Noé

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

L'idée première du récit est venue d'un rêve, d'une image surréaliste ; celle d'un scaphandier tirant, en plein désert, un gigantesque navire délabré. Cette vision symbolise d'une certaine façon la création artistique : l'auteur est un scaphandier remorquant ce lourd et absurde fardeau. Il avance, peinant dans l'espace de la page blanche, non moins vaste que le désert où il essaye de laisser une trace, un sillage. Stéphane Levallois ne s'est pas contenté de laisser son imagination dériver au gré des nombreuses rencontres que pourrait faire son personnage. Au contraire, il s'est efforcé d'ajouter une vraie cohérence narrative et poétique en donnant une multiplicité de significations au parcours de l"Arche" (de Noé). Au rythme des pages, le lecteur se laisse agréablement surprendre. Cette étonnante et surréaliste ballade, bien que muette, se lit avec la même passion qu'un polar ou qu'une aventure de science-fiction.


Absurde BD muette Tohu-Bohu

L'idée première du récit est venue d'un rêve, d'une image surréaliste ; celle d'un scaphandier tirant, en plein désert, un gigantesque navire délabré. Cette vision symbolise d'une certaine façon la création artistique : l'auteur est un scaphandier remorquant ce lourd et absurde fardeau. Il avance, peinant dans l'espace de la page blanche, non moins vaste que le désert où il essaye de laisser une trace, un sillage. Stéphane Levallois ne s'est pas contenté de laisser son imagination dériver au gré des nombreuses rencontres que pourrait faire son personnage. Au contraire, il s'est efforcé d'ajouter une vraie cohérence narrative et poétique en donnant une multiplicité de significations au parcours de l"Arche" (de Noé). Au rythme des pages, le lecteur se laisse agréablement surprendre. Cette étonnante et surréaliste ballade, bien que muette, se lit avec la même passion qu'un polar ou qu'une aventure de science-fiction.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2000
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Noé © Les Humanoïdes Associés 2000
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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15/09/2002 | ArzaK
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je suis un peu d’accord avec Arzak dans son rapprochement avec certaines œuvres de Moebius (malgré les évidentes différences). J’ajouterais, pour citer quelque chose de plus récent, Tremen. On a en tout cas là quelque chose d’intrigant qui, s’il m’a parfois laissé perplexe, est original et intéressant. Le dessin de Levallois, comme souvent, est vraiment très bon. Ici classique et relativement épuré, c’est un réel atout. L’histoire est sans doute moins classique et limpide. Elle fait la part belle au rêve (ou au cauchemar, c’est selon), ne livre pas tous ses secrets facilement. Comme le personnage récurrent qui, tel un Sisyphe moderne, traine son arche au milieu d’un désert, on avance au milieu des chapitre sans savoir où l’on va. Mais on continue, « pour voir », et parce la surprise, tel enchainement plus ou moins grandiose (telles ces apparitions au milieu des sables), ravivent la flamme. Pas de récit linéaire donc (c’est un album muet qui s’apparente à une dérive un peu surréaliste), mais une ambiance qui m’a plu. Un album vite lu, mais dont il se dégage une certaine force.

10/10/2022 (modifier)
Par Nounours
Note: 1/5

Le dessin de Levallois est très intéressant. Mais voilà, je n'ai strictement rien compris à l'histoire... S'il y a d'ailleurs une histoire. Je n'affectionne pas particulièrement les Bds d'anticipation, ni les récits surréalistes. J'ai été servi.

28/02/2008 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

"Noé" de Levallois est sans doute à sa manière l'un des plus bels héritiers de l'Arzack de Moebius. Ce raprochement pourra paraître bien étrange au lecteur qui feuilletera cet album. C'est vrai que le dessin de Levallois, aussi magnifique soit-il, est très éloigné de Moebius. L'imaginaire visuel également. Mais ce qui rapproche ces deux albums est plus fondamental que ces apparentes différences. Ces deux oeuvres ne s'en tiennent jamais à un simple scénario, clair comme de l'eau de roche, mais plutôt à un processus narratif proche du rêve. Ils mettent en scène un monde immaginaire où tout est possible, une aventure graphique muette jamais achevée qui étonne à chaque case. Noé est une bd rare, tout comme l'était Arzach en son temps. Ne me demandez donc pas d'expliquer ce récit, d'en raconter son sens. Il n'en a pas un, mais plusieurs et n'en est pas creux pour autant. Reste à savoir si la plupart des lecteurs sont prêts à accepter ce type d'aventure...

15/09/2002 (modifier)