Les forums / Organisation d'un festival

Par PouetLaChouette Le 21/01/2004 - 15:44 (Modifier)

ça vaut mieux Clin d


Par K Le 21/01/2004 - 15:40 (Modifier)

oui, c'est pour ça que je disais à Patate que je pense que je m'investirai la dedans qd je ne serai plus un chasseur Clin d


Par PouetLaChouette Le 21/01/2004 - 15:27 (Modifier)

je parlais de vision romantique parce que j'avais l'impression (mais je n'ai pas vu les mails en questions) que tu t'imaginais siroter ton coca tout l'après-midi en tchatchant avec Tacito (ou un autre). en fait, pour un fan de BD, organiser un festival c'est le pire : pas le temps de faire une dédicace, pas le temps de parler aux mecs, ou si peu (bon, sauf le soir en mangeant, c'est vrai). Voilà, comme ça t'es au courant Clin d


Par K Le 21/01/2004 - 15:11 (Modifier)

nan nan, justement, Pat sous-entendais ça, et je lui disais que non justement... (pour les autres, c'etait une discussion par mail ce matin entre patate et moi) j'ai un pote qui s'occupe du festi d'orleans, et on en parle tres tres souvent... sachant qu'orleans est un festi qui a eu lieu une seule fois pour le moment, et qu'ils veulent faire ça dans un quartier pietonnier (un peu comme delcourt à cour st emilion) et dans des bars s'il pleut. C'est chaud chaud à gerer... bref Sourire


Par Spooky Le 21/01/2004 - 14:17 (Modifier)
Spooky

J'ai participé à ce même festival dont parle Pouet. Au départ je ne devais être qu'un visiteur parmi d'autres, simplement un peu privilégié car arrivant avec des amis faisant partie du comité d'organisation. Puis devant la pénurie de bras et de cerveaux (Pouet a détaillé), j'ai mis la main à la pâte là où il y en avait besoin. Il y avait beaucoup de choses à régler, même au coeur du festival. La tâche qui incombait donc aux organisateurs fut très lourde, même sur ces deux jours. Au final l'expérience fut très enrichissante, car de se retrouver de l'autre côté permet d'ouvrir son esprit, et de voir à quel point c'est compliqué d'organiser un truc pareil. Alors, quand je vois une de mes amies essayer de gruger pour ne pas payer les 2 ou 3 euros d'entrée dans un "petit" festival (Maisons-Laffitte), ça me fait vraiment mal au coeur car je sais qu'il y a des gens derrière tout ça, et que les droits d'entrée sont parfois le seul moyen pour une association d'exister. D'ailleurs ce n'est plus mon amie. Il y a longtemps que je pensais à justement aider une assoce à organiser. Je connais un peu le milieu associatif, mon père est vice-président d'une association qui organise deux grosses manifestations chaque année. Il faut dire que c'est aussi le milieu où je travaille au quotidien. J'ai donc franchi le pas récemment en m'inscrivant à l'association Abracadabulles, et proposant mes compétences dans un autre domaine. Et s'il y a lieu, je redonnerai un gros coup de main au moment du festival, en juin prochain.


Par PouetLaChouette Le 21/01/2004 - 14:05 (Modifier)

Voilà, j'ouvre le sujet parce que cela peut peut-être intéresser les gens de savoir comment se passe l'organisation d'un festival, et c'est beaucoup motivé par la vision très romantique de K, qui en discutait avec Pat (j'ai pas eu les détails). Je livre ici mon expérience. Il faut savoir que l'organisateur est probablement la personne qui passe le moins de temps avec un auteur pedant le festival. Il a beaucoup d'autres choses à penser et à faire. Un festival se prépare longtemps à l'avance. Pour celui que j'organise, qui se déroule en juin, on relance la machine en septembre. Il faut déterminer la date et le lieu du prochain, pour réserver la salle. Il faut nommer les différentes commissions, afin que le travail soit au maximum délégué (comme vous le verrez plus bas, c'est rarement le cas). Chez nous, on a des commissions programmation, expositions, animations, concours, décoration de la salle, sponsors, restauration, affiches pour les plus importantes. La programmation se fait dès novembre (pour fin juin) : choisir les auteurs qui viendront n'est pas une chose facile : il faut penser au budget, impossible de les faire venir de trop loin (trajet en train ou voiture trop long, avion trop cher), il faut renouveller sans faire de jaloux, inviter des gens qui ont sorti des nouveautés... bref, énormément de concessions dès le départ. Ensuite il faut les contacter : courrier, puis relance, car beaucoup oublient de répondre, que ce soit positif ou négatif. Ceux qu'on voulait absolument ne peuvent pas, on enchaine les petits désapointements. En même temps, la commission sponsors court après l'argent : prendre RV avec des gens qui travaillent en même temps que soi, c'est galère. Pour démarcher les partenaires éventuels, il faut avoir un petit dossier sur les années précédentes, ce qui m'amène à un autre point : prévoir un dossier de presse. Cela veut dire courir après les documents dans la presse, dès la parution (donc prévoir, toujours prévoir). La commission expo choisit le nombre d'expos présentes sur le site, en fonction de la place bien souvent, et détermine qui et quoi exposer. Il faut alors demander les planches et autres documents aux auteurs, prévoir des photocopies, mettre sous cadres, etc. Je passe sur le reste, vous aurez compris qu'il y a énormément de travail à faire. Maintenant, le coup de grâce : pour notre festival nous sommes 4 à faire tout cela, et pour les autres festivals, hors ceux qui ont des permaments, c'est pareil : une poignée de bénévoles actifs. A Laval, pour ne citer qu'eux, ils sont 5 actifs... Tout cela pour deux choses : - n'hésitez pas à vous porter volontaire si un festival s'organise près de chez vous, ils ne vous rejetteront jamais - arrêtez de râler dès que vous avez un pet de travers, on fait ce qu'on peut.