Shelley

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Tout le monde connaît Mary Shelley grâce à son célèbre roman Frankenstein. Mais qui se rappelle des frasques de sa jeunesse ? De la vie débridée du poète Percy Bysshe Shelley, qui lui offrit son nom et qui demeure pour les Anglais beaucoup plus célèbre qu'elle ?


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Ou encore de la vie incroyablement intense que mena leur ami Lord Byron, le plus grand poète que l'Angleterre ait jamais connu ? Si ces trois-là ont donné leurs lettres de noblesse à la littérature romantique anglaise du début du XIXe siècle, il ne faut pas oublier que les destinées de ces trois immenses poètes furent encore plus exaltées que leurs écrits.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Février 2012
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Shelley © Le Lombard 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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02/05/2012 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

C'est le type de biographie qui me lasse très vite. Le personnage du petit dandy qui fait de la provoc grâce au nom et au fric de la famille me tape immédiatement sur les nerfs. Ici on y ajoute un libertinage immature qui laisse aux autres( son épouse) tout le difficile boulot (élever un enfant) et je ne trouve pas du tout ce Percy Shelley attachant. Une thématique qui m'a rebuté dès les premières pages et un dessin qui ne m'a pas séduit m'ont fait arrêter ma lecture en fin de tome 1. Pas du tout mon truc.

10/04/2024 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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Si Mary Shelley est connue pour son Frankeinstein, son mari Percy faisait figure de grand absent dans ma culture générale. Les anglais semblent avoir un attachement particulier pour ce poète anticonformiste, extravagant et libertin. J’ai d’ailleurs l’impression que pour être un artiste de renom au XIXe siècle, il fallait réunir ces traits de caractère que la morale bienpensante réprouve. Bref, un artiste marquait davantage son époque par son tempérament que par la qualité de ses œuvres (soumises à une grande subjectivité il est vrai). Cette biographie très libre a l’intelligence de reprendre les principaux faits marquants jalonnant la vie tumultueuse de Percy qui auront façonné sa personnalité tout en apportant une touche fantastique bien à propos sur la fin. Même si on peut ne pas être en phase avec les errements de ce poète, son parcours reste intéressant et fort bien narré. Une bonne lecture donc, instructive qui plus est, et qui bénéficie de la simplicité du trait de Casanave qui en fait toute sa force. Toutefois, c’est le genre de bd que je ne pense pas nécessairement relire. Même si le prix est contenu, mieux vaut l’emprunter que l’acheter.

09/01/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Comment définir Percy Shelley ? C’est clairement le récit d’un vagabondage de fils de riches qui s’ennuie. De nos jours, on le comparerait à un bobo. Les idées qui l’animent seraient un peu comme celles de ce groupe de rock en Russie qui n’a pas hésité à chanter dans une église une ode anti-pouvoir politique et religieux. Bref, c’est de l’anticonformisme à l’état pur sur le mode de l’amusement. C’est vrai que cela rend le personnage attachant car il s’oppose à son professeur, à son père et au monde entier en faisant uniquement ce qu’il lui plaît. Il veut être un poète. Soit. J’ai beaucoup moins apprécié la seconde partie où il laisse tomber son épouse et son enfant pour se livrer à un marivaudage qui finit complètement par le discréditer à mes yeux. La liberté doit toujours passer par la case respect. Sans cela, il n’y a plus aucune valeur. J’ai fini par me lasser de ces coups d’éclats qui n’impressionneront que les plus vulnérables. Le pseudo-intellectualisme mâtiné de poésie de bon aloi n’est sans doute pas ma tasse de thé. Malgré tout, cela se laisse lire agréablement. On passe un bon moment de lecture d’autant que le graphisme sera de qualité. Il y a juste quelques longueurs mais qui seront vite rattrapées par le dynamisme du récit dans son ensemble.

03/01/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Voilà le genre de série à côté de laquelle je serais passé si je n’avais pas été un indécrottable curieux boulimique. Et, franchement, j’aurais raté quelque chose ! Shelley nous propose de suivre les pas de deux personnages, Mary et Percy. Vous me direz : « mais qui est Percy ? » (et si vous me dite « mais qui est Mary ? », non seulement vous chuteriez dans mon estime mais de plus je vous inviterais à découvrir ce formidable roman qu’est « Frankenstein »). Percy est un poète anglais issu d’une famille aisée. Romantique, contestataire, totalement immature, abject à l’occasion, il m’est pourtant apparu des plus attachants. Un portrait sans doute très proche de la réalité (à ce sujet, le petit dossier complémentaire fourni à la fin du second album nous éclaire intelligemment sur certains aspects du récit) mais tiré avec tant d’humour et de gentillesse qu’il est difficile de ne pas s’attacher au gaillard. Tout l’intérêt du premier tome repose d’ailleurs sur la personnalité de son personnage central. Grâce à lui, je me suis retrouvé plongé dans ce romantisme anglais qui m’attire tant (nous croiserons d’ailleurs Lord Byron au fil de ces pages). La narration est fluide et le ton privilégie l’humour. J’ai suivi les aventures de cet inconséquent personnage avec plaisir. Sa naïveté, son goût pour la provocation (parfois involontaire) rendent le récit vivant. Les auteurs nous baladent dans toute la Grande-Bretagne, d’Oxford à Edimbourg en passant par Londres ou l’Irlande. Et c’est là une occasion de mieux nous présenter les réalités économiques de l’époque (même s’il ne s’agit pas du sujet principal, loin s’en faut). Le second tome, bien que plus dramatique, conserve une grande part de ce ton joyeux. On continue à suivre Percy mais, peu à peu, Mary devient le centre névralgique du récit, un récit qui demeure biographique jusqu’au soir où Mary écrit Frankenstein. C’est alors qu’une idée (assez géniale, je trouve) a traversé le cerveau des deux auteurs : mêler la vie de Mary à son œuvre, mais les mêler intimement, à un point tel que la fin du récit s’apparente à une adaptation d’un autre roman de Mary Shelley : Le dernier Homme. Ce basculement dans la fantaisie m’a désarçonné dans un premier temps avant de totalement me séduire par le vent de fraicheur que certaines séquences apportent. Du point de vue narratif, chaque chapitre s’ouvre sur un texte, une phrase, un extrait de poème d’un des personnages présents dans le récit, et c’est là une façon bien agréable de les ouvrir ! On est immergé dans un état d’esprit en quelques mots. Le dessin a une réelle personnalité, à la fois caricatural et expressif pour les personnages et soigné dans une ligne claire pour les décors. Le nez de Percy est assez particulier mais cela lui donne un furieux cachet. Je regrette juste que certains personnages féminins aient tendance à se ressembler (mais c’est uniquement vrai dans le premier tome). A contrario, j’ai autant apprécié la gueule des personnages masculins que le soin accordé à des décors discrets mais bel et bien présents. Sur la fin du premier tome, il y a une ellipse malheureuse. Narrativement parlant, c’est le seul reproche que je fasse à cet album. Pour le reste, c’est franchement bien ! Les auteurs ont réussi leur pari. J’ai dévoré les deux tomes et j’en sors imprégné de romantisme, plus instruit et amusé. Et puis, surtout, j’ai réellement envie de lire « le dernier Homme ». Et j’estime qu’une biographie atteint son but quand sa lecture vous donne envie de découvrir les œuvres du personnage central. A découvrir en tous les cas, surtout si cette époque et ce genre de personnage vous attirent.

02/05/2012 (MAJ le 23/05/2012) (modifier)