La Saga de Wotila

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)

Début du Ve siècle. Déracinés par l'attaque brutale des Huns, les Goths quittent leurs territoires. Après avoir passé le Danube, ils doivent faire face à l'armée romaine. À court de vivres et au bord de la mutinerie, ils accèdent pourtant aux portes de Rome. En trois jours, la Ville éternelle tombe, pour la première fois depuis huit cents ans... C'est dans ce crépuscule de l'Antiquité que naît Wotila.


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Début du Ve siècle. Déracinés par l'attaque brutale des Huns, les Goths quittent leurs territoires. Après avoir passé le Danube, ils doivent faire face à l'armée romaine. À court de vivres et au bord de la mutinerie, ils accèdent pourtant aux portes de Rome. En trois jours, la Ville éternelle tombe, pour la première fois depuis huit cents ans... C'est dans ce crépuscule de l'Antiquité que naît Wotila.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Juin 2011
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Saga de Wotila © Delcourt 2011
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)
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06/06/2011 | Miranda
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette période historique avait de quoi m'intéresser puisqu'elle se situe au crépuscule de l'Antiquité, à l'aube du Haut Moyen Age, une époque charnière peu abordée en BD dans l'Antiquité, sur le royaume des Wisigoths avec le roi Théodoric, et que j'apprécie. De plus, le texte de présentation du tome 1 en préambule affiche immédiatement ses ambitions et un ton sérieux, avec des renseignements exacts, et tout au long de la Bd, l'organisation sociale, la politique, les coutumes, la religion et croyances, les relations avec Rome, l'implantation autour de Tolosa... tout ceci relève d'une excellente documentation, renforcée par un lexique en pages de garde, et ce malgré quelques dialogues maladroits et anachroniques. Les rois wisigothiques seront finalement repoussés de Gaule qu'ils voulaient annexer, par Clovis en 507 à la célèbre bataille de Vouillé (l'une des 3 grandes batailles de Poitiers ; les 2 autres étant celles de 732 et de 1356). Malheureusement, cette matière étant tellement riche, la narration n'est pas rendue passionnante, elle pêche par un côté redondant, austère, complexe, un peu lourd, et très politique ; on s'y perd un peu parmi tous ces actes et événements, ça devient ennuyeux, c'est dommage, et il y a énormément de personnages, il faut donc être hyper attentif pour suivre tout ceci. La galerie de personnages figurant sur les pages de garde, est à cet effet très utile. De plus, l'ensemble est assez statique, il y a peu de scènes d'action. Quant au dessin, il ne m'a pas séduit non plus : il a des allures naïves, surtout sur les personnages un peu anguleux, avec des visages un peu déformés ; seuls les décors affichent une belle allure, avec une vue intéressante et bien détaillée en plan aérien sur Tolosa au début du tome 1, il y a aussi une absence de décors sur beaucoup de cases, mais quand il y en a, ils sont réussis. J'aurais préféré pour un tel sujet un dessin plus costaud. Voici donc une Bd avec un argument très intéressant mais dont la narration et le dessin ne sont pas en adéquation ; l'effort sur le plan historique reste cependant méritoire.

05/04/2016 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Vraiment bien aimé. J’ai plongé de bon cœur dans ce 5ème siècle de notre ère avec l’affaiblissement de l’empire romain et les invasions barbares. Et là-dessus se greffe l’histoire d’un jeune homme de la tribu des Wisigoths dont l’origine de la naissance est mise en doute par son rival ; tribu qui se voit dotée d’un territoire par Rome, en échange du fait que ses guerriers s’engagent à défendre l’Empire de toute attaque éventuelle des Barbares. Jusque là, bon, un scénario un peu alambiqué en ses débuts. D’où, pour vous y retrouver : paginez à votre aise les premières pages qui présentent les personnages et allez-y ensuite dans ce monde d’alors en pleine mutation où vous croiserez des légendes, l’histoire avec un grand « H », les croyances populaires dites « païennes » et le christianisme. Mais tout cela ne « ferait » pas cet album s’il n’y avait le dessin. Et là, j’ai vraiment apprécié. Cécile Chicault fait usage d’un trait d’une grande finesse, d’originalité dans le graphisme, la mise en page. Des cases sont de véritables petits tableaux à elles-seules. Le charme de ce style, faussement « vieillot », m’a fait penser au livre d’heures « Les Grandes Heures du Duc de Berry » du début du 15ème siècle. Une jolie colorisation, en adéquation avec le dessin, parachève le tout. Une très belle alchimie d’une bonne histoire, d’un graphisme original et d’une colorisation de bel effet pour une saga dont j’attends la suite.

