Les forums / [Débat] La bande dessinée, domaine et limites

Par EXJulien Le 17/11/2003 - 22:06 (Modifier)

un Arlequin, ca ne vole pas haut, hein... Clin d Non, sérieusement, des petits bijoux comme Maus, Watchmen ou Spirale me rassurent quant à ce que peut m'apporter une bd.


Par Alix Le 17/11/2003 - 21:56 (Modifier)
Alix

piehr, tes teponses m'etonnes quand meme des fois Confus pkoi c'est un faux debat, c'est interessant non? et je generalise pas, je parle de mon experience, mes lectures à moi... moi, un roman me fait plus d'effet qu'une BD, c'est personnel comme resenti. je sais bien que ca depend des romans et des BDs, mais de maniere genrale, rare sont les BDs qui me font de l'effet, c'est plus une distraction, une lecture paisible. Alors qu'un roman, surtout long, ca me marque +...


Par Amok Le 17/11/2003 - 19:04 (Modifier)

comme dit souvent ArzaK, "vot' débat, une fouée, c'est un faux débat". par contre, je suis pas trop d'accord avec Alix, parceque pour ma part, je crois que les livres qui m'ont le plus retournés les tripes sont des bandes dessinées... je pense a la fin de la quete, la fin de gunnm, le tome 3 de Sambre, je pense à Silence, et beaucoup d'autres (le but n'est pas de faire une liste). alors ne généralisons pas : une fois de plus, la bande dessinée, c'est une affaire de resenti, tout simplement.


Par Alix Le 17/11/2003 - 18:19 (Modifier)
Alix

Je tiens a donner mon avis Sourire Par rapport aux romans: Je trouve que la BD marque moins, dans le sens ou, comme un roman est beaucoup plus long a lire, on s'impregne plus de l'histoire, on s'attache plus aux persos... du coup, tout coup dur (un perso qui meurt par exemple) a plus d'impact dans un roman je trouve... Par rapport aux films: Vous parliez d'emotions. Je trouve qu'un film fait plus facilement rire ou pleurer, pas de doute! je peux facilement etre MDR devant un film, a me pisser dessus... en BD c'est plus rare. C'est encore plus flagrant si on regarde les pleursPleure un film peut me faire pleurer, enfin me met la larme a l'oeil... Le tombeau des lucioles m'a meme carrement fait pleurer... En BD, ca m'arrive presque jamais... Tain finalement, je me demande si j'aime la BD moi Rire


Par Patate Le 17/11/2003 - 16:16 (Modifier)

