Les forums / Librairies Album et autres spécialistes BD

>>Coacho avait écrit: >>Aucune, je me fous totalement de ces gens mais la question initiale de ce thread, posée par Ro, était de savoir qui se cachait derrière le groupe Album, comment ça fonctionnait, étaient-ce des financiers, etc... J'ai répondu, c'est tout... Ok, je m'écrase >>>>Si le service -chez Album ou ailleurs- est de qualité, est-ce que c'est important de savoir qui possède le truc ? >>Peut-être premièrement pour les raisons évoquées par ThePatrick, ensuite pour tout un tas d'autres raisons dont les concentrationnaires que nous n'allons de toute façon pas évoquer sur un forum dédié à la BD ! Les concentrationnaires ? Mmmh bon... Personnellement, je trouve que les (quelques) librairies Album que je connais (Paris, Bordeaux, Marseille) n'écrasent pas le marché, mais le complètent (à mon avis, hein, je n'ai pas questionné tous les libraires). Et je connais au moins une librairie Album, (et Patrick aussi), où ils ont gardé l'esprit -et le fonds- d'une librairie indépendante. Mais j'arrête de chercher la petite bête.

>>Spooky avait écrit: >>Dis, t'as une dent contre les Partouche, toi, non ? Aucune, je me fous totalement de ces gens mais la question initiale de ce thread, posée par Ro, était de savoir qui se cachait derrière le groupe Album, comment ça fonctionnait, étaient-ce des financiers, etc... J'ai répondu, c'est tout... >>Si le service -chez Album ou ailleurs- est de qualité, est-ce que c'est important de savoir qui possède le truc ? Peut-être premièrement pour les raisons évoquées par ThePatrick, ensuite pour tout un tas d'autres raisons dont les concentrationnaires que nous n'allons de toute façon pas évoquer sur un forum dédié à la BD !

>>Spooky avait écrit: >>Si le service -chez Album ou ailleurs- est de qualité, est-ce que c'est important de savoir qui possède le truc ? Bin si à terme ça risque de mener à la fermeture de tous les libraires indépendants, oui, c'est important.

>>Coacho avait écrit: >>En gros, Album, c'est bien, on trouve tout, mais en fait, on enrichit la famille Partouche qui ne fait aucun sentiment sur un business dont pourtant, c'est le fonds de commerce ! ;o) Dis, t'as une dent contre les Partouche, toi, non ? Si le service -chez Album ou ailleurs- est de qualité, est-ce que c'est important de savoir qui possède le truc ?

>>Bert avait écrit: >>alors... Alors regarde, regarde un peu, ce n'est pas parce que... Rien ! Bert, je n'ai rien dit de contraire dans mes précédentes interventions et je reconnais qu'Album tente de donner le plus large choix possible à ses clients potentiels ! Un indice de satisfaction maximum atteint, c'est la garantie de la pérennisation de son investissement non ? Ma comparaison avec un supermarché était faite dans le sens où on finissait par aller chez Album, même à regrets, pour trouver tout ce que nous cherchions d'un coup ! Pas parce que ces surfaces vendaient aussi du pain et des snickers ! ;o)) Pour ce qui est du conseil, nous sommes aussi d'accord puisque nos sources d'informations, et nos connaissances du média finalement, sont assez largement supérieures à celles des vendeurs lambda qui évoluent chez Album comme à la Fnac ou d'autres... Alors oui, comme tu dis si justement, il proposent ***Bert dit : l'offre la plus large possible dans un segment particulier.***, ce qui globalement, satisfait tout le monde (et renforce la dépersonnalisation et l'individualisme mais c'est un autre débat !), mais pas dans un but philanthropique... Je sais ce que tu fais comme métier et tu es donc rompu à ces exercices que sont les offensives sur un marché qui a besoin d'être enfoncé et régulé par un organe coordinateur ! En gros, Album, c'est bien, on trouve tout, mais en fait, on enrichit la famille Partouche qui ne fait aucun sentiment sur un business dont pourtant, c'est le fonds de commerce ! ;o)

Alalalalala , Coacho, coacho, Coacho... Avant on se plaignait que la BD n'était pas assez mise en vant, maintenant elle l'est trop ? Je comprend ta désaprobation de la logique plus financière que culturelle, mais dire qu'Album fait du supermarché, c'est exagéré. Pour mémoire, le but d'un supermarché n'est précisemment pas de multiplier les références d'un même produit, alors qu'Album se base justement sur ça : l'offre la plus large possible dans un segment particulier. Evidemment le conseil est largement en-dessous du libraire spécialisé qui fait ça par passion, mais même de leur côté j'en ai rencontré pas mal de relativement peu sympathique (à un moment j'ai mêm cru que c'était une marque de distinction, le libraire BD bourru et autain). Cependant avec la masse d'information que nous pouvons récolter de part et d'autre (notamment sur le net), avons-nous besoin, nous autres, boulimiques, de tant d'indications que ça pour trouver ce que nous cherchons ? Hein ? La librairie Album de Bercy ressemble aussi à un grand magazin de jouets, mais tout ce qui fait la BD y est présent : toutes les publications, tous les types, j'y trouve même une majorité de comics TPB en VO, alors...

