Sorcières, mes soeurs

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Retour sur les sorcières...


Ecole supérieure d'arts et design de Saint-Etienne La BD au féminin La Boite à Bulles Les années (A SUIVRE) Sorcières

« La chasse aux sorcières permet de cristalliser sur quelques individus une véritable peur sociale. La sorcière personnifie la notion de déviance par rapport aux normes. Pour parvenir à faire de la sorcière un objet de méfiance, il fallait susciter des sentiments violents, de haine, de mépris, de dégoût, de scandale. » Chantal Montellier y voit le parfait symbole de la féminité refusée, du droit à la différence bafoué. Et pas seulement au Moyen Age ! Sorcières mes sœurs est un recueil d’histoires courtes inédites en album, pour la plupart prépubliées dans le magazine (A Suivre). Chacune met en scène une présumée sorcière, issue de notre histoire ancienne mais aussi contemporaine, sans balai magique mais avec un insupportable – pour la société – parfum de scandale.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2006
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Sorcières, mes soeurs © La Boîte à Bulles 2006
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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16/03/2009 | Spooky
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L'avatar du posteur bamiléké

Chantal Montellier nous propose un pamphlet contre toutes les autorités qui ont fait du mal aux femmes pendant des siècles sous le prétexte fallacieux de sorcellerie. Par principe, je trouve que c'est une bonne chose de rappeler les injustices faites aux femmes même à notre époque où une femme décède tous les 3 jours à cause de brutalités. Malheureusement sa démonstration part dans tous les sens et perd en crédibilité à mes yeux. L'auteure mélange des histoires courtes à caractères historiques avec de pures fictions. Cela crée de la confusion et un scénario très décousu, d'autant plus que l'on passe d'une époque à une autre et d'une thématique à une autre sans aucune logique. Je précise que je possède l'édition 2022 qui ajoute une histoire sur le Covid que ne pouvait pas avoir l'édition de Spooky. Enfin l'incorporation de textes de Michelet, rasoir à deux lames, n'arrange pas la fluidité du récit. Pour comble d'infortune, le graphisme est à niveau (médiocre). Des couleurs abominables pour des représentations vraiment pas belles ne relève pas la série. Seules certaines planches avec un effet patchwork original me conviennent. C'est une oeuvre à contrecourant de l'époque actuelle où l'image de la sorcière sympa et sexy a envahi la littérature et les écrans. Cela reste une problématique intéressante mais traitée de façon très bof bof.

23/05/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Dans ce recueil d’histoires courtes, Chantal Montellier a rassemblé des histoires ayant pour thème commun les sorcières, enfin u moins celles que l’on surnomma ainsi au fil des siècles. Souvent ces accusations furent le fruit de malveillance, résultant de déceptions amoureuses entre autres. Le combat de Montellier, pour donner à la femme en général la place qu’elle mérite, c'est-à-dire à égalité avec l’homme, est une lutte de longue haleine, une lutte qu’elle mène depuis trente ans. Ces histoires, réalisées sur cette période, dénotent un style graphique qui n’a quasiment pas évolué, et c’est bien dommage. Les couleurs sont abominables, les personnages ont des têtes à géométrie variable, et la mise en scène n’est pas des plus heureuses. Reste le propos. Celui-ci est louable, mais malheureusement je trouve que Chantal Montellier a un peu des œillères. On nous la présente régulièrement comme l’une des premières auteures de BD, mais il y en eut quelques-unes avant elle. De plus elle rabâche quand même pas mal les mêmes arguments, les mêmes histoires (je le dis pour l’avoir vue et entendue à plusieurs reprises), et elle ne cesse de se tourner vers le passé pour appuyer son propos. A la croire il n’y a toujours que très peu d’auteures. Un simple coup d’œil sur les thèmes ici présents, par exemple, dénote le contraire. Un ouvrage intéressant sur le plan sociologique, autant pour son propos que pour la personnalité de son auteure.

16/03/2009 (modifier)