Le Vicomte

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Les aventures d’un prétendu Vicomte doublé d’un véritable arnaqueur.


Pilote Rodolphe

Le vicomte promène sa bosse tout au long de cette première moitié du XXième siècle. Il en profite pour organiser quelques arnaques retentissantes. Et laisse derrière lui complices élogieux, témoins méfiants et victimes désespérées.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1986
Statut histoire One shot (réédité en intégrale avec 2 autres récits) 1 tome paru

Couverture de la série Le Vicomte © Casterman 1986
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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02/04/2009 | Mac Arthur
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Par Yann135
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yann135

Cet album, c’est six histoires courtes qui vont vous permettre de voyager. Et pas qu’un peu ! Ferrandez et Rodolphe vont ainsi vous emmener sur la croisière inaugurale du France entre Le Havre et New York en 1912, puis vous serez propulsés au Kansas en 1925, avant de rejoindre la Havane et New York, pour repartir plein gaz Paris dans les années 30, puis Berlin en 1944, et enfin Rio de Janeiro dans les années 60 pour enfin poser vos valises. Ouf ! Je suis épuisé par ces périples qui s’étalent sur presque cinquante ans. Ces récits sont truculents. Le Vicomte est pittoresque et même si c’est un arnaqueur première classe, on s’attache évidemment à ce personnage picaresque. Les truanderies proposées sont admirables et plutôt bien construites. Les 6 histoires sont de même niveau. On ne s’ennuie pas une seconde. Je fais le même constat qu’Agecanonix, la couverture originale en mode sépia est beaucoup mieux réussie que celle des rééditions. Pourquoi avoir fait celle-ci en mode, je mets de la couleur ? Cela altère un peu le contenu, uniquement en noir et blanc. Mais cela ne va pas gâcher votre plaisir. Vous pouvez vous procurer cet album.

25/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Je précise que j'ai lu l'édition de 1986 parue chez Dargaud, dont je préfère la couverture assez classe à celle de la réédition Casterman. C'est une découverte intéressante vers laquelle je ne serais sans doute pas allée si je n'avais pas fait preuve de curiosité, cette série de 6 récits courts est parue dans la formule mensuelle du journal Pilote en 1984 et 85, et présente un personnage somme toute attachant malgré ses arnaques parfois énormes en des lieux divers, c'est une sorte de combiné entre Fantomas (en moins cruel) et Arsène Lupin, car il a une allure et des méthodes de gentleman-escroc. Les escroqueries sont bien élaborées par Rodolphe, aucune ne se détache vraiment, même si j'ai une petite préférence pour le récit Der Gruppenführer à propos des nazis pendant la guerre, et le chapitre final vient totalement retourner le sens de l'histoire. Au niveau graphique, c'est un magnifique noir & blanc, proche du trait qu'adoptait Ferrandez dans la série Commissaire Raffini surtout sur le 1er tome l'Homme au bigos ; j'ignore si l'édition Casterman a colorisé la bande, mais dans cette édition Dargaud, je trouve que la couleur aurait peut-être mieux soutenu le dessin. Mais ce n'est pas très grave, j'aime bien aussi le côté propre et pur du noir & blanc. Une bonne lecture que je recommande.

27/03/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Les six histoires qui composent cet album nous permettent de suivre « Le Vicomte », escroc assez culotté, sorte de gentleman arnaqueur, qui use de son titre de noblesse (on ne sait s’il est vrai, ni d'ailleurs quelle est sa véritable identité, car il n’est nommé que par ce titre), de son air aristocratique et d’un bagout bien rodé pour attirer dans ses filets ses victimes. Du début du XXème siècle aux années 1950, en Europe, aux Etats-Unis ou au Brésil, nous assistons donc à ses coups d’éclats, toujours réussis brillamment, malgré les risques encourus. Les arnaques du vicomte sont racontées de l’extérieur, par un « témoin » (qu’il ait été complice ou victime). Mais voilà, si le dessin de Ferrandez (un Noir et Blanc classique et très clair) est plutôt agréable et aide à fluidifier la lecture, les histoires de Rodolphe, si elles se laissent lire, manquent de fond, de surprise. Peu de place ici pour les développer. Pourtant, le point de départ n’est pas inintéressant, et ce vicomte n’est ni un super héros, ni un Robin des bois moderne (ses complices sont mêmes abandonnés à leur malheureux sort lors d’une arnaque). Et le mystère qu’il garde, le peu que l’on sait de lui est aussi un atout, qui titille l’imagination du lecteur. Au final, c’est un album que l’on peut emprunter et lire avec plaisir, mais qui manque de coffre (un comble pour cette histoire de voleur). A vous de voir.

