President John F. Kennedy

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Une évocation chaleureuse et documentée du parcours exceptionnel du plus charismatique des présidents américains, avec tout le talent narratif que l’on connaît à Maryse et Jean-François Charles – ici mis en images grâce au dessin très expressif de Thierry Bouüaert. (texte de l'éditeur)


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Biographies La BD au féminin Politique

Dallas, 22 novembre 1963. En visite au Texas – un État qui lui est viscéralement hostile -, le président américain John Fitzgerald Kennedy blêmit en découvrant que la limousine qui le convoie dans la ville est une Lincoln. Une voyante ne lui a-t-elle pas conseillé avec insistance de se tenir à l’écart de tout ce qui porte ce nom, porteur des plus funestes présages ? Hélas, les coups de feu tirés sur le président éclatent presque aussitôt. Touché à mort, JFK dérive déjà vers l’autre monde. Dans ses derniers moments de conscience, les souvenirs de toute une vie affluent… (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Avril 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série President John F. Kennedy © Casterman 2006
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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05/11/2009 | Mac Arthur
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Par Chalybs
Note: 1/5

Voilà un album qui m’a déçu. Alors, premièrement, je suis nul en histoire-géographie. Si une matière m’a peu inspiré au collège/lycée, c’est bien celle-là… Du coup, après un album sur Jim Morrison qui m’avait plutôt plu par son nouveau regard et le traitement sans concession des auteurs, j’en attendais au moins autant sur une figure aussi emblématique que JFK, alias John Fitzgerald Kennedy, alias Jack pour les intimes. Parce que moi, en dehors de sa mort à Dallas à l’arrière d’une berline noire par un tireur incroyablement doué (chanceux) qui l’a shooté à plusieurs centaines de mètres, je ne connais rien de sa vie. Et bien, si l’album se limitait aux seules pages intérieures, je ne suis pas sûr d’en savoir plus… Bon, je suis médisant, mais le principal défaut de cet album est qu’il aborde certains sujets sûrement fondamentaux (la baie des cochons, la construction du mur de Berlin, le blocus de Cuba…), mais on n’en a jamais le dénouement ou l’explication exacte. Pour moi la lecture en a été extrêmement frustrante. Avoir le début d’une histoire sans en connaitre la fin, ça a de quoi m’escargacer. Parce que tous ces mots je les connaissais, sans savoir à quoi les rattacher. Maintenant je les connais toujours aussi mal…en sachant juste les rattacher à JFK. Pas brillant. Je n’ai pas aimé le découpage de l’histoire ni son développement. J’ai plus l’impression d’en avoir appris sur sa vie personnelle en fait. Tous les insolites, tous les détails croustillants de sa vie qui font le bonheur des paparazzis mais ne font pas avancer le monde et encore moins sa compréhension. En quoi est-ce utile de savoir que JFK était voué à mourir jeune ? De savoir qu’il se foutait de sa femme ? Qu’il était coureur de jupons ? Qu’un médium lui avait prédit les circonstances de sa mort ? Ce n’est vraiment pas ce que j’attendais de cette BD ‘historique’. En fait, heureusement que l’album ne s’arrête pas là et qu’au dos du 4ème de couverture (le 3ème de couverture ??? Aidez moi :) ), un petit historique en pur texte a été ajouté afin de compléter l’histoire. Du coup, certains passages ont été expliqués et ma frustration s’en est trouvée atténuée. Pas suffisamment néanmoins pour m’empêcher d’épandre ma mauvaise foi. De plus le dessin ne m’a vraiment pas aidé. Si on sent quelques bonnes idées, l’ensemble est pour moi trop brouillon. J’ai peiné à plusieurs reprises même à reconnaitre John euh Jack, enfin le président défunt enfin, futur défunt des Etats-Unis. Enfin, pas les Etats-Unis qui allaient mourir, hein ? Juste Jack. Les visages sont trop souvent aléatoires pour m’aider à tenir. Le trait pas assez maitrisé fait confus et m’a déstabilisé. Seules les couleurs sauraient trouver grâce à mes yeux. Classiques mais bien utilisées, elles jouent leur rôle en donnant un ton juste et sobre à cet album. Dans la collection "rebelles", ce n’est vraiment pas l’album à retenir.

14/11/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je ne suis pas grand amateur de biographies en bandes dessinées, pour la bonne et simple raison que je trouve extrêmement délicat de résumer une vie marquante (sinon pourquoi y consacrer un livre) en un nombre très réduit de pages. Je ne m’attendais donc pas à grand-chose en louant ce J.F. Kennedy, et je n’ai pas été déçu … mais pas emballé non plus. L’ensemble de la carrière politique de « Jack » (comme l’appelaient ses proches) est rapidement survolée sous la forme de flash-back. Et oui, le coup classique : à l’arrière de sa Lincoln, à Dallas, J.F.K. revoit défiler sa vie sous forme de flash après le carton de Lee Harvey Oswald. Le choix des souvenirs de l’ex président est particulier. Certes, on a droit à des grands classiques (la baie des cochons, Berlin, ses multiples aventures), mais aussi à des petites anecdotes, parfois très intéressantes. J.F.K. avait, par exemple, et à en croire cet album, peu de chance de mourir vieux, ses problèmes récurrents de dos le condamnant à moyen terme. On apprend également l’importance des liens qui l’unissaient à une de ses sœurs, très tôt décédée. Par contre, l’attentat de Dallas est à peine évoqué, et la polémique qui en résulte encore aujourd’hui est totalement occultée. Cette bande dessinée m’est donc apparue relativement instructive, mais ne peut constituer qu’un petit complément pour un lecteur réellement intéressé par le sujet. L’aspect graphique est, peut-être, finalement celui qui m’aura le plus intéressé. Il m’a permis de découvrir un dessinateur doué mais au trait encore incertain : Thierry Bouüaert. L’auteur de « Le Style Catherine » effectue un joli travail réaliste, par moment (malheureusement) encore un peu brouillon, surtout au niveau des visages. L’influence des comics est manifeste et bien maîtrisée. La colorisation m’a particulièrement plu, mais elle est l'oeuvre de Benoit Bekaert, et non de Bouüaert. Peu importe, le résultat est joliment convaincant. Un album dispensable, mais, si le sujet vous intéresse, bien réalisé. Pas mal, dans sa catégorie.

05/11/2009 (modifier)