La Horde (Mandryka)

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Tentative de retranscription d'une tranche d'analyse avec quelques aperçus (pertinents) de la théorie Lacanienne, "La Horde" est l'histoire d'un éléphant qui fait naufrage en pantoufle, rencontre le Maître du Monde (sous les traits du Fantôme du Bengale) et se termine en roman psychanalytique.


Psychanalyse Séries avec un unique avis

Tentative de retranscription d'une tranche d'analyse avec quelques aperçus (pertinents) de la théorie Lacanienne, "La Horde" est l'histoire d'un éléphant qui fait naufrage en pantoufle, rencontre le Maître du Monde (sous les traits du Fantôme du Bengale) et se termine en roman psychanalytique. "Conçue et réalisée par Nikita Mandryka au cours et dans le mouvement même de sa propre analyse, dont elle est partie intégrante, elle laisse entrevoir le trajet parcouru par cet auteur pendant cette entreprise et, pour finir, sa mutation subjective. La Horde constitue aux yeux du psycnhalyste que je suis un document unique - la seule bande de transfert - un témoignage irremplaçable au goût étrange, et pourtant familier, venu d'un ailleurs qui n'est autre que celui que Freud a d'autre scène (ander schauplatz)" Docteur Michel Royer, psychanalyste .

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1994
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Horde (Mandryka) © Z'éditions 1994
Les notes
Note: 2/5
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03/01/2010 | Ro
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Par Ro
Note: 2/5
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La Horde est la véritable retranscription, ou tentative de retranscription, de la psychanalyse de Mandryka. Elle s'entame comme un récit libre et improvisé. Ca commence sur une île où vit un éléphant dans une petite maison au bord de la mer. Un jour, il recueille un naufragé qui lui raconte son passé, comment il en est arrivé là (en pantoufle), comment il a cherché à se faire un nom, comment il a rencontré le Maître du Monde sous les traits du Fantôme du Bengale, comment ensemble ils ont discuté de la réalité du monde, de la part de phantasmes, de leurs propres natures, etc... Je fus un très mauvais lecteur pour cette BD. Concrètement, je ne m'intéresse vraiment pas à la psychanalyse, je méprise les écrits de Freud, Lacan et compagnie que j'ai survolés mais dont je me fous complètement, et qui plus est la fin de cet album, qui devient davantage un roman illustré qu'une bande dessinée, m'a tellement gonflé et embrouillé que je n'ai pu en lire que quelques passages clés sans en comprendre le contenu exact. Les deux premiers tiers de l'album sont de la pure bande dessinée. Un récit assez délirant mais sans l'humour dont Mandryka fait preuve pour une oeuvre plus "classique" telle que Le Concombre Masqué. Ce n'est pas très passionnant mais le récit est suffisamment linéaire pour se laisser suivre sans trop de difficulté. Cependant, l'improvisation implique rapidement une certaine perte de structure, le scénario s'égarant loin des trames de départ ce qui n'est pas idéal pour captiver le lecteur. Puis quand Mandryka en vient à entrer dans le vif du sujet, à tenter de percer le symbolisme de son récit, il ne peut plus maintenir le format bande dessinée et doit transformer son récit en roman à peine illustré car il en a trop à dire. C'est là que j'ai décroché complètement. Les personnages discutent entre eux, s'auto-analysent, jouent sur leurs propres mots, expliquent leur vision du monde, de la réalité, de leurs fantasmes, de ce qui dirige la société et les hommes. Puis vient la symbolique Freudienne et Lacanienne où tout se rapporte à la mère, au père, au Moi, aux traumatismes de jeunesse. Et là, ça m'a gonflé. Cet album intéressera probablement un lecteur psychanalyste désireux de découvrir une telle analyse retranscrite en texte et images, ou alors une autre personne en cours d'analyse ou qui en sort et qui voudra comparer son entreprise à celle de Mandryka, ou encore des proches de l'auteur curieux de connaître l'esprit de cet homme. Mais moi, je m'en passerai.

03/01/2010 (modifier)