Le Viandier de Polpette

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

Quelle bonne idée de mêler univers fantastique et plaisirs gustatifs !


Bouffe et boisson Séries hélas abandonnées

À l’auberge du Coq Vert, les casseroles fument, les portes claquent et les sentiments contrariés sont légion. Au cœur de cette fresque enlevée : Polpette le cuisinier, Fausto le comte propriétaire, Alméria l’employée volcanique et une tribu de furets vindicatifs... Le jour où Fausto apprend l'arrivée de son père, puissant monarque qu'il n'a pas vu depuis ses 7 ans, c'est le branle-bas de combat dans l'auberge...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Mai 2011
Statut histoire Série abandonnée (prévue en trois tomes) 1 tome paru

Couverture de la série Le Viandier de Polpette © Gallimard 2011
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

30/05/2011 | jurin
Modifier


Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 3.5/5 Je dois dire que le titre de cette BD ne m'a pas aidé à être attiré par elle. Cela ressemblait plus au titre d'un drôle de bouquin de cuisine. Alors la cuisine fait partie des thématiques de l'ouvrage puisque son personnage éponyme est cuisinier et offre au lecteur quelques recettes de ses plats et cocktails. Mais c'est en fait davantage dans un univers de fantasy assez douillet que je me suis retrouvé. J'ai beaucoup aimé ce petit monde que forme le Coq Vert et ses entourages. C'est une petite utopie imaginaire que nous offrent là les auteurs, une auberge merveilleuse où on sent qu'il ferait bon vivre (même si le bruit constant des chutes d'eau doit y être assez assourdissant). Les personnages qui le composent sont tous attachants, sauf le fameux Polpette à mon goût ceci dit. Il m'agace un peu par son côté trop parfait de "grand ténébreux un peu ours mais qui assure". Je me sens bien plus proche du drôle de comte Fausto. Le dessin est dans le style personnel et agréable de Julien Neel. Même si son trait n'est pas très complexe, j'aime l'ambiance visuelle et les couleurs qu'il nous offre. C'est une atmosphère chaleureuse qui correspond bien au récit et au décor représenté. L'histoire est plaisante sans être particulièrement marquante. C'est une bouffée de chaleur et de bonheur léger, avec quelques péripéties, un peu d'angoisse et une fin heureuse (pour ce qui est du seul tome paru à ce jour en tout cas). J'ai passé un bon moment de lecture.

26/02/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Et revoilà Neel et sa fraicheur de trait ! Lui qui m'avait embarqué avec Lou !, grâce à un graphisme tout aussi peps que le personnages de sa série, il remet le couvert avec ce Polpette pas piqué des hannetons ! Avec Olivier Milhaud comme comparse (découvert il y a peu, avec le très bon album Agito Cosmos), nous sommes embarqués dans un monde qui semble hors du temps et d'un espace connu. On prends pied petit à petit, découvrant ce havre de paix en retrait du monde. Ce Coq Vert, semble la retraite idéale pour toute personne soucieuse de se faire oublier. A l'ombre de ce petit paradis verdoyant s’égaye toute une brochette de personnages singulier, dont le fameux Polpette, cuisinier émérite du Comte Scaramanda. Tout semble voué à rester paisible jusqu'à ce que ne survienne le père du Comte... Tout ce petit microcosme paisible s'emballe alors pour faire face aux complots et aux intrigues qui suivent le comte Fausto comme des mouches sur une merde... On se laisse complètement embarquer par cette histoire et ses personnages, ou le fantastique pointe timidement son nez, mais vient ajouter à l'ambiance générale un sentiment agréable et renforcer cet univers très original. Tout cela se voit en plus saupoudré de recettes concoctées par notre bon vieux Polpette et qui du coup nous mettent vraiment en appétit ! Attendons la suite, pour voir si ce repas tient les promesses de cette première carte ; en attendant, un bon 3.5/5 bien mérité !

13/09/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire durant la majorité de l'ouvrage. En fait, j'ai trouvé l'histoire sympathique uniquement quand le comte arrive au Coq Vert. Tout ce qui se passe avant me semble n'être qu'une longue et banale introduction ou les personnages préparent la venue de l'invité distingué et père du patron de l'auberge. Et puis même lorsque j'ai commencé à trouver l'histoire sympathique, je n'ai pas été impressionné par le récit. Comme je l'ai écrit plus haut, c'est sympathique mais sans plus car l'histoire est un peu cliché. Je ne réussis pas à m'attacher aux personnages (avec comme exception le comte) et le scénariste ne sait pas faire passer les sentiments à mes yeux, un comble puisque le dessinateur est l'auteur de 'Lou !'.

05/01/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Erik

C'est un véritable petit bijou que ce titre ! C'est pourtant la première oeuvre d'Olivier Milhaud accompagné du dessinateur de Lou !. Le talent est manifeste tant il éclate aux yeux. En effet, l'auteur a su créer un univers bien particulier qui est un mélange de genres bien dosé. Tout d'abord, le cadre de cette auberge fortifiée dénommée le coq vert est véritablement enchanteur. On est dans un havre de paix où l'on rêve de vivre. Il y a une douceur inoubliable loin des tribulations de la ville industrielle et des bruits de guerre. J'ai littéralement adoré! On va très vite s'attacher aux différents personnages qui composent cette communauté à commencer par Polpette le cuisinier. La cuisine va d'ailleurs occuper une place importante puisque des recettes seront parsemés ici et là. On a envie d'y gouter. Le prego ou la fabada de Péréro n'auront plus aucun secret pour vous. Et puis, il y a le comte Fausto qui est un personnage hautement charismatique. On peut également succomber aux charmes de la ravissante et volcanique Alméria. Que du plaisir à la découverte de cette oeuvre! Au-delà de ces aspect, il y a une véritable intrigue car le monde extérieur vient rattraper la vie de ces habitants. La noirceur est présente par petites touches. C'est une bd adulte sur une imagerie presque enfantine. Il ne faudra pas se fier aux apparences! Plongez-vous dans ce savoureux mélange culinaire d'humour et d'action, de poésie et de trahison! C'est une ode à l'amitié et à la simplicité! :)

