La Semaine exemplaire

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Une ballade en finesse dans l'univers poétique et grâcieux de Progéas.


Séries avec un unique avis

La semaine exemplaire c'est une galerie étonnante de personnnages dans un univers mélange de poésie et de subtilité. Auteur remarquable dont on a pu apprécier l’étonnant imaginaire dans La boîte à chimères paru chez le label rennais La chose, Didier Progéas nous livre avec La semaine exemplaire de la bande dessinée poétique, hum voilà qui devrait hérisser plus d'un lecteur mais chez 6 pieds sous terre, la poésie est toujours à la page, avec Pierre Duba (L'absente, Antoinette), Ambre et Lionel Tran (Une année sans printemps) ou encore Joe G. Pinelli (Caz roman, un américain paysage). Cet ouvrage se présente comme un petit voyage hebdomadaire et musical, qui emprunte autant à la culture fifties et underground qu'aux surréalistes. Didier Progéas, jeune auteur toulousain fait un mixe étonnant avec les mots, glisse sur les sens pour en créer de nouveaux et l'on se laisse porter par cette semaine rêveuse et aérienne. Avec Didier Progéas, la bande dessinée tient un grand conteur qui nous plonge de l’autre côté du miroir dans un monde étrange et limpide. Bref, c'est beau, c'est limpide et ce voyage initiera certainement les lecteurs à découvrir d'autres albums ayant la même tenue et vivalité.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Mai 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Semaine exemplaire © 6 Pieds Sous Terre 2002
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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18/06/2016 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Quelques années avant L'Unambule, que j’ai avisée il y a quelque temps, Didier Progéas avait déjà commis cet album, qui en est assez proche. On y retrouve un dessin en Noir et Blanc, d’aspect assez underground. Un dessin très hachuré, presque « cunéiforme ». S’ajoutent à cela des cases fourmillant de détails, de corps ou d’objets parfois déformés : on est là dans une sorte de surréalisme visuel. Dans un genre moins psychédélique et sans les couleurs, il y a quelques accointances avec ce que faisait Druillet (comparaison sans doute hasardeuse…). Le surréalisme innerve ainsi textes et dessins, textes généralement placés hors phylactère, dans un cadre sous la case. L’ensemble est divisé en sept chapitres portant le nom d’un jour de la semaine, mais il ne faut pas forcément y voir quelque chose de réaliste. C’est plutôt du domaine du rêve éveillé (écriture quasi automatique parfois ?, dessins déstructurés). Progéas est un auteur intéressant, mais très particulier, original. Il est donc recommandé de feuilleter l’album avant de l’acheter ! Il faut être réceptif à cet univers poétique, assez noir, et ne pas chercher d’histoire linéaire ou de dessin académique. Ceci étant précisé, je vous recommande vraiment la lecture, et l’achat de cet opus.

18/06/2016 (modifier)