Suite à une petite discussion sur "SOS Bonheur", le sujet a bifurqué sur la bande dessinée en tant que média. Je recopie ici les interventions qui ont eu lieu à ce sujet (lire de bas en haut) -------------------------------------- Posté par Steril (212.35.97.###) le 17/11/2003 14:53:52 bon, c'est pas facile comme débat, d'autant plus que j'ai l'impression qu'on pense la même chose et qu'on s'arrête davantage sur la manière de les formuler. J'admets que ce que j'ai dit au début n'était pas forcément heureux, et ne s'applique pas à toute la bande dessinée. Il faut dire aussi qu'on parle de SOS Bonheur, qui est une bédé on ne peut plus classique. Mais ce débat sort du cadre du sujet de la discussion sur SOS Bonheur... Pourquoi ne pas créer un nouveau post: "les limites de la bande dessinée..." (bon, là j'ai pas des masses de temps, mais y'a matière à débattre, c'est sûr...) Posté par Patate (82.65.30.###) le 17/11/2003 14:38:11 >> loin de moi l'idée que la bédé soit un média moins valable, ou plus faible, qu'un autre C'est pourtant ce que tu disais. (pas de reproche, juste une constatation) >> c'est juste qu'il ne faut pas commencer à critiquer une bédé pour ce qu'elle n'est pas. Or c'est l'impression que me donne ce thread. Kael et ArzaK poussent, à mon sens, trop loin la critique Oui, là je suis entièrement d'accord... mais bon, c'est leur point de vue. >> Il me semble qu'une des limites de la bédé est liée à sa brièveté, au caractère court des textes, au nombre limité de pages (dans le format de l'écrasante majorité des bédés, il s'entend) Oui, mais justement les bds qui vont être vraiment apporter une réflexiobn intéressante ne vont pas s'emmerder avec ce genre de limites. Elles sont souvent publiées chez des éditeurs indépendants, d'ailleurs. Ton argument, c'est comme si tu disais "les films hollywoodiens sont assez standards, donc le cinéma est limité". Non, le cinéma hollywoodien se limite, mais faut pas généraliser non plus. >> exprimer des idées politiques construites, détaillées, exemplées et structurées dans une bédé tient à mon avis de la gageure... Oui. Enfin disons que ça demande une maîtrise du sujet et du support qu'on voit assez rarement. D'un autre côté, quand tu veux développer une réflexion par le biais du support livre, il te faut aussi cette maîtrise. Je crois pour ma part que ça viendra en son temps, et que si pour l'instant le support bd est peu utilisé, il le sera, et fera de très bonnes choses. >> il est par contre beaucoup plus facile de faire passer en bédé des idées sur un mode plus affectif, émotionnel... quelque chose de plus subjectif quoi... A cause de l'image ? Comme dans "Palestine" ? Je te renvoie encore au cinéma, ou aux reportages télévisés (on va dire les "bons" reportages, pas les daubes immondes qu'on nous sert sans arrêt) : eux aussi montrent une image, qui est largement retravaillée, sortie de son contexte, commentée. Par ailleurs de nombreux livres jouent plus ou moins implicitement sur le registre affectif... Je ne nie pas ton argument, que je partage pour une bonne partie, mais je le trouve un peu trop "dogmatique", tel que tu l'as présenté... (Patate mode chieur='ON', désolé ) Posté par Steril (212.35.97.###) le 17/11/2003 14:20:32 je te suis tout à fait... loin de moi l'idée que la bédé soit un média moins valable, ou plus faible, qu'un autre... c'est juste qu'il ne faut pas commencer à critiquer une bédé pour ce qu'elle n'est pas. Or c'est l'impression que me donne ce thread. Kael et ArzaK poussent, à mon sens, trop loin la critique. La bédé, le cinéma, l'écrit pur, sont des moyens d'expression différents, ayant chacun leurs spécificités, leurs possibilités originales, et leurs limites. Il me semble qu'une des limites de la bédé est liée à sa brièveté, au caractère court des textes, au nombre limité de pages (dans le format de l'écrasante majorité des bédés, il s'entend) ... exprimer des idées politiques construites, détaillées, exemplées et structurées dans une bédé tient à mon avis de la gageure... il est par contre beaucoup plus facile de faire passer en bédé des idées sur un mode plus affectif, émotionnel... quelque chose de plus subjectif quoi... (cherche pas, t'as tort Sourire ) (Modifier) Posté par Patate (82.65.30.