28/07/2011 (modifier)

Comme l’acheteur peut le lire sur toutes les têtes de gondole : par le dessinateur de Lou !. Commençons pour une fois par le dessin : il faut dire que les premières pages du récit sont sacrément travaillées… Ceci dit les premières pages seulement, car on retrouve ensuite un niveau correct mais nettement moins époustouflant pour le lecteur. Le récit nous présente des décors où l’on s’imagine qu’il fait bon vivre avec des couleurs chaudes, une nature foisonnante, des aliments appétissants et un climat généreux. Les personnages aux allures de dessin animé se font facilement adopter par le lecteur. Nous allons en effet voir une belle brochette de spécimens : le lord enfant gâté préférant les plaisirs aux intrigues de cour, la fidèle éminence grise, discrète, stricte mais pas trop, le sympathique cuisinier, la magnifique bricolo et ses furets, le vieux militaire à la retraite, le barman, le fidèle serviteur du roi, le roi père (un régal celui là), les intrigants… traités graphiquement de façon inégale et souvent taillés à la serpe, le graphisme même étonnant, trouve une dynamique prenante (à part les moustaches du héros). Tout cela nous offre des humeurs de quelques pages pour notre héros original entrecoupées de recettes du cuistot. Une BD entrecoupée de vraie recette illustrée, il fallait oser, mais j’avoue que cela participe au folklore sympathique général de l’album. Et puis soudain alors que baignait une douce langueur l’histoire prend forme. Le scénario se concentre sur la seconde partie de l’album pour le plus grand bonheur du lecteur qui découvre le père : véritable héros de l’album. Les rôles et le scénario s’enchainent avec fluidité et classicisme, mais le décalage entre les conventions habituellement véhiculées par les anecdotes du scénario et la vraie cible de l’album créent une fraîcheur de second degré de type schreck à ses débuts. En fait les classiques de l’aventure sont repris pour être détournés des messages habituellement véhiculés. L’ensemble plaisant trouve son public. Album léger, j’avoue trouver le message final du vainqueur du dilettante un peu facile et à la mode. On passera néanmoins un bon moment de lecture, un bon album en somme.

16/06/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Et si on alliait les mondes fantastiques et poétiques de Hayao Miyazaki, le maître des studios Ghibli au trait fin et reposant du dessinateur de la série culte Lou ! en saupoudrant le tout de recettes culinaires, cela vous semblerait improbable, non ? Tel est pourtant le programme de Polpette, enfant improbable à la croisée d’auteurs à succès. Car si l’auteur de Princesse Mononoke et du Château dans le Ciel n’a surement guère d’influence active sur cette œuvre annoncée en 3 tomes, Julien Neel en assume pleinement la paternité à quatre mains (voire six en n’oubliant pas le scénariste :) ) en insufflant le même regard enjoué et tranquille à son cuisinier que Richard, le beau-père de Lou. C’est tout un petit théâtre de papier qui se déroule dans un cadre idyllique, le château du Coq Vert dont le propriétaire n’est autre que le comte de Scaramanga, un adulescent capricieux mais attachant. Il y a également la jolie chauffagiste et ses furets malins, le petit Andrew, barman muet et haut comme trois pouces ainsi que le fidèle majordome du comte faisant également office de père de substitution. Et Polpette, le héros de ce récit, s’effaçant au fur et à mesure du rôle principal devant ce petit comte ubuesque, n’en reste pas moins le chef d’orchestre… Ses succulentes recettes sont aussitôt accompagnées d’explications parsemées d’illustrations (sur le mode des pages de garde du journal intime de Lou) disséminées dans le récit. On en a les papilles en alerte, alléchés par le nom folklorique ainsi que l’origine des mets avec l’envie d’en recréer l’ambiance bucolique ! L’histoire est simple mais ne passe pas pour autant sur le second plan. Ce mélange mi-médieval mi-steampunk emporte notre adhésion générale. C’est frais, mignon et appétissant tout simplement. Les dernières pages complètent ce délicat voyage entre les mets, la nature et la poésie ambiante. Ce bouquin est promu à un joli petit succès commercial et d’ouvrir quelques barrières aux amateurs d’épicurisme et de 9ème art. En tous cas, c'est un cadeau idéal à offrir. ;) Alors Miranda et Pasukare, vous êtes vivement conviées à venir gouter en ma compagnie un fabada de pérero à moins que pressées par vos devoirs de modératrices, un délicieux sandwich prego ne vous fasse de l’œil. ;)

08/06/2011 (modifier)
Par jurin
Note: 3/5

Une BD très originale et pleine de fraîcheur Le cadre principal de l’histoire se déroule à l’auberge du Coq Vert où Polpette, au service du Comte Scaramanda, règne en maître sur les fourneaux. Une des originalités est la présence de recettes de cuisines venant entrecouper le récit de manière intelligente et agréable, c’est bien fait et c’est instructif ! Une autre particularité est l’absence de repères, difficile de localiser l’auberge aussi bien dans l’espace que dans le temps, un détail en fin de récit m’a d’ailleurs un peu décontenancé. Je trouve le scénario un peu maigrichon mais l’histoire est plaisante, imprégnée d’une joyeuse ambiance, l’humour omniprésent est fin, j’ai adoré l’autodérision du père du comte Le dessin est sublime pour les dix premières pages, la suite est correcte mais sans plus.

30/05/2011 (modifier)