Blue Estate

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Hollywood, carrières à l'écran, carrières criminelles. N'allez pas croire qu'il y ait la moindre différence. Roy Devine Jr, le détective privé qui rencontre la starlette déchue Rachel Maddox, alias Mme Bruce Maddox, le célébrissime acteur de films d'action, va s'en rendre compte à ses dépens. Nuit noire sous les étoiles : blanchiment d'argent pour la Mafia russe nouvellement associée au parrain Don Luciano, une arnaque qui tourne mal, une strip-teaseuse surcocaïnée trop bavarde, le LAPD en planque, petits secrets et grosses magouilles.


Image Comics

Hollywood, carrières à l'écran, jungle criminelle. La nouvelle série événement cocréée et dirigée par Viktor Kalvachev (DMZ, The Nocturnals, Pherone, The Incredibles) insuffle un vent de renouveau en polar BD, sous la plume irrévérencieuse de Kosta Yanov et Andrew Osborne. Quatre illustrateurs se relaient sur ce premier tome : Toby Cypress (Predator, Killing Girl, Batman/Nightwing, Uncanny X-Men), Nathan Fox (Dogs Of War, Zodiac, Pigeons From Hell, DMZ, Harley Quinn), Robert Valley (Massive Swerve, TRON, Beatles Rock Band et Gorillaz), et enfin Viktor Kalvachev.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Octobre 2011
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Blue Estate © Ankama Editions 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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19/06/2012 | Jetjet
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Par Erik
Note: 2/5
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La préface donnait envie et était assez ambitieuse dans son écriture. Oui, mais ce n'était que la préface avec une couverture plutôt vendeuse. On s'imaginait que cela allait être pulp fiction. Mais n'est pas Quentin Tarantino qui veut. La provocation dans la violence et la décadence ne fait pas tout. Il faut encore le talent et cette oeuvre manque incontestablement de ce souffle divin. Le résultat n'est pas très convaincant en ce qui me concerne. Cela flingue et cela castagne à tout va mais rien n'en ressort de réellement positif. On pourra aisément passer son chemin.

26/10/2013 (modifier)
Par Jetjet
Note: 2/5
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Par où commencer ? Blue Estate c’est d’abord une couverture magnifique illustrée par Victor Kalvachev qui s’impose en tête de ligne de cette vaste auberge espagnole constituant Blue Estate. Les premières pages ne déçoivent pas en imposant graduellement les codes du polar contemporain comme l’ont défini au cinéma les Tarantino et autres Guy Ritchie. Personne ne s’est complètement remis dans les années 90 de True Romance, Pulp Fiction et Reservoir Dogs en imposant le style Gangster cool par un mélange de violence et de dérision dont Blue Estate se veut être le pendant sur papier glacé. Grosso modo il s’agit d’un code de règles immédiatement identifiable en l’état : des bimbos cocaïnées, des flics ripoux, des gangsters de la petite semaine élevés aux tirades ironiques et à la « cool attitude » (genre tenir un flingue de côté et pencher la tête de l’autre) et une bonne dose de violence tournée en dérision dans les situations les plus grotesques. Kalvachev va pour ce faire s’aider de trois autres artistes pour illustrer l’ensemble dont Nathan Fox dont j’avais admiré le trait torturé de son Fluorescent Black. Chacun va y aller de sa petite touche sur les épisodes successifs et décousus de cette actrice alcoolique ratée souhaitant se barrer de la prison dorée où son mari enrichi par la mafia russe souhaite la conserver. On y rajoute un détective privé davantage bercé par les jeux video et les burgers et toute une bande de losers psychotiques « déjà vus » comme le fils taré du parrain italien, l’acteur raté avec la tronche de Steven Seagal, l’amoureux transi d’une stripteaseuse qui ne sait plus à quel saint (sein ? :) ) se vouer, le dealer façon Gary Oldman ou Brad Pitt qui se prend pour le roi du monde, bref j’en passe et pas forcément des meilleurs pour obtenir une série de clichés sur la mafia version Sopranos. Mais malheureusement il y a des séries comme Preacher, 100 Bullets ou The last days of American Crime qui sont passées entre mes mains avant et qui offrent un réel plaisir coupable en termes de récit noir bien barré ce qui n’est franchement pas le cas dans la série qui nous intéresse actuellement et qui loupe plusieurs marches dans l’escalier rendant la chute bien douloureuse… Au bout des deux volumes publiés par Ankama (qui au passage nous sucre un chapitre par volume là où l’édition originale nous en offre un supplémentaire bouclant proprement chaque recueil), le verdict est sans appel : la déception est de mise pour un cumul de scènes d’une banalité à toute épreuve. C’est bien simple, ce n’est ni drôle ni ironique et sans aucune tension palpable ou même scène d’action là où on était en droit d’attendre le plaisir coupable que les récits violents et bien noirs cités tout au long de cet avis m’ont procuré. Pire encore, Nathan Fox dessine très bien, Victor Kalvachev également (lire son Pherone en VO pour s’en rendre compte) mais que dire du « talent » des deux autres qui bâclent les dessins au point même d’en oublier la précision des visages ou même l’absence de décor dans des scènes fondues avec les autres ? Malheureusement tous les efforts de Kalvachev qui colorise toutes les planches également sont vains car annihilés par cette histoire banale aux personnage stéréotypés et peu attachants au dessin irrégulier. Du coup ça ne marche pas ou si peu… Ce mélange peu approprié de dessinateurs talentueux et d’autres beaucoup moins rend le récit aussi décousu que désagréable (suivre la narration est un effort supplémentaire alors que l’intrigue tient sur un ticket de métro). Blue Estate introduit la douche écossaise dans le comics et les efforts de son créateur n’y changeront rien. On a la sensation de suivre une énorme introduction qui ne décollera peut-être jamais comme un Titanic arrimé éternellement au port. J’envisage sérieusement d’échanger mes deux volumes contre un livre d’illustrations de Kalvachev plutôt que d’investir dans la suite de l’Etat Bleu… Possible que la série prenne son envol et change de cap mais en l’état j’abandonne suite à un tome 2 rééllement très décevant…

19/06/2012 (modifier)