La Maison d'Éther

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

Récit d’un écrivain à la recherche de son passé, dans le Maroc d’aujourd’hui et celui d’Hassan II.


Crise de la quarantaine Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Maghreb Romanciers et Monde littéraire

Martin Mesner est un écrivain bruxellois d’une quarantaine d’années. Le manque d’inspiration, les doutes, son quotidien lui pèsent... Sur un marché aux puces, il rencontre Mohamed, un jeune vendeur hâbleur. Sur son étal, une affiche représentant une vue de la médina de Tétouan au Maroc. Ce tableau ranime des souvenirs en lui qui le décident à retourner à cet endroit qu’il a connu vingt ans plus tôt. À Tétouan, Martin a pris ses quartiers au cœur de la médina. Son logeur lui impose la présence d’une femme de ménage, Hajja, avec qui il sympathise. Mais, peu à peu, les fantômes du passé reviennent le hanter. Car Martin est sur les traces d’un ami, disparu dans les geôles politiques d’Hassan II, roi du Maroc, qu’il a abandonné vingt ans plus tôt.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Août 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Maison d'Éther © Futuropolis 2009
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

30/08/2009 | iannick
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai vraiment eu du mal à entrer dans cette histoire, dont je ne saisissais pas vraiment le sens au départ. D’autant plus que le dessin me laissait froid, et que la colorisation m’avait un peu désarçonné (en effet, c’est très coloré, mais des couleurs qui n’allait pas forcément avec celles, plus chaudes, que je m’attendais à voir représenter la Maroc au cœur de l’intrigue). Finalement, si je ne pense pas revenir vers cette histoire, je suis ressorti pas si déçu que ça de ma lecture. Laissant de côté le dessin – pas repoussant non plus ! – je me suis fait à cette histoire de retour sur un pays quitté tôt, sur un passé enseveli sous des souvenirs hésitants. Le rythme lent colle finalement bien à cette nostalgie, à cette chasse aux regrets, avec une fin ouverte et assez poétique. Note réelle 2,5/5.

08/08/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je n’ai pas saisi la finalité de cet album. D’une part, l’aspect historique est trop peu développé pour que j’en comprenne l’importance. D’autre part, je n’ai pas été touché par le personnage principal. Ce sera surtout ce manque d’émotion ressentie qui m’empêchera d’apprécier pleinement ce récit. Le dessin, lui, est très lisible et, à plus d’une occasion, m’aura fait penser à celui de Stassen (« Le Bar du vieux Français »). Dans son genre, il est bien réalisé et en adéquation avec le thème mais c’est un style que je n’aime pas trop. Le trait est épais, les perspectives parfois faussées. Une déception…

04/09/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Je n'ai pas du tout été touché par cette histoire sur le plan de l'émotion. Cela arrive parfois. Un homme souhaite retourner aux sources et retourne pour cela au Maroc. On découvre un beau pays mais également avec sa face cachée à savoir un roi qui jette ses opposants en prison. C'est évoqué avec insistance. Il y a comme une espèce de surplace dans des scènes un peu contemplatives. Un sachet s'envole et on le retrouve ici et là au gré du vent. Il y a également la place de la femme qui est évoquée avec la vision européenne en tout début d'album. C'est marrant de faire cette comparaison sur l'inversion des rôles. Pourtant, la réflexion s'arrête à des constats sans aller plus loin. Au final, c'est une lecture qui ne semble rien apporter de nouveau.

02/01/2010 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

La grâce du trait vient titiller celle de Pellejero, tout comme le choix de la palette des couleurs. Réussi visuellement, ce one shot l’est également sur le plan scénaristique. L’histoire en elle-même est assez simple. Ce récit met en lumière des différences culturelles et joue sur les non-dits et l’importance qu’ils peuvent avoir. Sans être dramatique, l’histoire n’en est pas gaie pour autant. On se laisse embarquer dans la quête de Martin parti à la recherche d’un ami dans un pays proche mais si différent du notre. Cette bd joue sur la richesse des sentiments sans en faire trop. Tout y est bien dosé. Une belle lecture.