10/11/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Moi qui m'estime assez féru d'Histoire, j'ai grandement apprécié la forte et surprenante originalité du décor historico-géographique de cette série. Connaissez-vous en effet l'histoire précise des Wisigoths quand ils se sont installés dans le Sud-Ouest de la France au 5e siècle dans un Empire Romain en pleine déliquescence ? Que savez-vous des rapports entre eux et l'Empire et leurs relations avec les Gallo-romains ? Que savez-vous de leurs légendes et croyances ? Personnellement, je n'en savais rien. C'est pourquoi j'ai trouvé très intéressant de voir ainsi mis en image un récit aussi documenté et inédit. A cela s'ajoute un graphisme très personnel qui m'a tout autant séduit. C'est un style légèrement naïf qui m'a rappelé certains illustrateurs de contes et légendes comme par exemple le suédois John Bauer. On peut lui reprocher quelques limitations techniques concernant les personnages ainsi que leur aspect plutôt figé, mais j'adore par contre ses décors et ses couleurs. Je trouve que l'ensemble a une véritable âme qui donne vie et personnalité au récit et colle parfaitement à son ambiance. En ce qui concerne l'intrigue, maintenant, elle est agréable mais demande encore à prendre un peu d'envergure pour être à la hauteur de son contexte et de son graphisme. Certains de ses éléments sont un peu convenus pour le moment. Mais ils n'en sont pas moins intéressants et prenants, je lirai la suite sans hésitation.

12/06/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Wotila avait tout pour m’intéresser : voilà une bd qui parle des Wisigoth, une tribu chassée par les Huns au bord de la mer Noire et qui migre dans l’Empire Romain agonisant car en proie à des luttes intestines. On se situe à une période charnière de l’histoire c'est-à-dire à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen-Age. Bref, c’est rarement une période abordée dans la bande dessinée. La saga de Wotila nous plonge par conséquent dans le destin des Goths qui vont occuper une partie du territoire qui deviendra bien plus tard la France. Comme dit, c’est intéressant de suivre de près cette époque historique assez sombre et plus complexe qu’il n’y paraît. Il est question de lutte entre la religion chrétienne devenue religion de l’Empire et les anciennes croyances païennes. On va suivre plus précisément le destin d’un garçon partagé entre le monde barbare et romain. Au-delà de cet aspect historique, j’ai regretté que l’histoire soit si conventionnelle. Cela manque singulièrement de dynamisme avec une partie d'ailleurs assez confus. Le dessin paraît réellement très froid. Les visages ne m’ont guère séduit. Bref, le graphisme ne me semble pas à la hauteur même si par moment, on pourra y trouver notre compte. Au final, c’est pas mal mais pas excellent.

10/04/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Voici un premier tome fort intéressant qui nous propose un récit qui débute en l'an 408. Les Wisigoths fuyant les Huns pactisent avec les Romains afin qu’ils leur octroient un territoire sûr où s’installer, en échange ils leur proposent une protection contre tout autre attaque de « barbare ». Dans ce contexte réaliste se positionne une histoire mélangeant les habitants de ces divers peuples, intrigues, suspense, trahison et amour sont de mise, comme dans toute bonne saga. L’Histoire et l’histoire sont très bien menées, il faut juste quelques minutes d’attention en début d’album pour bien connaître les évènements historiques, mais Hervé Pauvert nous met dans le bain intelligemment, un résumé introductif et concis nous fait rentrer dans l’époque et ses coutumes. De plus un glossaire en début et fin d’album nous présente par le menu personnages fictifs et réels. Mais tout est suffisamment clair pour éviter de les consulter en cours de lecture, c’est plutôt bienvenu en fin de lecture si l’on veut en savoir plus et mieux mémoriser ce que fut ce passé reculé. Si le scénario est très bon, distrayant et instructif, le dessin de Cécile Chicault est à se rouler par terre de joie, sa beauté n’a d’égal que son originalité, avec un style rappelant les vieilles enluminures aux couleurs vives et magnifiques. Je n’ai eu de cesse en cours de lecture de m’écrier intérieurement : « Que c’est beau ! ». Généralement lorsque je suis sous le charme d’un visuel je décroche un peu du récit, mais ça n’a pas été le cas ici, j’ai pu suivre l’histoire tout en m’extasiant devant les planches. Quelle petite merveille ! L’attente de la suite va être cruelle !

06/06/2011 (modifier)