Merci pour les précisions Arzak, moi, chuis pas très au fait du fonctionnement d'une librairie et ça me semble normal comme mode de fonctionnement. J'essayais de trouver une réponse plus concrête à l'attitude d'Album, plus "libraire" quoi ! ;o) Donc j'en reste à ce que je sais de l'organisation hiérarchique et financière, à savoir la famille Partouche et l'offensive nationale menée par le neveu pour s'approprier le plus de territoires possibles sur le secteur BD ! Après, vous achetez où vous voulez hein ! ;o)

>>Coacho avait écrit: >>C'est plutôt le catalogue, enfin, le fonds des catalogues qui est plus zappé par les responsables de magasins pour ne pas faire trop de stock dormant finalement. aucune librairie ne stocke réellement... y'a ce qui est en magasin et puis c'est tout... les stocks, c'est juste pour y mettre des réserves pour les séries dont on est suceptible de vendre deux fois le même numéro dans la semaine... plus une bd reste en magasin, plus elle s'abime... et après, une bd abimée, c'est foutu, c'est de la marchandise perdue... il ne sert à rien de garder une bd si elle ne va pas être vendue dans l'année... à ma connaissance, aucune librairie, ni en Belgique, ni en France ne peut se permettre d'avoir ne serait-ce que tout le catalogue des éditeurs principaux... en plus, ça ne sert pas à grand chose... comme le réassort se fait toutes les semaines, si un client veut un tel tome d'une telle série... je commande et en une semaine, c'est là... un libraire évacue donc toutes les bds qui se vendent le moins ou pas du tout à la nouveauté assez rapidement... y'a pas d'état d'âme à avoir... dans ce qui ne se vend pas, on garde juste ce qu'on est près à recommander aux clients... sinon ton magasin est non seulement trop rempli... mais trop rempli de choses qui ne se vendent pas... et avec tout ce qui sort, c'est impossible... l'époque où les librairies spécialisées bd avaient les catalogues entiers des gros éditeurs en magasins, c'est terminé depuis 10 ans... aujourd'hui, y'a deux mille bd qui sortent par an... sur ces 2000 titres, dans un magasin de taille moyenne, y'en a au moins 600-700 dont on ne vendra même pas un exemplaire à la nouveauté... cela ne sert à rien de les garder...

>>ThePatrick avait écrit: >>Tu parles bien des librairies Alvbum, là ? >>Pour celles de Nantes et Strasbourg, je sais que leur rayon indé est très bien achalandé, j'y vois souvent des trucs qu'on ne trouve pas ailleurs. :o/ Oui, mais pas dans les extrêmes comme le gros mainstream très représenté et bien vendu, et les indépendants très demandés aujourd'hui. Je disais d'ailleurs que les offres d'Album essayaient d'être les plus larges possibles dans ces deux catégories précises. C'est plutôt le catalogue, enfin, le fonds des catalogues qui est plus zappé par les responsables de magasins pour ne pas faire trop de stock dormant finalement. Je n'ai pas d'exemple précis en tête à fournir en fait. Mais vous en trouverez à ma place malgré la mise à mal de ma démonstration !

>>Coacho avait écrit: >>Regardez de près les fonds de ces librairies et vous verrez qu'à part les grands classiques, peu de choses sont stockées (enfin, ne me répondez pas qu'à Paris y'à, je sais...!). Tu parles bien des librairies Alvbum, là ? Pour celles de Nantes et Strasbourg, je sais que leur rayon indé est très bien achalandé, j'y vois souvent des trucs qu'on ne trouve pas ailleurs. :o/

