Jusepe en Amérique

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

1535. Don Pedro de Mendoza et sa flotte partent pour l’Amérique du Sud, à la recherche du trésor de la légendaire Cité des Césars. Quand la syphilis plonge le navigateur espagnol dans des délires fantastiques, les appétits de pouvoir se révèlent dans l’équipage et le navire s’anime de volontés homicides.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Argentine Auteurs argentins Carlos Trillo Vieux gréements

Le nain Jusepe, embarqué comme homme à tout faire, tente de déjouer le complot qui menace le capitaine et fait à bord la grande découverte d’un amour qui le mènera jusqu’au Pérou.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Juin 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Jusepe en Amérique © Gallimard 2009
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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15/06/2009 | Miranda
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Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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C’est un album de qualité qui ravira les amateurs d’histoire d’Amérique latine et ceux de Trillo. Toutefois, comme l’ont constaté mes prédécesseurs, il bénéficie injustement d’une mauvaise visibilité chez les libraires. Basé sur des faits historiques (la conquête de l’Argentine par Mendoza), ce récit est centré sur un personnage fictif : Jusepe. Jusepe est nain et est au service de Mendoza. Il va être témoin de complots et de luttes intestines entre les subalternes de l’explorateur qui profitent du piteux état de ce dernier (atteint de syphilis). Il tentera de déjouer les sombres desseins de quelques uns et de ramener Mendoza à la raison en profitant d’un moment de lucidité. Le récit est forcément sombre, en rapport avec la dureté de la vie à pareille époque. Il n’est pourtant pas dénué d’humour. Plus que l’histoire en soi, la narration est vraiment prenante. Le récit se conclu par un échange de lettres dévoilant la fin de l’expédition et le devenir de certains membres d’équipage dont Jusepe. Côté dessins, Pablo Tunica présente une certaine aisance dans le maniement du crayon. Ses personnages sont caricaturaux et expressifs sans pour autant sombrer dans la démesure. Du beau travail ! Bref, tout le talent narratif de Trillo s’exprime dans ce one shot assez dur finalement.

12/08/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Cette petite bd de la collection Bayou était noyée dans la masse des autres bds de ma librairie. Qu'est-ce qui m'a guidée vers elle ? Certainement mon flair lorsqu'il s'agit de bd argentine… Un nouveau Trillo dont je n'étais pas informée de la sortie ! Avec un petit nouveau dans le monde de la bd, Pablo Tunica, Trillo et lui nous offrent une histoire, peut-être pas surprenante, mais tout au moins très attachante, en relation directe de leur pays d'origine et de sa capitale Buenos Aires. Avec comme petite anecdote la date de naissance du dessinateur le 3 février 1984, date anniversaire de la fondation de Buenos Aires par Mendoza. Don Pedro de Mendoza qui part ici conquérir l'Amérique du Sud, accompagné d'autres personnages ayant réellement existés que vous découvrirez en lisant la bd. Jusepe lui est sorti de l'imagination des auteurs. Petit homme au corps difforme qui nous rappelle tendrement Alejandrina Yolanda Jalisco de Chicanos. Même caractère, même répartie et même attachement pour ce personnage hors du commun. C'est peut-être bien les quolibets et l'indifférence qu'il inspire qui le mettent dans des situations cocasses, pour notre plus grand bonheur. Graphiquement c'est excellent pour une première bd, dans un style plutôt humoristique, avec des visages expressifs et des corps pleins de mouvement, ce qui contraste fortement avec le côté tragique et très noir de l'histoire. Les couleurs sont plutôt sombres et l'océan est dans des tons marrons très angoissants. La folie de Mendoza, provoquée par sa syphilis est incroyablement bien dessinée. Il apparaît tel un démon dans ces moments de folies qui sont les plus nombreux, et en bel homme dans ces rares moments de lucidités. Ce qui manque à ce récit pour être excellent : l'humour, bien qu'il y en ait il reste trop léger et passe le plus souvent par le dessin.

15/06/2009 (modifier)