La Ligne droite

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Hadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Etouffé par sa mère castratrice et l'éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d'esprit de son village empêchent Hadrien de s'épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place.


Adolescence Bretagne Gays et lesbiennes Hubert La BD au féminin

Hadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Etouffé par sa mère castratrice et l'éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d'esprit de son village empêchent Hadrien de s'épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place. Malgré tout, il va commencer à fréquenter Jérémie, le bellâtre du lycée, avec lequel il partage finalement beaucoup de points communs. Cette complicité entre eux va progressivement donner naissance à des sentiments de plus en plus forts. Après La Chair de l'araignée, Hubert retrouve le graphisme épuré et élégant de Marie Caillou pour nous livrer un nouveau one-shot poignant sur l'adolescence d'un jeune homme qui peine à avouer son homosexualité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Septembre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Ligne droite © Glénat 2013
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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12/02/2014 | Ro
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Par Erik
Note: 4/5
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La ligne droite est une ligne qui nous est imposé par les codes de la société moralisatrice ainsi que par la religion. Il ne faut pas s’écarter du droit chemin ou sinon gare. En l’occurrence, un jeune adolescent un peu rebelle car totalement embrigadé par une mère l’ayant enfermé dans une prison catho se découvre et passe de l’autre bord avec un camarade de classe. Il est question également des apparences et du regard que portent les gens. Notre jeune adolescent va découvrir que la société n’est pas très franche et qu’elle impose des choix à ceux qui se soumettent. La fin est assez emblématique de cette hypocrisie qui finira par le consumer totalement jusqu’à l’immersion. Je ne connaissais pas ses deux auteurs mari et femme. Ils nous délivrent un one-shot bouleversant et brutal dans un format à l’italienne et avec une ligne de dessin plutôt classique. La modernité ne sera pas dans la forme mais dans le propos et dans le message délivré. J’avoue avoir été décontenancé par ce graphisme rigide et figé. Cependant, par la suite, j’ai littéralement été happé par l’intelligence du récit ainsi que la façon d’aborder une thématique plutôt difficile. C’est sombre mais c’est réaliste. Une bd qui invite également à la réflexion notamment des plus jeunes. En tout cas, une belle réussite.

02/04/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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La Ligne droite a des allures de graphic novel américain de type Ghost World ou Jimmy Corrigan avec son format à l'italienne, son graphisme très épuré et sa thématique portant sur une adolescence désabusée. C'est pourtant bien une bande dessinée française et son récit se déroule même plus particulièrement du côté du Conquet, à l'extrême Ouest de la Bretagne. Elle met en scène un lycéen désenchanté, souffrant de sa morne vie entre une mère croyante et autoritaire et son lycée privé catholique et hypocrite. Il cache son mal-être sous les aspects d'un petit intello ringard, ce qui résulte en son rejet par les éléments les plus "cools" de son lycée. Jusqu'au jour où il rencontre Jérémie, justement l'un de ces gars cools... Les thématiques abordées sont celles de l'amour homosexuel chez les adolescents et de la discrimination dans les sociétés rétrogrades. Le récit est plutôt agréable à la lecture, même si la romance entre les deux protagonistes naît un peu rapidement à mes yeux, ce qui est d'autant plus étonnant quand on constate que c'est celui qui est à priori le moins enclin à la chose qui en est le moteur. Par la suite, l'histoire est assez réaliste même si l'obscurantisme associé à la culture religieuse des profs et de la mère me semble un tout petit peu exagéré, quoique je n'ai aucun moyen d'en juger puisque je ne fréquente pas ce milieu. Ce fut une bonne lecture, bien menée et touchante, si ce n'est la fin qui m'a un peu déçu. Je l'ai trouvée trop abrupte, un peu trop orientée "tragédie romantique pour adolescents". J'espérais autre chose, quelque chose de plus original et marquant.

12/02/2014 (modifier)