15/06/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 3.5/5 Très bonne surprise que cette série un peu oubliée dont je n'attendais strictement rien. Elle met en scène un escroc mystérieux et plein de classe qui aurait opéré durant toute la première moitié du 20e siècle, en Europe comme aux Etats-Unis. L'album est structuré en histoires courtes qui sont autant de "coups" de ce fameux Vicomte. Des gains à une table privée de poker dans un transatlantique en passant par des arnaques dans le mid-west américain, ce personnage dont on ne saura finalement presque rien ira jusqu'à arnaquer les plus grands dirigeants nazis en pleine guerre mondiale. Et ce sera toujours avec un aplomb et une classe dignes de son titre de noblesse dont on ne saura jamais s'il est réel ou usurpé. Cette classe rejaillit sur la narration des histoires qui est toute en pondération et en élégance. Le dessin lui aussi est de belle qualité. Un noir et blanc sobre et maîtrisé. Aucune histoire ne sort vraiment du lot, si ce n'est la dureté des conséquences de l'arnaque de la Waffen SS, mais toutes se lisent très agréablement et forment un tout qui tient très bien la route. Seule la fin un peu étrange du personnage, si c'est bien lui que le journaliste retrouve à Rio, ternit un peu l'image du Vicomte. Mais qu'importe car tout est bien foutu dans cet album et ces récits.

28/06/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

La première impression à la vue de la couverture fut négative. Heureusement, le contenu est tout autre. Cette BD se découpe en 6 petits récits avec pour personnage principal le vicomte, personnage énigmatique ayant monté des arnaques de haut vol ;) Cet homme est une sorte d'Arsène Lupin oeuvrant dans l'escroquerie à fort rendement pécunier. Chaque histoire est bien narrée, c'est plaisant, divertissant et intelligent. Le dessin est superbe avec son trait précis et ses détails mais il manque de consistance : j'aurai aimé des grisés pour charger les cases et donner plus de force à ce trait de haut niveau. J'ai été bluffé par cette BD de plus de 20 ans, la note de 4/5 est amplement méritée.

28/01/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Avec « Le Vicomte », Rodolphe et Ferrandez attribuaient à une seule personne plusieurs arnaques célèbres. Celles-ci s’étalant sur un petit demi-siècle, c’est sous la forme d’une fausse enquête journalistique que le récit se présente. Découpé en plusieurs courts chapitres et narrés par un personnage différent à chaque fois (complice, victime ou simple témoin), « Le Vicomte » ne tombe pas dans la facilité. En effet, la tentation est toujours grande de décrire ces arnaqueurs comme des personnes finalement fort sympathiques. Ce n’est pas le cas ici, car les points de vue différents permettent d’analyser les actes de ce prétendu Vicomte sous différents angles. Et s’il peut paraître séduisant sous certains aspects, les dégâts qu’il cause, tant moraux que physiques, sont indéniables. Bon, c’est un fait, la plupart des arnaques proposées ici sont très connues et n’offrent par conséquent pas de grandes surprises scénaristiques. Mais elles sont toujours plaisantes à lire et à redécouvrir. Le dernier chapitre conclut l’ensemble en gardant une certaine morale. Au niveau du dessin, en noir et blanc, Ferrandez nous livre un travail très soigné. Son trait est simple et lisible. Je pense cependant que la couleur aurait pu, dans le cas présent, apporter une profondeur bienvenue. Mais l’ensemble reste d’un bon niveau, agréable à lire. Pas révolutionnaire, mais pas mal dans son genre. A emprunter, à l'occasion.

02/04/2009 (modifier)