###) le 17/11/2003 13:21:42 >> une bédé ne permet pas de développer ses idées de la même manière qu'un texte structuré. Vrai. >> La quantité de texte disponible dans une bédé ne permet pas d'y développer les idées de la même manière. Plus précisément, on ne développe pas ses idées de la même manière [que dans un bouquin, je suppose ?], mais la quantité de texte est-elle réellement en cause ? >> Forcément, la bédé à quelque chose de plus carricatural... Ah oui ? redéveloppe un peu, là ? >> Les nuances se placent différement... Oui,c'est pas faux ça. En fait, quand je dis que tu as tort, c'est que tu confonds le média de la bande dessinée avec les productions de bande dessinée. Quand tu dis ce que j'ai recopié là, c'est exactement comme si tu disais "le cinéma est différent des livres, donc il est moins adapté à présenter un discours cohérent, à développer des idées. En plus il est caricatural, bref finalement le cinéma ça n'est que pour se distraire, ah ah." Je ne veux même pas parler de "SOS bonheur", parce que ce débat ne m'intéresse pas et qu'en plus il noie la question dont je parle là. Je citerai "L'art invisible", qui traite d'un sujet de manière extrêmement cohérente et réfléchie, autant voire plus que si ç'avait été un "vrai bouquin"... p.ex. (Modifier) Posté par Steril (212.35.97.###) le 17/11/2003 12:57:48 au fait, je dis ça parce que je ne connais pas vraiment de bédés "politiques" nuancées... et je vois difficilement comment on pourrait s'y prendre. Garduno et les bédés de Buscquoy ne font pas précisément dans la dentelle non plus... Ceci dit, SOS Bonheur, pour moi, n'est pas vraiment une bédé politique... c'est de la SF, ça dénonce les travers d'un système totalitaire centralisé né de l'imagination de l'auteur, sur base de certaines réalités... certaines évolutions qui font peur... et qui ne sont pas forcément de "droite" ou de "gauche". Le troisième tome de SOS est plus cynique, et sans doute nettement plus critiquable, mais j'ose espérer que ce n'est pas la vision qu'a réellement Van Hamme de la révolution... quoi qu'à certains égards, j'ai bien peur que certaines choses soient vraies dans ce qu'il dit (l'histoire a déjà parfois montré la vanité de certaines révolutions, où en tout cas les contradictions qui habitent les gens qui les mènent)... alors (Modifier) Posté par Steril (212.35.97.###) le 17/11/2003 12:49:02 Bon, déjà, il faut savoir de quoi on parle... La bédé, c'est des images + du texte. Alors, la bédé est un média idéal pour faire passer des émotions, des sentiments... mais pas forcément pour développer un discours politique très nuancé et très profond. Ce que je voulais dire, c'est que lers gens ici parlent de SOS Bonheur comme s'il s'agissait d'un essai politique... Or une bédé ne permet pas de développer ses idées de la même manière qu'un texte structuré. La quantité de texte disponible dans une bédé ne permet pas d'y développer les idées de la même manière. Forcément, la bédé à quelque chose de plus carricatural... Les nuances se placent différement... bon (Modifier) Posté par Steril (212.35.97.###) le 17/11/2003 12:39:14 c cho ça Euh... (Modifier) Posté par Patate (82.65.30.###) le 17/11/2003 12:34:40 >> mais bon, ce n'est qu'une bédé, c'est à dire un média bien peu propice au développement d'idées en profondeur Tiens donc ? Tu peux développer ? ola (Modifier) Posté par Steril (212.35.97.###) le 17/11/2003 12:33:00 hé ho, les gars, SOS Bonheur est une bédé, pas un essai politique. Effectivement, on peut dire qu'il dénonce les dérives d'un système étatique, que l'on pourrait éventuellement qualifier "de gauche", et qu'il passe sous silence les travers de la libéralisation à outrance (voire qu'implicitement il soutient celle-ci)... mais bon, ce n'est qu'une bédé, c'est à dire un média bien peu propice au développement d'idées en profondeur... forcément, c'est carricatural... Et bon, pour ce troisième tome, outre le fait qu'il soit très moyen, je ne pense pas qu'il faille forcément le prendre comme si Van Hamme exposait des idées de manière sérieuse (qu'il prétendait décrire le monde tel qu'il est vraiment)... c'est juste une histoire, une construction de l'esprit... c'est effectivement très manichéen, mais cela n'a pas la prétention d'être autre chose qu'une bédé... et pas une image de la réalité... Moi quand j'ai lu ça je me suis dit, ha ha, quel délire à la con, heureusement que le monde n'est pas vraiment comme ça... En outre, si on le replace dans son contexte, ne peut-on pas voir dans ce troisième tome une parabole de l'évolution des idéeaux révolutionnaires de mai 68... bien des étudiants qui étaient alors sur les barricades ne sont-ils pas aujourd'hui cadres supérieurs dans de grosses multinationales...