Les forums / [Film] I, Robot

Par Don Lope Le 03/08/2004 - 11:08 (Modifier)

Il dit un truc du style: "I don't want to be hurt again" Ta critique est plutôt juste mais je te trouve dur avec la réalisation (la scène où les robots escaladent le building est quand même esthétiquement très réussie par exemple).


Par Spooky Le 03/08/2004 - 10:20 (Modifier)
Spooky

la réalisation me semble sans âme, à moi... On en revient toujours à Dark City... Moi j'ai bien aimé "You're a cat, I'm black, it can't work between us" Sourire Voilà mon avis plus argumenté : Le moins que l’on puisse dire est qu’on l’attendait, ce film. L’adaptation de l’œuvre la plus populaire de l’un des meilleurs auteurs de SF de tous les temps, par un réalisateur visionnaire qui a su nous surprendre dans le passé avec The Crow et surtout Dark City. A l’arrivée, la déception est grande. Tout d’abord, ce n’est pas une adaptation d’un ouvrage d’Isaac Asimov, mais plutôt un collage entre plusieurs de ses nouvelles, qui forment le multivers –ou le cycle-, selon les appellations- des Robots. Ensuite, le personnage principal, incarné par Will Smith (vous savez, le mec qui prend à lui seul la moitié de l’affiche), apparaît dans un autre roman de l’auteur, seulement « rattaché » à ce multivers. La véritable héroïne du cycle est le Dr Susan Calvin, Robopsychologue, ici incarnée par Bridget Moynahan (vue dans La Recrue). Mais hélas, ce personnage a ici un rôle de faire-valoir, pour un Del Spooner (Smith) survitaminé et surhumain, c’est le cas de le dire. Del Spooner est un flic hors normes, une tête brûlée (un Will Smith, quoi) qui voue une haine viscérale pour les robots, dont la présence emplit désormais le quotidien en cette année 2035. des robots dont tout le comportement est réglé par les fameuses Trois Lois de la Robotique, édictées par Asimov dans ses bouquins (et dont se servent les constructeurs de robots actuels, paraît-il) ; Loi numéro un : Un robot ne doit pas causer de tort à un humain ou, restant passif, laisser un humain subir un dommage. Loi numéro deux : Un robot doit obéir aux ordres d'un humain, sauf si l'ordre donné peut conduire à enfreindre la première loi. Loi numéro trois : Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la première et/ou la deuxième loi. Tout l’intérêt des écrits d’Asimov résidait dans la façon dont on peut détourner ou contourner ces trois lois, sans affecter la logique. Spooner est appelé sur les lieux où un haut responsable de la firme US Robotics (le fabricant unique de robots) s’est défenestré. Dans le bureau d’où le Pr Lanning (James Cromwell – Babe) a sauté, Spooner débusque un robot dernière génération, Sonny, qui dit être capable d’éprouver des sentiments. Spooner pense qu’il a poussé Lanning dans le vide. Dans son enquête, il croise la route du Dr Susan Calvin, la robopsychologue, persuadée que l’on ne peut enfreindre les trois lois, et le propriétaire de US Robotics, incarné par Bruce Greenwood (Fusion-The Core et Abîmes), au jeu trouble. Sur cette trame assez convenue (écrite par Jeff Vintar –l’hermétique mais beau Final Fantasy, et Akiva Goldsman –Peur bleue, Un homme d’exception, Starsky & Hutch, les Chroniques de Riddick…), on assiste à un déferlement d’effets spéciaux du niveau de Minority Report, avec l’âme en moins. Il y a finalement peu d’acteurs dans I, Robot (j’en ai compté sept parlants), mais les seconds rôles font assez bien leur boulot, y compris le robot Sonny, pas trop mal fait. La quasi-totalité des scènes voit Will Smith (pas désagréable –comme acteur- au demeurant) dans des scènes faites pour lui : Smith sous la douche, Smith au réveil, Smith conduisant une moto, Smith dans une voiture trop cool de la mort qui tue, Smith qui vole, Smith qui sort ses habituelles répliques censées être drôles… On a échappé à Will Smith qui fait pipi, et à Will Smith en train de se brosser les dents, mais c’est juste parce qu’il n’y avait pas de sponsor. Car I, Robot est aussi un gigantesque spot publicitaire : JVC, Audi, Converse, FedEx… Ca me rappelle Taxi et Seul au Monde, tiens… Pour le reste, on a droit à une succession de scènes certes spectaculaires, mais pas vraiment inventives. Le logiciel Massive, qui a fait ses preuves sur Le Seigneur des Anneaux, fait bien des miracles, mais ne permet pas vraiment d’apprécier les scènes de combat ou de déplacements de foule. La plupart des plans, mais aussi certains éléments narratifs, sont « piqués » à de nombreux films récents : Matrix, Le Seigneur des Anneaux (sur un plan), Terminator, Blade Runner, Minority Report… Mais au lieu de se tourner vers la parodie multi-référentielle, le film garde son sérieux sur la longueur, seulement entrecoupé par des running gags de Smith (assez inégaux, en fait), ce qui en fait un blockbuster boursouflé, sans imagination et convenu. Où est passé l’artisan inventif et visionnaire de Dark City ? Probablement étouffé par les studios, Alex Proyas ne nous livre là qu’un film de commande, entièrement tourné vers le spectacle et l’acteur principal, ce qui est une trahison assez incroyable de l’œuvre d’Asimov. Un film réalisé par un robot, en quelque sorte.


Par Don Lope Le 03/08/2004 - 09:57 (Modifier)

que sorti du fond, des trois lois, bref d'Asimov, c'est pas super creusé. Les persos sont à peine esquissés et autour de Will Smith y a pas grand chose. Mais la trame de l'histoire est quand même sympa et la réalisation de Proyas assez réussie. 'fin bon Dark City est quand même 30 pieds au dessus. J'adore la réplique quand il éternue: "sorry I'm allergic to bullshit". Sourire


Par Spooky Le 03/08/2004 - 09:46 (Modifier)
Spooky

ben en fait on voit Will tout le temps, mais on a échappé à Will fait caca, tout de même Sourire


Par sousoune Le 03/08/2004 - 09:35 (Modifier)

y'a Will tounu Rire


Par Spooky Le 03/08/2004 - 08:51 (Modifier)
Spooky

Ben c'est pas terrible, hein... Triste