L'Ordre du Chaos

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

D'après une vision d'Eusébius, la fin du monde dépendra de la faute d'un seul homme qui, porté par des siècles de jeu politique, sera parvenu à régner en maître absolu.


Auteurs argentins Consensus sur une BD Esotérisme

Dérégler l'apocalypse annoncée, tel sera dorénavant le but d'Eusébius et celui de l'ordre du chaos, une secte qu'il a créée, et dont la mission sera de veiller à l'équilibre du monde en influant sur six hommes de pouvoir.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Mai 2011
Statut histoire Série terminée 6 tomes parus

Couverture de la série L'Ordre du Chaos © Delcourt 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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25/05/2011 | Miranda
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Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Encore une série concept sur de prétendus veilleurs devant sauver le monde d'une sorte de réunification de dangereux personnages. Mouais cette histoire date de 2011. Personnellement j'en ai un peu marre de ces histoires qui recyclent les peurs et toutes ces théories du complot esotérico-mystico-philosophico je ne sais quoi. En soi, faire intervenir des personnages célèbres ou du moins dont le nom résonne dans la mémoire collective n'est pas totalement idiote mais c'est le background cité plus haut qui m'empêche de savourer pleinement ce genre d'histoire. D'autant plus dommage que sur l'histoire mettant en scène Albert Einstein (tome 6 de cette série) le dessin est tout sauf mauvais. Suis-je tombé sur le meilleur de la série ? Je ne sais pas, toujours est-il que l'envie d'aller voir les autres tomes ne me tente pas du tout.

24/10/2018 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

J'avais déjà aperçu cette bd que je prenais pour une biographie romancée du peintre Jérome Bosh (peintre que j'aime beaucoup; presque un ancêtre de la bd fantastique). Un peu du type " Je François Villon ", bd que j'ai adoré. Ce n'est qu'après lecture que je me suis aperçu que tous ces albums (Bosh, Nostradamus...) sont en fait un espèce de récit esotériquo-complotiste à travers les âges ( genre le triangle secret ou Da Vinci code) qui se sert de figures historiques pour livrer un récit à base de secte secrète occulte. Ok. J'ai entamé la lecture et j'ai été soufflé par la beauté du dessin. Un dessin moderne, plein de force, réaliste et violent en même temps ayant beaucoup de caractère. Un attrait pour les scènes fantastiques ou violentes (issues des visions torturées de ses œuvres), les visages grimaçants (Bosh grimace tout le temps ce qui ne le rend pas vraiment sympathique. Comme d’ailleurs tous les autres personnages). C'est en fin de compte un des trucs principaux qui m'a gêné dans cette bd. Malgré l'aspect graphique de toute beauté, on ne s'attache jamais à aucuns personnages. Ils sont tous laids, vils ou lâches (et grimaçants). Pas un pour rattraper l'autre. L'aspect misanthrope me plait assez en temps normal, mais là je n'ai ressenti aucunes émotions. C'est dommage pour une œuvre aussi belle. De plus, le récit de cet ordre secret tirant les ficelles manque d’ampleur par rapport à d'autres œuvres du même genre. Pas assez de décors ou de lieux mystérieux peut être. La beauté du dessin s'exprime surtout dans les visions démoniaques (les plus colorées). Donc c'est pour cela que je n'ai pas vraiment envie de poursuivre la lecture des tomes suivants. L'aspect graphique étant parait-il moins puissant. Je reste donc sur ce 1er album que je ne regrette pas d'avoir acheté mais qui ne m'a pas fait sauter au plafond.

