Le Phalanstère du bout du monde

Note: 3.52/5
(3.52/5 pour 31 avis)

Ce qu'aurait pu devenir le phalanstère de Fourier.


Académie des Beaux-Arts de Tournai Corbeyran Coupés du monde... Encrages Noir et blanc Utopies, Dystopies

Jean est amené en pension par ses parents au phalanstère. Mais il ne s'agit pas là d'un établissement anodin. Le phalanstère est isolé du monde par la mer. Jean, "abandonné" là, va vite découvrir son nouveau monde lugubre. Obligés de ramer pour avoir de la lumière, mangeant l'immonde touille pour toute nourriture, les élèves sont aussi accueillants que le lieu. Peu à peu, Jean explore le phalanstère, découvre ses incohérences, ses mystères. Ce livre, tel son dessin, est irrémédiablement noir. Etrange, inquiétant, il ne s'agit pas là d'une lecture habituelle.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Phalanstère du bout du monde © Delcourt 2001
Les notes
Note: 3.52/5
(3.52/5 pour 31 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

02/05/2002 | ThePatrick
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Eh bien, quelle histoire triste ! Mais quelle belle histoire quand même ! J’ai vraiment beaucoup aimé ce petit album. D’abord le scénario de Corbeyran – auteur protéiforme qui m’avait déjà séduit dans un autre album de la même collection, La Digue. En effet, sans livrer les clés de l’histoire, sans nous « expliquer » en fin d’album le pourquoi et le comment de ce phalanstère et ce qu’est ce bout du monde, Corbeyran nous captive – de manière plus douce mais non moins efficace que les pauvres petits êtres compagnons de Jean. J’ai aussi beaucoup aimé le dessin de Bouillez. Il utilise un très beau Noir et Blanc, très sobre, et développe un univers brinqueballant, désuet, bancal, original, qui ajoute au côté à la fois oppressant et noir, mais aussi souvent poétique de l’histoire inventée par Corbeyran. Une poésie noire et triste donc, une histoire prenante, dans laquelle je vous encourage à vous plonger. Cet album est vraiment une chouette réussite !

16/05/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le phalanstère du bout du monde m’a fait penser à un court-métrage de Tim Burton (Vincent). Il se dégage de ce récit une poésie désespérée, une noirceur, un climat maladif qui devraient effrayer plus d’un claustrophobe. Cette ambiance est remarquable au point d’être palpable, et contribue grandement à mon appréciation de l’œuvre. Malheureusement, Corbeyran n’évite pas certaines longueurs dans son récit. Mon attention s’est de temps à autre égarée, s’attardant plutôt sur le trait (magnifique) de Bouillez que sur l’histoire en elle-même. Mais, bon, le trait de Bouillez, ce noir et blanc sans concession, cet incessant subtil jeu d’ombre et de (rares) lumières, il est tellement beau que m’y attarder de temps à autre ne fut certainement pas de nature à me déplaire ! De plus, bien vite, l’histoire me happe à nouveau. Le mystère est là, bien présent. J’imagine la fin sombre, à l’image de tout ce récit … et je veux la connaître. Un album réussi tant dans son ambiance que dans son esthétique ! Et les quelques longueurs s’oublient finalement très vite devant l’originalité du récit. A découvrir absolument !

26/02/2010 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Ah, en voilà une bédé pleine de joie de vivre, de bonheur léger, de bonne humeur et de gaieté! Si vous avez un petit coup de déprime, rien de mieux que la lecture de cet opuscule divertissant et coloré, qui vous fera en un instant revoir la vie en rose… Non, je déconne, c'est pas vrai. Rares sont les bédés qui m'ont autant bouleversé… Le scénario est vraiment profond, riche en symbolisme, et rarement une bédé ne m'a laissé une trace aussi marquante après l'avoir refermé… c'est dur…c'est bon tellement que c'est dur (mais de quoi je parle, là, au fait :)) Le dessin, un noir et blanc admirablement bien maîtrisé, est superbe, très original, vraiment très réussi. Bref, le genre de bédé que j'adore, c'est clairement mon dernier coup de cœur!

09/08/2002 (modifier)