Peste blanche

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Peste blanche touche à l’Histoire, à la littérature, aux sentiments humains et au fantastique. Ce récit graphique peut se prendre à plusieurs niveaux d’interprétation : aussi s’adresse-t-il à tous les publics à partir de l’adolescence. Il pose la problématique de la mémoire collective. Parfois grave, parfois plus amusant, ce livre aux rebondissements imprévisibles se lit passionnément. (texte de l'éditeur)


Maladies et épidémies Marseille

En attendant les résultats des tests ADN pratiqués sur le corps de celle qu’il aimait, Jean-Baptiste Chataud se souvient. Vingt ans plus tôt à Marseille. Que faire pour oublier celle qui a disparu, Marie, une de ses étudiantes ? Voir un marabout est sans doute la solution la plus improbable… La « peste blanche » est le résultat de cette visite : une épidémie d’amnésie collective aux effets surprenants dans cette ville que Chataud associe étroitement à son amour perdu.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Mai 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Peste blanche © Les Enfants rouges 2012
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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20/11/2012 | Mac Arthur
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Il y a incontestablement du génie dans la narration et la mise en scène mais cela ne suit pas sur le plan graphique. Les dessins en noir et blanc sont un peu brouillon et ne reflètent pas la beauté onirique ou réaliste de ce scénario ambitieux. Pour autant, c'est une œuvre à découvrir même si celle-ci est plutôt mélancolique. Comment oublier un être que l'on a aimé ? C'est le thème principal ponctué d'une dose de fantastique à un moment donné de ce récit progressif. On sera pris dans une espèce de spirale qui nous conduira hors des sentiers battus. On va tout d'abord vivre une histoire d'amour passionnelle entre un professeur de littérature et une élève qui s'adonnent malheureusement à la drogue mais également aux tags de rues dans la ville de Marseille. Il y aura également un parallèle qui est effectué par la peste qui a ravagé cette cité marchande en 1720. Peste blanche est objectivement une bonne bd qui aurait mérité un autre traitement graphique.

13/07/2015 (modifier)
Par Bernard
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Un peu déroutant au départ, puis on se laisse captiver par cette histoire qui se passe à Marseille. Il y a plusieurs degrés de lecture dans cette BD. Personnellement j'ai dû la relire pour bien saisir toutes les subtilités. Il y a du Camus dans cet auteur. Un certain détachement, un goût d'absurde. Le personnage principal JB Chataud me fait penser à "L'étranger". Le graphisme invite le lecteur à avoir sa propre vision selon son vécu. Une BD à lire, et à relire !

16/01/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Que voilà un récit singulier ! Tout débute à la manière d’un polar pour, au cœur du récit, muer en une fable fantastique. L’intrigue policière, même si elle reste présente tout le long du récit, ne redeviendra le centre d’intérêt de celui-ci qu’en toute fin d’album. J’avoue avoir été déconcerté par cette structure. D’autant plus que la partie « polar » m’est apparue peu originale et mal développée (notamment le passage traitant d’un corps caché puis enterré que Jean-Marc Pontier cherche volontairement à garder obscur, pour les besoins de son intrigue, et rend totalement incompréhensible à mes yeux du fait d’un découpage trop elliptique). La partie fantastique, elle, m’a vraiment bien plu et je me demande toujours dans quelle mesure un album ne se consacrant qu’à cet aspect ne m’aurait pas encore bien plus séduit. Le thème fédérateur du récit est la mémoire. Le héros aimerait la perdre (et ainsi oublier un amour déchu) alors qu’autour de lui la population de Marseille devient amnésique et cherche à la conserver. Entre volonté d’oublier ce qui nous blesse le plus et incapacité à se souvenir des gestes les plus simples, la mémoire est symbole de fardeau. Et la peste blanche, nom donné à cette amnésie collective, vient faire écho à la peste qui sévit à Marseille en 1720. Le dessin de l’artiste a de la gueule. C’est à peine esquissé, par moments, toujours très jeté, très vif, très spontané. Ce style manque sans doute d’expressivité mais la narration très littéraire du récit exploite justement cet aspect du dessin. Les dialogues sont rares, la majeure partie du narratif se faisant par la voix « off » du personnage central. Au final, j’ai trouvé l’album trop long. A titre personnel, je l’aurais amputé de sa première partie pour ne conserver que l’aspect fantastique. Cependant, cet aspect est tellement réussi que j’accorde un 3/5 à l’ensemble. J’aurais plaisir à retrouver cet auteur et suivrai ses prochaines publications, en espérant qu’il se décide à plus centrer son récit, quitte à l’appauvrir en termes de thèmes développés, pourvu que ce procédé gomme des longueurs souvent inutiles. Le style risquant de ne pas plaire à tout le monde, je n'ose conseiller l'achat. Mais si vous avez l'occasion de le lire, n'hésitez pas !

20/11/2012 (modifier)