Frédégonde - La Sanguinaire

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

L'ambition démesurée de Frédégonde pour devenir reine des Francs de Neustrie, en usant d'armes redoutables : ses charmes et le meurtre..


476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... Auteurs italiens La BD au féminin Les meilleures séries terminées en 2016 Rois et Reines d'Europe

560 : Frédégonde, ancienne servante, cherche à tout prix à élever sa condition sociale à la cour des Francs. De concubine auprès de Chilpéric, roi de Neustrie, elle le séduit et intrigue pour se débarrasser de Galswinthe, fille du roi Wisigoth Athanagild, que Chilpéric vient d'épouser afin de sceller des liens politiques solides entre les Francs et les Wisigoths. Athanagild a marié son autre fille Brunehaut au frère de Chilpéric, Sigebert, roi d'Austrasie. Au risque d'encourir la colère d'Athanagild et de Sigebert, Chilpéric doit ménager son épouse qui se révèle chaste et monacale. Ceci fait le jeu de la redoutable Frédégonde... ... elle montre alors sa perfidie la plus abjecte par un jeu sournois auprès de Chilpéric et par de premiers assassinats, plus rien ne peut arrêter son ambition insatiable, mais Brunehaut va vouloir venger l'affront fait à sa soeur Galswinthe. Les 2 femmes sont de taille à s'affronter, il n'y aura qu'une gagnante...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Octobre 2014
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Frédégonde - La Sanguinaire © Delcourt 2014
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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25/10/2014 | Agecanonix
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L'avatar du posteur Noirdésir

Le haut moyen-âge est une période très intéressante, mais relativement méconnue. Les sources fiables sont éparses et pas forcément très nombreuses. Les auteurs en ont en tout cas fait bon usage pour bâtir l’intrigue et brosser le portrait de quelques personnages, Frédégonde et Brunehaut en premier lieu, qu’une haine réciproque anime. Le diptyque se laisse lire facilement. La narration est fluide, le dessin efficace. Et Frédégonde est vraiment une belle méchante. Et plus le méchant (ou la méchante) est méchant(e), meilleure est l’histoire, selon l’axiome hitchcockien. Une lecture agréable donc, mais avec quelques petits bémols. D’abord parce que, focalisés sur les haines personnelles, et le machiavélisme hautement retors de Frédégonde, les auteurs ont peut-être laissé au second plan une description plus large et précise de la société de l’époque (mais c’est un choix scénaristique). Ensuite la fin est abrupte, on aurait pu poursuivre quelque peu, pour livrer au lecteur le fin mot de l’histoire de Frédégonde. Il y a aussi parfois un léger (très léger certes) abus de scènes vaguement érotiques (et Frédégonde et Brunehaut, vraiment superbes, correspondent sans doute davantage à nos canons qu’à ceux des Francs du VIème siècle !). Mais bon, ça reste quand même un portrait intéressant, d’une femme qui pour le coup est bien une « reine de sang » !

