Les forums / Cyberpunk
j'avais visiblement raison de me poser la question
j'ai l'impression qu'on peut retenir deux définitions assez différents, même si pas toujours distinctes :
-> de la SF dont une partie se déroule dans un cyberespace
-> un monde hypertechnologique où les hommes vivent "malgré" cette technologie
sans trancher sur quelle est la "bonne" définition, on peut en faire deux thèmes différents. Y a de quoi les remplir, non ?
pour ces quelques précisions. Pour le débat qui nous occupe, il y a un terme plus générique, dont le cyberpunk est un "sous-genre", c'est "Anticipation", qui consiste à immaginer un futur sur terre sinon probable au moins à peu près réalisable. On peut y classer alors des bd style Mad max, etc...
a raison de parler de la "noirceur" du cyberpunk... il y a aussi une atmosphère cyberpunk qui ressemble justement à celle de Blade Runner...ce qui explique l'influence ET la confusion... autre précision : je n'ai pas dit que le cyberespace était le seul thème possible du cyberpunk, il y en a d'autres...mais c'est un des thèmes fétiches du genre...bien plus que l'AI
Une bonne "introduction" au cyberpunk, c'est le recueil des nouvelles de Gibson, Sterling et compagnie : "Gravé sur Chrome". Pour Carmen et Travis, euh... Comment dire... Ce sont des séries sous influence Cyberpunk (surtout les trois premiers Carmen) mais qui ne s'inscrivent pas totalement dans le genre. Le One shot avec Pacman qui sortira a la fin de l'année entrera plus dans la définition, car il se passe quasiment intégralement dans l'espace cybernétique... Voilà, en fait il y a une "noirceur" dans le cyberpunk (Neuromancien, conte Zero) qu'on ne retrouve absolument pas dans Carmen et Travis. En BD, il y a Zentak de Pecau et Def. A bientôt Fred
Blade runner... Blade Runner est une adaptation d'une nouvelle de Dick qui n'est absolument pas un auteur cyberpunk...même s'il me paraît clair qu'il en est l'annonciateur... le terme Cyberpunk n'existait pas encore quand Blade Runner est sorti... Néanmoins on admet que l'univers visuel de Blade Runner a influencé le Cyberpunk et son esthétique visuelle... Blade Runner aurait directement influencé Gibson d'ailleurs, mais ce n'est pas un film cyberpunk au sens strict du terme...
>> Et il n'y a pas beaucoup de cyberespace dans Blade Runner. Oui, mais le bouquin est nettement plus basé sur un cyberespace dont le film ne traite absolument pas. A part ça, ça y est, ça me gave. Le thème d'ArzaK c'est "Cyberpunk : monde virtuel", et pis vala. Pour du cyberpunk dans l'autre sens, ça fera éventuellement un autre thème, c'est quand même bien intéressant.

Vous m'excuserez mais je m'insurge et suis totalement de l'avis de la définition d'Amok qui est justement largement moins restrictive que celle d'Arzak. Car Arzak considère que cyberpunk implique "réseau informatique" or pour moi, ce n'est pas du tout le point essentiel d'une oeuvre cyberpunk. Le cyberpunk, c'est pour moi, comme le dit Amok, "la vie réelle d'êtres humains embarqués malgrè eux dans un monde hypra-technologique." Il peut y avoir Cyberpunk sans y avoir de cyberespace. Prenez la plupart des nouvelles de Gibson, son univers y est le même avec la Matrice en toile de fond, mais celle-ci n'a aucune partie prenante dans beaucoup de ces histoires. Dans "Mozart en verres miroirs", l'informatique n'y a presque aucune importance, l'essentiel était le côté cybernétique des personnages. De même dans l'"Age de Diamant" de Neal Stephenson : pas de cyberespace, mais des prothèses cybernétiques, des ordinateurs ultra-perfectionnés, de la nanotechnologie... L'essentiel du cyberpunk, ce sont ces deux mots : - "cyber" désigne la "cybernétique" (art de gouverner) et, de là, les nouvelles technologies associées notamment à l'informatique; - "punk" renvoie au mouvement de contre-culture né dans les années 70. C-a-d un monde brutal où l'homme doit vivre au milieu d'une technologie ultra-développée. Je cite le Cafard Cosmique : "Le CYBERPUNK, c’est la science-fiction à l’ère de