce qu’il y a de plus mignon sur terre, je dirai même que c’est un des protagonistes les plus gentils et les plus « chous » que j’ai pu découvert dans l’univers du 9ème art. Le récit se situe dans un monde apocalyptique où notre gentil (anti ?)héros, une fois échappé de sa cage, y découvre des personnages aussi bien charismatiques qu’antipathiques. L’histoire est entièrement muette mais les expressions données par « Jürg » à ses protagonistes sont tellement explicites qu’on arrive facilement à deviner leur ressentiments et leurs envies. L’ensemble du récit est assez touchant et le dénouement m’est apparu classique mais bien « tourné ». Je n’adhère pas du tout au message très pessimiste de ce récit même s’il m’a interpellé et fait réfléchir sur les travers de l’homme (certains passages m’ont fait penser à l’holocauste et à la seconde guerre mondiale voire même à ce qui s’est passé en Bosnie). Bref, ce n’est pas clairement le meilleur scénario que j’ai pu lire jusqu’à ce jour mais il a eu le mérite de me secouer et de méditer sur le comportement de l’homme en général : ce qui est un bon point ! Graphiquement, le travail de « Jürg » m’est apparu vraiment très bon ! Le noir et blanc se suffit largement en lui-même et est parfaitement adapté au récit. Le trait de cet auteur y apparaît rond et proche de la « ligne claire » avec des touches de hachures qui soulignent la dureté du monde dans lequel évoluent nos personnages. Seule, la narration m’a semblé un peu confuse par moments, il y a des passages où j’ai eu parfois des difficultés à bien comprendre ce qui se passe comme si des cases avaient été retirées de l’album. Mention spéciale à la maquette de ce one-shot : c’est vraiment du bel ouvrage ! Un livre solide avec une couverture toilée bien épaisse et des pages denses à la senteur si particulière du papier : j’adore ! Au final, j’ai vraiment apprécié ce joli cadeau des organisateurs du festival bd de Darnétal. « Ziyi » est une bande dessinée qui n’est pas à mettre dans les mains de tous les lecteurs car le message envoyé par le scénariste est clairement pessimiste sur l’humanité en général. Seul, le personnage principal nous donne un signal d’espoir et de douceur dans ce monde de brutes ! Mentions spéciales au coup de patte de Jürg et à la maquette du livre : du (très) bon boulot !

05/03/2015 (modifier)