06/06/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Je n'ai lu que les tomes 2 à 5, ne souhaite pas lire le tome 1 (que j'ai survolé) et encore moins le 6, mais j'ai apprécié le concept de cette série dont on peut lire les albums un peu dans n'importe quel ordre sans que cela affecte la compréhension ; seul un élément étant commun à tous, d'ailleurs j'ai commencé par le tome 2 sur Nostradamus dont le personnage et les activités m'ont toujours attirés. Les auteurs se servent des Centuries astrologiques écrites en 1555 ; je ne sais pas si les scénaristes se sont appuyé sur le livre de Jean-Charles de Fontbrune "Nostradamus, historien et prophète" édité en 1980 qui décortiquait et extirpait des quatrains prophétiques de Nostradamus l'histoire de la civilisation occidentale de 1555 à l'an 2000, vue à travers l'Histoire de la France et de la papauté. Ce livre avait fait grand bruit à l'époque et avait foutu les jetons à plein de gens. En tout cas, les auteurs font revivre surtout la thèse d'un complot autour du roi Henri II, d'ennemis de sa politique, utilisant Diane de Poitiers sa favorite et l'Histoire de France en collant de très près pour y insérer leur scénario très habile. Cette thèse de complot a souvent été avancée sans être formelle. La joute du 30 juin 1559 fait l'objet d'une excellente reconstitution avec l'horrible mort du roi dont la lance du comte de Montgomery lui transperça l'oeil et la tempe ; Ambroise Paré et la médecine du XVIème siècle ne peuvent rien, et malgré la reproduction des blessures sur des condamnés (épisode véridique) effectuée par Paré, le roi meurt le 10 juillet dans d'atroces souffrances. Le mariage de la soeur du roi Marguerite au duc de Savoie est également vrai, de même que le rôle de Ruggieri l'astrologue de Catherine de Médicis..tout est conforme dans cet album, comme le fait que Nostradamus avait prévu cette mort accidentelle. Autant dire que j'ai grandement apprécié tout ceci. En plus, le dessin policé et soigné me plait, j'aime ce style qui convient au genre historique, surtout quand il y a des personnages réels, leur physique est bien restitué, et les décors sont superbes. Le tome consacré à Machiavel m'a un peu moins séduit, malgré un dessin puissant et vigoureux ; Bruno Rocco a fait de beaux progrès depuis les années 90. L'environnement de cette époque de Quattrocento en Italie était aussi propice aux sciences occultes, mais l'évocation du rôle de Savonarole m'a paru confuse, et le récit se révèle moins passionnant. Le tome 4 sur Charlotte Corday est lié au précédent car plusieurs allusions à Nostradamus y apparaissent, mais il se révèle plus complexe à lire. C'est bien qu'une approche de Charlotte Corday soit faite en BD, c'est un personnage si méconnu et en même temps si célèbre pour avoir assassiné Marat ; justement, c'est cet acte qui l'a faite passer à la postérité mais on sait peu de choses d'elle. Les auteurs imaginent un lien l'unissant à sa victime de façon totalement inattendue et qui pourra surprendre, c'est même audacieux. Le dessin d'Alexis Alexander est très bon, j'aime beaucoup ce type de dessin qui convient encore parfaitement à ce genre de Bd moitié historique, moitié fantastique, et il est proche du précédent Eric Albert sur Nostradamus, d'où une continuité non déstabilisante. Le tome 5 est également dessiné par A. Alexander, mais le propos développé m'a beaucoup moins intéressé, seulement des passages, et je n'aime pas vraiment le personnage de Talleyrand dans l'Histoire de France, même s'il peut sembler fascinant aux yeux de certains historiens. Ce tome m'a laissé dubitatif, je l'ai trouvé confus et un peu hermétique.. Au final, j'ai une assez bonne vision d'ensemble de la série, j'ai lu sur les personnages qui m'attiraient le plus, et je dois dire que c'est assez inégal en qualité, mais que ça éclaire des personnages de façon intéressante. Vraie note : 3,5/5.

14/06/2015 (modifier)