l’urbanisme et des réseaux informatiques Car si les auteurs de SF avaient réfléchi aux rôles de la machine, à sa compétition avec l’Homme, peu d’entre eux avaient entrevu les perspectives à la fois fascinantes et effrayantes ouvertes par les réseaux et les mondes virtuels. Terminés donc les space-opera flamboyants, les extra-terrestres mal intentionnés et les mises en gardes écologistes contre les méfaits de la technologies : chez les cyberpunks, l’avenir est déjà là. Il a la forme d’une cité grise et rouillée en plein naufrage où la haute-technologie et les mondes virtuels côtoient une démocratie vacillante. L'enjeu réside non dans l'exploration spatiale ni dans des luttes d'intérêts dépassant les millénaires, mais dans la vie réelle d'êtres humains embarqués malgrè eux dans un monde hypra-technologique. Dans cet enfer bien réel, il faut maîtriser la technologie pour lui survivre. Comme le mouvement punk, le cyberpunk est une contre-culture. Mais alors que les punks refusaient la société de consommation [No future ! ], les cyberpunks l’acceptent. Une nouvelle SF Contre la science-fiction "de papa", celle de l'âge d'or, souvent trop optimiste et naîve, les cyberpunks recherchent un style plus travaillé. Ils empruntent au roman noir, n'hésitent pas à aller vers la poésie, et explorent de nouveaux thèmes pour la SF autour des technologies modernes, intelligences artificielles, nanotechnologies, réseaux. Les cyber-activistes, les pirates informatiques ou hackers, ne détruisent pas la technologie, ils la détournent en l’utilisant contre les représentations du pouvoir [police, mega-entreprises, medias] et en faisant circuler l’information. Ils ne pratiquent pas l’espionnage industriel : ils « libèrent » l’information pour lutter contre les abus de pouvoir de l’Etat ou des trusts industriels. Pour eux, les nouvelles technologies sont libératrices et non pas asservissantes, car elles font circuler l’information, et là est la clé de la liberté individuelle."
précédemment cité, j'atire votre attention sur la notion de cyberespace, notion centrale et fondatrice du genre... (bien plus que l'AI) et son caractère prophétique puisque d'une certaine manière, Gibson et d'autres écrivains ont rêvé internet et la réalité virtuelle avant que ces choses existent réellement... http://perso.club-internet.fr/julien-meyer/gibson/cyberespace.html
est intéressante, puisqu'elle se rattache directement à Gibson, mais elle est trop restrictive...
on va un peu aplatir les choses... Cyberpunk, à l'origine, cela se réfère à un mouvement littéraire précis : celui initié dans les années 80 par Gibson et son fameux roman "le neuromancien" qui introduit pour la première fois le concept de "cyberspace", l'espace virtuel... Par extension, le terme cyberpunk désigne le courant de la SF qui, à la suite de Gibson, explore par les moyens de la fiction, les possiblités futures ou actuelles de l'informatique ...et l'influence de l'informatique sur la perception de la réalité... Ca va peut-être vous paraitre bizarre, mais ce n'est pas parce qu'il y a une AI dans une histoire, qu'il s'agit de "cyberpunk"... le thème de l'AI, du robot existait bien avant le courant cyberpunk... le cyberpunk, de manière générale s'intéresse plutôt aux mondes virtuels, aux possibilités de l'informatique en cette matière... et le rapport de l'humain avec les mondes virtuels... le thème du robot, le cyberpunk s'en fout un peu...c'est parfois là en plus, mais c'est juste un bon vieux thème de la SF qui n'est pas spécialement l'apanage du cyberpunk... Donc, mettre Ranxerox et Gunnm dans le thème Cyberpunk, c'est l'appauvrir, lui oter de son sens... Depuis quelques années, le grand public sait aujourd'hui plus ou moins ce qu'est "le cyberpunk", puisque Matrix est venu syntéthiser, condenser, pour ainsi dire, les thèmes généraux du cyberpunk... mais avant Matrix, il y avait déjà eu "Tron" ou "le Cobaye"... Voilà un site qui vous expliquera un peu la chose...
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