Salut, et merci pour l'accueil ! ^__^ >>Ro avait écrit: >>Sérieux, c'est vraiment business-business à ce point ? Ben en fait, on peut considérer que l'image importe. Comme Tf1 soigne sa réputation quoi ! Ou encore comme Disney vend du bonheur et des paillettes. Alors on surfe sur la coolitude du média, on est sympa, etc, mais derrière, il faut pérenniser. Il n'y a pas oeuvre philanthropique, ni même de survie par équilibre des comptes. Juste asseoir un réseau comme étant le principal et si récession il y a, ce qui guette le marché quand on voit la limite surproductive que nous vivons, il sera temps de rester maître de la place et de fermer une ou deux échoppes, ou encore de réduire le personnel. L'hégémonie est assurée par cette incursion massive de la piovra ! Après, moi aussi je préfère favoriser les petits librares mais par exemple, j'en connais un passionné de BD dans une petite ville près de chez moi, à Menton exactement, et bien il est obligé de faire un choix dans son offre et ça réduit la possibilité de satisfaire tout le monde, ou les lecteurs boulimiques et exigeants comme moi ! Enfin, boulimique, plutôt :S oui ! L'avantage de la librairie Album, c'est le cash... On achète tout le catalogue de tous les éditeurs et on satisfait tout le monde. L'exigeant trouvera son bonheur par son plaisir de farfouiller dans les rayons qui l'intéressent, et les autres trouveront conseil sur les séries blockbusters de base ! Regardez de près les fonds de ces librairies et vous verrez qu'à part les grands classiques, peu de choses sont stockées (enfin, ne me répondez pas qu'à Paris y'à, je sais...!). Alors on fini par aller chez Album comme on va au supermarché, parce que c'est pratique et qu'on a tout sous la main, peu importe la qualité du service, vu qu'on est jamais mieux servi que par soi-même ! Chienlit de capitalisme hein ! ;o)

Oupf... C'est en soupçonnant quelque chose comme ça que je posais ma question initiale en fait. J'ai tendance à toujours favoriser les petits magasins au profit des gros financiers, et présenté comme tu le fais, Coacho, tu me convaincs de ne surtout pas acheter chez Album mais plutôt chez les petits libraires qui tentent de survivre. Sérieux, c'est vraiment business-business à ce point ?

>>Coacho avait écrit: Ooouuuh ! C'est du chaud, ça ! Tiens, je demanderai à mon libraire à l'occasion pour voir (en espérant qu'il ne va pas faire une crise d'apoplexie Ô_o ). (et bienvenue. Et tu n'as même pas besoin de résumer, hi hi ! ^__^ )

Pardonnez ma légère incruste dans la discussion mais j'ai vu plusieurs intervenants parler du "gars qui a racheté Album". Et développé aussi... Est-ce une démarche commerciale et orientée sur l'aspect novateur et profitable de ce marché émergent ? Alors oui, je peux répondre à Ro que derrière Album, c'est du lourd, du très lourd ! Ca n'exclue pas la passion du fondateur, à l'image d'Edouard Leclerc, mais il faut savoir que derrière Album, ce cache un trentenaire qui a les dents longues, et des moyens colossaux fournis par ses oncles pour tuer la concurrence. Le rejeton en question, c'est le neveu des Partouche, oui, ceux des Casinos Partouche, assis sur cette montagne de blé produite par les malheureux qui espèrent se refaire ! Et dans cette famille, le business est naturel. Et les rares librairies Album que je fréquente, dont les 2 apparues successivement en plein boum sur Nice, sont le reflet de cette politique. Mise en avant des gadgets à forte marge, produits dérivés nombreux, bref, plus un magasin de jouets qui vend des bd qu'une librairie qui offre un choix pointu d'ouvrages. Les vendeurs sont désinvoltes, voire un peur frimeurs parce que la BD, c'est tendaaannnce, et au final, on repart déçu... Pas de connaissances en indé, pas de grosses connaissances en mainstream, je trouve que c'est léger au niveau conseil mais ils sont peut-être plus employés à la manutention qu'autre chose ! Heureusement que je suis un lecteur averti et informé et que je sais ce que je vais chercher sinon, je serai malheureux... En tout cas, la politique tentaculaire et oppressante de cette pieuvre est désastreuse car elle tue les petits libraires qui n'ont pas le cash suffisant pour permettre d'absorber certains des changements qu'impose la lutte contre le géant Album. David, c'est quand que tu tapes la gueule de Goliath dis ?!

Moi je fréquente assez souvent la librairie de Vélizy, plus par obligation que par goût. Je n'aime pas beaucoup leur choix de BD, et les vendeurs changent sans arrêt. En plus ils ont souvent les BDs en retard. Enfin vu l'endroit où il se trouve, je suppose qu'ils visent moins le fan de BD que le gars qui vient de perdre deux heures à faire les soldes, qui est sur les rotules, et qui se dit que lire une BD ça le reposerait !