Le Château des Ruisseaux

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Inspirée de faits réels, cette histoire à huis clos se déroule au Château des ruisseaux, un centre de traitement des addictions situé près de Soissons, dans l'Aisne.


Aire Libre Douleurs intimes Les drogues

Jean et Marie, deux jeunes toxicomanes, participent en même temps à la cure. Ici, on ne prend aucun médicament ; le groupe de parole, l'abstinence, le travail sur les émotions et l'entraide sont les principes actifs d'une guérison possible. On ne consomme pas "juste pour aujourd'hui", on cherche à changer ses comportements, à confronter ses émotions par l'intermédiaire du groupe. Pendant deux mois, tout ce qui représente une fuite est interdit : livre, musique, relations amoureuses. C'est là qu'apparaît le premier problème : Jean tombe amoureux de Marie, qui a d'autres soucis en tête. L'arrivée d'un troisième larron, qui va entraîner une partie du groupe dans sa chute, envenime une situation par définition fragile, où chacun a plus à perdre qu'il ne le croit. Un récit à la croisée du documentaire et de la fiction, qui plonge le lecteur dans le quotidien, rendu avec réalisme, du programme suivi par ses protagonistes et les pièges qui les guettent à chaque étape parcourue.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Janvier 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Château des Ruisseaux © Dupuis 2012
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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04/01/2012 | Ro
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Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Mon principal désintérêt pour cette BD provient du dessin. La volonté du dessinateur de vouloir faire à tous prix dans le réalisme donne un résultat pour le moins mitigé. Des visages qui sont très certainement très ressemblants mais qui justement de ce fait ne me parle aucunement, d'autant plus qu'ils sont très figés, ne dégagent aucune émotion, ce qui est un comble au vu du sujet et des situations que vivent les personnages. Sans vouloir être méchant le tout dégage un sentiment de fadeur au même titre que la couverture. Le sujet n'est pas drôle mais traité d'une manière ou, sans vouloir du pathos à tous prix, je trouve qu'à aucun moment on n'entre en résonance avec les personnages. Le personnage principal de Jean pour lequel on devrait ressentir un minimum d'empathie ne suscite au final, comme toute cette BD un sentiment de vacuité. C'est d'autant plus dommage qu'il y avait là un sujet fort que je trouve fort mal exploité.

26/11/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le Château des Ruisseaux, c'est le nom d'un centre de thérapie de groupe contre la toxicomanie. Les accro s'y retrouvent, souvent obligés par décision de Justice, pour tenter de se libérer de leur dépendance par l'abstinence totale et la discussion ouverte avec les autres. Même les médecins et thérapeutes y sont d'anciens drogués, à même de comprendre les douleurs et difficultés des autres toxicos. Le récit est présenté par le biais de Jean, ne se souvenant pas avoir été clean depuis l'âge de 16 ans et ayant souvent touché le fond, l'alcool et la drogue l'ayant mené de nombreuses fois aux pires bassesses, au vol et à l’hôpital. Il va passer quelques semaines au château, très circonspect au départ puis rapidement intégré au groupe et désireux de s'en sortir malgré les faibles chances que cela représente pour lui comme pour les autres. Le résumé de l'album parle aussi d'une histoire d'amour. Celle-ci n’apparaît qu'en filigrane, elle n'est en définitive qu'envisagée sans se mettre en place, mais permet de donner plus d'humanité et de vie à un récit qui, autrement, aurait pu passer pour un austère documentaire témoignage. Mon seul regret vient du graphisme que je n'ai pas aimé. J'avais déjà eu beaucoup de mal avec le seul autre album dessiné par Frédéric Poincelet que j'avais lu, Mon bel amour. Je trouve son style réaliste assez laid. Proche du croquis, très focalisé sur les personnages au détriment des décors, il présente pourtant à mes yeux des anatomies ratées et des visages moches et déformés. J'ai en outre régulièrement confondu des personnages aux visages assez proches et de toute façon changeants. Du coup, je me suis bien plus focalisé sur le texte que sur le dessin. Ce fut tout de même une bien intéressante lecture. Malgré quelques petits passages confus au niveau de la narration graphique, elle coule de manière très fluide, apportant son lot appréciable d'informations instructives et touchantes. Alors que l'aspect proche du documentaire pouvait faire craindre un certain ennui, je n'ai pas lâché à un seul moment la bande dessinée, pris par un récit simple mais captivant. Une bande dessinée instructive et humaine.

04/01/2012 (modifier)