18/06/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

La collection des Reines de sang s'enrichit d'un bel album qui tient toutes ses promesses et annonce un beau duel. Je me demandais quand Delcourt allait prolonger cette série, c'est chose faite, et je crois qu'il peut penser à d'autres reines, car dans l'Histoire, des femmes ayant régné d'une poigne de fer et qui ont fait assassiner des gens, il y en a eu ; je pense notamment à Marie Tudor, Catherine de Médicis, Catherine II de Russie ou l'impératrice Tseu-Hi... voila de belles candidates. Mais pour l'heure, voici Frédégonde, qui reste probablement l'une des reines les plus perfides, femme implacable, d'une ambition sans limite et dotée d'un immense orgueil, son existence sera jalonnée des crimes les plus innommables. Autant dire que le duo de femmes auteures a choisi l'une de leur condisciples les plus cruelles de l'Histoire ; elles ne font que relater la rivalité sanglante qui opposa Frédégonde et Brunehaut, mariées toutes deux à des frères rois des 2 provinces franques les plus puissantes, la Neustrie et l'Austrasie, dans ce Haut Moyen Age encore obscur et que l'on connait avec moins de précision ; il faut attendre le règne de Charlemagne pour que des chroniqueurs annotent sur parchemin les moindres faits et gestes des souverains. Mais on en sait suffisamment sur ces règnes de rois mérovingiens. Cette partie de l'Histoire de France a déjà été brillamment évoquée par Patrick Cothias et Bernard Dufossé dans leur série Les Sanguinaires en collection Vécu, mais elle fut malheureusement avortée après 2 albums ; le sujet était abordé plus en avant, mais avec de solides références. Et là aussi, la façon dont Frédégonde manipule son amant et attend son heure est montrée subtilement, bref on ne s'ennuie pas un instant dans ce diptyque dont le second volume va réserver bien des surprises. Je ne le révèle évidemment pas pour préserver les lecteurs intéressés, mais ça va saigner croyez-moi. Etant fasciné par ce Haut Moyen Age, je l'ai beaucoup étudié, vous pensez bien qu'une série comme celle-ci me convenait parfaitement, mais je conçois que le sujet puisse ne pas plaire. Encore que les auteurs n'insistent pas lourdement sur le plan politique, et se concentrent sur les personnages, en collant un peu d'érotisme très soft pour pimenter le tout. Le contexte est aussi enjolivé, alors que c'était encore une époque barbare et rude. Le dessin est propre, clair et précis dans les détails décoratifs propres à cette époque, bref c'est du beau travail qui me ravit, en espérant que le second album soit du même niveau. En tout cas, Frédégonde est la reine de sang qui porte bien son nom, et qui surpasse allègrement Isabelle et Aliénor réunies. Dans ce tome 2 qui s'achève avec la satisfaction du devoir accompli, Frédégonde se montre encore plus vile et plus cruelle, elle n'a qu'un seul but : prendre le pouvoir de façon absolue, et ce à n'importe quel prix. A chaque fois qu'elle se retrouve acculée, elle ourdit des stratagèmes qui relèvent de la plus haute perfidie, parvenant à ses fins à chaque fois, malgré la perte d'un fils ou de certains alliés qui l'aidaient dans sa tâche mortelle. L'album est un peu plus tourné vers la politique et ses sombres calculs, mais pas de façon appuyée, les auteurs ayant su trouver le juste équilibre entre ce qu'il faut de politique et les complots servant les desseins maléfiques de cette reine qui n'a vraiment aucune pitié. On ne nous montre pas sa mort, le récit s'arrêtant bien avant 597, lorsqu'elle berce son second fils Clotaire qui deviendra Clotaire II et qui mettra au supplice Brunehaut en 613. Les faits sont rigoureusement exacts, je n'ai pas vu d'erreurs ni dans les actes ni dans les dates, les auteurs ayant eu sans aucun doute une excellente documentation. Le dessin est aussi bon, bien qu'il m'ait paru sur 3 ou 4 pages un peu moins précis, mais c'est du beau travail qui permet d'illustrer de belle façon une période sombre de la France mérovingienne assez peu connue et difficile à conter avec tous ces personnages et ces événements violents ; il faut être concentré et attentif pour ne pas se faire larguer dans cette page d'Histoire, je conserve donc ma note.

25/10/2014 (MAJ le 18/10/2016) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Le premier tome m'a intéressé car l'action se passe durant une période historique que je ne connais pas trop et j'aime bien lorsqu'une série m'apprend des choses historiques. Sauf que le scénario ne m'a pas trop passionné. J'ai eu l'impression de lire une histoire que j'avais déjà lue plusieurs fois : la femme fatale qui utilise son cul pour prendre le pouvoir, le mari pense plus avec sa bite que sa tête, elle a un amant qu'elle manipule, etc... C'est peut-être ce qui s'est réellement passé, mais cela manque d'originalité. Et puis je trouve qu'elle et son mari sont antipathiques. Je n'ai même pas du plaisir à les détester ! Cela reste un premier tome avec un scénario efficace, mais pour le moment cela ne vaut pas plus que trois étoiles à mes yeux.

25/04/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Alors oui que voilà une reine plus sanglante que jamais! J'avais déjà avisé Isabelle et Aliénor en disant tout le bien que je pensais de cette série, j'ajoutais que j'aurais aimé voir d'autres Reines de sang. J'avoue mon inculture concernant cette période de l'histoire de France, mais diable la dame Frédégonde n'était pas drôle, voire même une sacré drôlesse. Ce qui est vraiment bien avec cette série, à condition d'aimer l'histoire, ce qui est mon cas, c'est que l'on apprend plein de choses sur une période peu étudiée dans les classes de collèges ou de lycées. A moins de faire une fac d'histoire-géo on découvre ici un monde encore empreint de barbarie où la civilisation, les bonnes moeurs n'étaient pas tout à fait au goût du jour. Autant avec Isabelle et Aliénor j'avais compris et surtout été en empathie avec ces dames, ici je trouve notre Frédégonde peu sympathique, et le fait qu'elle ne soit pas issue de la noblesse n'a rien à y voir. Peut être est ce une question de traitement, un petit je ne sais quoi, mais les personnages malgré leurs veuleries ou sans doute à cause de cela ne m'emballent pas outre mesure. Attention cela ne veut pas dire que je renie quoi que se soit. Nous avons là une excellente BD, magnifiquement dessinée, didactique sans être chiante. Je conseille l'achat parce que c'est bien fait, bien dessiné, bien documenté et qu'il est toujours intéressant de voir ce que nos aieux étaient capables de faire pour s'approprier le pouvoir. Quoi c'est pareil de nos jours? J'avais rien vu!!

30/10/2014 (modifier)