Gilles Durance

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Fin des années 60. Ancien pilote du 7e de chasse en Algérie, à la tête d’une petite compagnie aérienne civile près de Perpignan, Gilles Durance parcourt le monde pour le compte des services secrets français.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Aviation Ligne Claire Paquet

À la mort de l’industriel Marcel Castin, Gilles Durance hérite mystérieusement de l’école de pilotage dans laquelle il travaillait. En mettant de l’ordre dans les affaires de la compagnie, il découvre qu’une société de surveillance aérienne aux activités douteuses occupe l’un des hangars de l’aérodrome. Cette dernière y prépare en secret un bombardier RB26-Invader et lui confie la délicate mission de livrer le bombardier au Biafra pour le compte des services secrets français. Aux commandes de ce magnifique avion, Gilles et son équipe se lancent dans un périlleux voyage à travers l’ouest Africain qui les conduira au cœur d’un conflit armé.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Novembre 2014
Statut histoire Une histoire par tome 5 tomes parus

Couverture de la série Gilles Durance © Paquet 2014
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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19/11/2014 | Eric2Vzoul
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Par Ro
Note: 3/5
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A lire cette série, j'ai bien l'impression que l'auteur aime les avions, les belles mécaniques, l'aventure-action à l'ancienne et les jolies filles en jupes très courtes qui s'envolent au moindre courant d'air. Et si vous aimez ça aussi, cette série n'est pas mal dans le genre. J'aime bien la façon dont elle nous plonge dans l'ambiance aventureuse des années 60. Nos trois héros sont des anciens de la Guerre d'Algérie mais ils n'aiment pas la politique et se passionnent avant tout pour l'aviation et l'action quand elle se présente. Cette série a énormément de points communs avec Tanguy et Laverdure, avec ces héros pilotes d'avions évidemment, pour le cadre historique, mais aussi pour les décors et contextes des histoires, qui rappellent différents albums comme Baroud sur le désert, Destination Pacifique, la Mystérieuse Escadre Delta ou encore l'Espion venu du ciel. Comme dans ces deux derniers tomes notamment, Gilles Durance et ses amis sont embarqués dans des opérations troubles de barbouzes français où leur sens de l'honneur et de la franchise est mis à rude épreuve face aux magouilles complexes des espions et autres trafiquants d'armes. Le dessin de Calixte est une ligne claire nette et lumineuse. Ses personnages sont parfois un peu raides et leurs poses et expressions un peu artificielles mais ce style permet une lecture fluide et plaisante. Ses véhicules, avions et autres voitures, sont en outre dessinés de manière très maîtrisée. Les histoires sont agréables et pleines d'exotisme. On est vraiment dans l'aventure "à papa", avec les bons héros aux idéaux justes et valeureux. J'ai bien apprécié cette plongée dans l'ambiance un peu désuète d'une époque où l'aventure ne se perdait pas en complexité et en noirceur. Néanmoins j'ai un peu tiqué à certains moments, notamment quand je vois nos héros pourtant civils partir bombarder un aéroport comme si c'était la bonne chose à faire de s'impliquer aussi vite dans un conflit dont ils ne connaissent quasiment rien. De même certaines péripéties sonnent un peu faux, comme cet espion ennemi qui se trouve pile dans le bar où nos héros débarquent par hasard après avoir atterri d'urgence avec leur avion. Ce type de situation et quelques raccourcis moraux favorisant de l'aventure un peu guerrière façon "ouais, on va gagner parce qu'on est du côté des bons" a un petit peu refroidi l'affection que j'avais pu ressentir pour le reste du récit. Je vois donc avec cette série une bonne BD d'aventure-action à l'ancienne pour les amateurs d'avions, de belles mécaniques et d'exotisme, mais pas un indispensable pour autant.

13/02/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

De l'utilité de s'offrir un scénariste… Encore une série d'aviation chez Paquet, l'éditeur qui fait vroum et teuf-teuf ! Cette fois, il s'agit d'histoire de pilotes de guerre démobilisés qui vont jouer les mercenaires pour les services secrets français. Pour l'heure, leur champ d'action est l'Afrique de la fin des années 1960 et ils vont voler au secours des autorités sécessionnistes du Biafra, en lutte contre l'État nigérian. Rien de bien neuf, puisque Tanguy et Laverdure ont déjà joué les barbouzes volantes du SDECE il y a plus de 30 ans (à partir du n°19, La mystérieuse escadre Delta, en 1979). À l'époque, les petites et grandes saloperies de la Françafrique relevaient de l'actualité brûlante, et même s'il tournait un peu en boucle avec ses histoires d'espions, Charlier avait au moins le talent d'entretenir le suspense et le rythme dans ses récits. Callixte n'a malheureusement pas le même sens du rebondissement et la plupart des péripéties sont téléphonées. Ajoutons que ce premier album fait traîner en longueur une intrigue fort ténue : 16 planches pour que les héros soient recrutés, 20 de plus pour qu'ils arrivent au Biafra au terme d'un voyage peu mouvementé, et une scène d'action finale évacuée en 4 planches, plus quelques fioritures concernant les rapports des pilotes avec leurs charmantes épouses… Les personnages, bons ou mauvais sont dénués de charisme à un point tel qu'ils en sont transparents. Par ailleurs, le contexte que l'auteur s'évertue à restituer est parfaitement flou dans cet album : rien de clair sur les réseaux gaullistes de la Françafrique ni sur les mercenaires sanguinaires échappés de la frange fascisante de l'armée française, aucune allusion à la famine ni aux exactions dont la population civile est victime… Un petit dossier documentaire en fin d'album aurait peut-être été bienvenu. C'est le dessin qui sauve l'entame de cette série d'aviation. Callixte dessine bien les avions et les véhicules, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est à sa place chez Paquet. Il réussit aussi parfaitement les paysages vus du ciel. Ses personnages son propres, mais paraissent parfois flotter dans les décors. Les femmes sont belles – comme dans toute BD d'hommes –, mais ridicules avec leurs mini-mini-jupettes et leur manie de se tenir sur la pointe des pieds même lorsqu’elles évoluent pieds-nus (à propos, pourquoi Viviane n'a-t-elle jamais de chaussures ?)… Bref, de la “ligne claire”, pas la meilleure, mais très correcte. Le sujet des guerres africaines n'est pas rebattu et il y aurait sans doute matière à bâtir de très bons scénarios. Si Callixte parvient à dynamiser ses histoires, il peut probablement mieux faire. Pour l'heure, Gilles Durance est à réserver aux inconditionnels de l'aviation, pour lesquels la collection “Cockpit” de chez Paquet réserve de bien meilleurs lectures.

19/11/2014 (modifier)