La Faucheuse des moissons

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

La mort rôde sur les blés coupés...


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Jumeaux, jumelles Les Alpes

Ils étaient trois frères, les jumeaux Jean et Lucien et le petit Joseph. Toujours à faire les quatre cent coups dans le village avec Cyprien, Justin et même le jeune fils du comte de St-Pons, Pierre. De bancs de l’école à l’apprentissage, de la cour de récré à la cour d’honneur de St Cyr pour Pierre…Rien n’a réussi à les séparer. Pas même la jolie Charlotte dont tous revendiquent la préférence en ce mois d’Août 1914. Comment imaginer que toute cette fraternité va voler en éclats, lorsque le tocsin de la mobilisation va retentir sur les blés coupés… (texte : Physalis)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Septembre 2013
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Faucheuse des moissons © Physalis 2013
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/12/2013 | Spooky
Modifier


Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

La guerre de 14-18 n'en finit pas de se raconter en bd dans le cadre de la commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Il faut entretenir le devoir de mémoire vis à vis des jeunes générations afin qu'une telle guerre ne puisse plus être envisageable. Et pourtant, l'histoire n'est qu'un éternelle recommencement... J'ai bien aimé cette trilogie sur le destin de ces trois frères avec leurs trois amis qui vont se battre pour le pays et qui vont perdre beaucoup de choses. Ils partent se battre la fleur au fusil en espérant revenir pour le temps des moissons. Cependant, la fameuse faucheuse des moissons n'est pas très loin. Il y a des passages qui n'ont pas été crédibles comme ce mariage qui a lieu dans la journée même du 1er août 1914. Et puis, cette action nous les présentant en 1908 alors qu'ils n'avaient que 10 ans à peine. 6 ans après, ils ne pouvaient pas être mobilisables n'ayant pas atteint les 18 ans requis. Par ailleurs, les vêtements portés font assez modernes. Bref, le genre de petits détails anachroniques qui tuent... Pour autant, il y a tout de même l'Histoire qui a été respectée dans ses grandes lignes. Le procédé narratif est intéressant de même que cette scène d'introduction. J'ai bien aimé le dessin assez naïf au début et qui prend au fil des tomes un peu plus de consistance et de noirceur. A noter également qu'une plus grande rigueur historique à été respectée dans les deuxième et troisième tome par les auteurs. Par la suite, on retrouvera ce qui a fait de cette guerre une sale guerre : la peur et la lâcheté, l'enfer des tranchées, les soldats sacrifiés inutilement par des généraux peu scrupuleux, les mutineries... L'ennemi du poilu n'est pas le boche mais le gradé ! Au final, on retiendra un récit assez romanesque qui se conclura dans les larmes et le sang.

15/08/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Le duo gagnant de Sang noir est déjà de retour, avec une nouvelle histoire prenant pied dans la première guerre mondiale. Cette fois-ci il s'agit d'un triptyque, et les auteurs ont donc tout le loisir de raconter tranquillement leur histoire. Celle d'un groupe de gamins, nés à la fin du XIXème siècle, qui vont se retrouver dans l'engrenage le plus cruel qui soit, celui de la guerre. Le premier tome est consacré à la jeunesse de ces gamins, dans un petit village des Alpes, et le récit permet de se rendre compte de leur cohésion, de leurs dissensions aussi, parfois liées à de la jalousie et des sentiments contrariés. C'est assez basique, mais plutôt efficace, puisque l'ambiance monte crescendo et que cet album se referme sur la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne. Des bonus en fin de volume retracent les origines du conflit, et même si elles ont été rabâchées à l'école, ce n'est jamais mauvais de se les remettre en mémoire. Le trait de Julien Monier, à la fois rond et incisif, lui permet de croquer des situations très différentes, aidé par des ambiances colorées plutôt réussies. Dans le deuxième tome les ambiances sont plus sombres, toujours réussies. Dans le deuxième les enfants, devenus de jeunes hommes, entrent de plain-pied dans la guerre. Ils vont y laisser des plumes, et même plus. L'ensemble de la guerre est ainsi traité, de façon un peu rapide cependant. Le troisième tome s'appesantit nettement plus, avec des scènes "classiques" : les bombardements, les corps démembrés, la déshumanisation, la mécanisation, les mutineries, les redditions, la connerie des sous-officiers... Le gaz moutarde... Et une fin émouvante, qui clôture bien cette très belle série.

23/12/2013 (MAJ le 19/11/2014) (modifier)