12/11/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Cette BD n'est pas un voyage au Maghreb mais une histoire dramatique. Son scénario est rempli de non-dits et est lourd de sens. Un auteur en mal d'inspiration, retourne au pays de son enfance et se met à la recherche d'un ami disparu suite à un emprisonnement. Il va rencontrer plusieurs personnes, dont certaines qu'il a connues 20 ans auparavant avant de perdre la trace de son ami. Sa quête se révèle plus compliquée que prévu avec le mutisme général. Le dessin est très informatisé et m'a paru original pour ce genre de récit. Il paraît pourtant en décalage avec le contenu de la BD. Les couleurs sont quand même adaptées et agréables. Je ne connais pas vraiment la vie au Maghreb. Du coup, j'ai découvert certaines choses mais je suis certainement passé à côté d'autres. J'ai apprécié la simplicité et le naturel de ce one shot mais il faut de la curiosité pour l'apprécier. La fiction rattrape la réalité et ouvre les yeux sur des pratiques inconnues dans notre pays, en tout cas à ce degré.

08/09/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Le point fort de cette BD est sans conteste l'ambiance graphique qui s'en dégage. Le dessin de Denis Larue, ami de Stassen, colle à merveille au climat chaud au Maroc, et son trait à la fois épais et raffiné est un vrai égal pour les yeux. J'ai été nettement moins charmé par l'histoire, cette recherche d'un vieil ami, qui ne semble, par moments, n'être qu'un prétexte pour nous montrer Tetouan ainsi que ses habitants. Je trouve le titre de ce one shot très beau, mais malheureusement pas très aidé par une histoire sans grand intérêt. A regarder plus qu'à lire.

06/09/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

J’ai vraiment eu l’impression de revivre mon long séjour au Maroc en lisant « La maison d’Ether » ! En effet, cette bd réalisée par Christian Durieux (au scénario) et Denis Larue (coscénariste et dessinateur) se déroule dans ce pays, à Tétouan plus précisément, où un écrivain bruxellois nommé Martin Mesner se rend pour effectuer ses recherches. L’objectif du voyage de Martin Mesner est de retrouver un ami qui a été emprisonné pour avoir écrit contre le pouvoir en place et notamment contre le roi Hassan II. C’est vraiment un récit très réaliste sur le comportement de la population marocaine que nous présente Christian Durieux et Denis Larue ! Comme eux, lors de mes fréquents séjours là-bas, j’y avais noté une espèce de lâcheté de la part des marocains pour aborder la situation politique du pays, des médias (que ce soit la télévision et les journaux) louant quotidiennement les faits et gestes de sa majesté Mohammed VI (l’actuel roi du Maroc) avec exagération, la situation peu enviable des femmes (surtout celles ayant eu une faible scolarisation) peu rémunérées et soumises à la volonté de leur mari, le pouvoir de l’argent et la paupérisation de la population (pour peu qu’on s’éloigne de la région très touristique de Marrakech, le contraste entre les riches et les pauvres est saisissant !). Pour moi, « La maison d’Ether » est la bd qui décrit un des pays du Maghreb de la façon la plus réaliste que j’ai pu lire jusqu’à maintenant ! Pour le reste, le ton de cette bd est constamment grave en rapport avec le drame qu’a enduré l’ami de Martin Mesner et les remords de ce dernier. A mon avis, cette ambiance est tellement pesante dans ce récit que ça m’a plombé mon plaisir de lecture. Du coup, je me suis un peu désintéressé du devenir de l’ami de l’écrivain pour privilégier mon regard sur les scènes de la vie quotidienne dans ce pays qui (je le redis encore une fois !) me sont apparus très réelles. Le dessin, je ne l’ai pas aimé bien que les décors soient fouillés et que Denis Larue adopte des tons adéquats. Je trouve que le trait de Denis Larue est trop lisse, trop propre par rapport au récit. A final, ma lecture de « La maison d’Ether » m’est apparue assez pénible à cause de l’ambiance lourde qui règne tout au long de cette bd. Dommage parce que j’ai tout de même été touché par les scènes de la vie quotidienne marocaine que je trouve très justement racontées dans cet album… en tout cas, bien plus que le thème principal qui abordait la situation de ceux qui ont été emprisonnés pour avoir contesté le pouvoir marocain en place. Bref, « La maison d’Ether » est un livre assez intéressant qui montre une facette de la vie des marocains bien plus réaliste que celle qui se déroule dans les villes (notamment à Marrakech) où les touristes sont accueillis dans des hôtels de luxe clinquants ornés d’or.

30/08/2009 (modifier)