Décidémment, les séries fondée sur une trame en guise de fil conducteur s'étalant sur plusieurs albums pouvant être lus séparément sont à la mode ces derniers temps. Les auteurs/éditeurs feraient bien de se méfier que cela n'entraîne pas, à la longue, une odeur de réchauffé ou un parfum volatile de lassitude. Mais bon... si la qualité est au rendez-vous, on ne va pas mettre en cause un simple procédé éditorial. Penchons-nous plutôt sur ce premier volet ayant pour figure centrale le peintre Jérôme Bosch. L'Histoire revisitée à travers les arcanes de l'ésotérisme, ses figures marquantes, une confrérie de conspirateurs tirant les ficelles au fil des siècles... nous sommes en terrain connu. Ce premier opus a cependant réussi à me faire oublier mes a priori et susciter mon intérêt, que ce soit avec la perspective d'inscrire ma lecture dans la durée des 7 tomes prévus ou simplement de lire celui-ci comme un one-shot (la suite en décidera). Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance car les vingt cinq premières pages nous montrent surtout le peintre plongé dans les affres de visions démoniaques qui ne cessent de le hanter depuis la mise en oeuvre du tableau Le Jugement Dernier commandé par le roi Philippe Le Beau. Sans que le lecteur comprenne vraiment s'il s'agit des signes avant-coureur d'une folie naissante, d'une imagination artistique incontrôlable ou, comme le pense alors notre homme, de l'expression imagée de ses péchés. Nous assistons donc aux délires et à l'agitation un brin hystérique de l'artiste par de grandes scénes dramatiques un peu répétitives. Je craignais que tout l'album ne soit du même tonneau et commençai surtout à me demander à quel moment allaient bien pouvoir intervenir cette histoire de Veilleurs, de conspiration, d'apocalypse et tutti quanti. La patience est parfois récompensée et, à un certain moment, les auteurs se décidant enfin, les rouages (dont il est beaucoup question dans cette histoire) se mettent en place, la partie enténébrée de l'album passe le relais à un dernier tiers fertile en explications et a le mérite de ne pas laisser le lecteur sur sa faim comme c'est parfois le cas : sur la raison de la "folie" de Bosch, sur son rôle à jouer (ainsi que d'autres) dans un projet bien plus vaste, sur les fameux Veilleurs, etc... Bref, on commence à y voir (davantage) plus clair, même si on peut trouver cette histoire d'équilibre historique à préserver un peu capillotractée. Mais pourquoi pas : cela change agréablement des sempiternels complots du Vatican et de ses sicaires chargés de protéger LE grand secret de la chrétienté... Graphiquement, le travail de Geto (que j'appellerais bien El Geto !) est le point fort de cet album, au point que je me dis que si les autres tomes de la série sont le fait d'autres dessinateurs, il faudra vraiment trouver des pointures capables de se hisser au même niveau, sous peine de voir la cohérence de l'ensemble du projet en souffrir. Non seulement le dessin me paraît d'excellente facture dans le style réaliste, mais autant le trait que la mise en couleurs (de Geto également) parviennent à restituer l'ambiance encore très moyen-âgeuse de cette année 1504, avec cet aspect un peu "gravure" qui donne du relief et de la texture au dessin et ses tons bruns, terreux, traversés de fulgurances rougeoyantes ou de bleutés livides et inquiétants lors, notamment, de ces fameuses scènes de folie peuplées de créatures hybrides et cauchemardesques qui semblent sortir des planches et rendent hommage (et honneur) au travail de Jérôme Bosch lui-même. Belle technique, pertinence des choix, sens du détail, adéquation avec l'époque reconstituée... que demandez de plus ? Une série qui commence bien. Reste à savoir ce qu'il en sera des prochains volets. Dans le pire des cas, il resterait au moins ce bon premier tome.

01/08/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

L'ordre du chaos est encore une de ces séries concept qui innondent actuellement le marché de la bd. En gros, chaque tome va reprendre un personnage connu dans l'Histoire qui apparaît comme un contre-rouage : Machiavel, Nostradamus, Charlotte Corday, Talleyrand ou encore Albert Einstein. Le premier tome va débuter par le peintre Jérôme Bosch en proie à des visions diaboliques source d'inspiration de son dernier tableau commandé par le roi. Il est question d'un ordre qui doit briser l'unité à chaque fois que celle-ci se produit dans l'histoire car sinon, cela serait le prélude à une apocalypse... Le premier tome a été fort complexe à lire. Bref, cela n'a pas été une partie de plaisir ! Pourtant, on sent bien au fond que cela en vaut peut-être la peine. Il faudra que je lise la suite qui sera indépendante mais en faisant partie d'un même ensemble cohérent. Ce chapitre n'a guère été convaincant à mes yeux car trop confus et brouillon. Néanmoins, il m'a éclairé sur la folie de ce peintre de génie. Les auteurs ont choisi une autre voix : celle de la sombre machination à la da Vinci Code !

28/07/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Je me suis lancée dans cette lecture pour son graphisme vraiment très beau et surtout à cause des démons que j’ai pu entrevoir sur les planches. Après lecture, je ne ferai qu’un reproche au dessin, même s’il est très réussi dans son ensemble, certaines cases sont plus abouties que d’autres, ce qui fait que celles qui le sont moins ont presque un petit côté décevant. En relisant cette phrase j’ai aussi le sentiment d’être méchante voire trop exigeante, car c’est quand même fichtrement bien dessiné et les dessinateurs de ce niveau ne courent pas les rues. Le scénario est intéressant, dans un sorte d’uchronie qui n’en est pas vraiment une, puisqu’elle ne change rien à l’Histoire, - pour l’instant - mais essaie d’expliquer certains évènements par le biais du fantastique. C’est bien mené, plutôt original et on rentre facilement dans la psychologie des personnages. Les deux seules questions que je me pose sont : est-ce que les 6 tomes à venir seront d’aussi bon niveau et surtout est-ce que Geto sera au dessin ou chaque tome sera dessiné par un auteur différent, en espérant, si c'est le cas, que tous aient un niveau aussi bon que celui-ci. Tome 2 Pour moi la série s'arrête ici. Je n'ai fait que feuilleter ce second tome et ce que je redoutais est arrivé, une nouveau dessinateur et une colorisation informatisée bien laide, surtout en comparaison avec le premier opus. Vu que la moitié de mon intérêt pour cette série était porté sur le dessin, je n'ai aucune envie de continuer vu la dégradation du visuel. Trois étoile donc pour le premier tome qui peut se lire comme un one shot.

25/05/2011 (modifier)