Les Oubliés - L'Ogre d'Ouganda

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

« Par son récit réaliste et bouleversant, Les Oubliés rejoint la collection Angle de vue. Le témoignage d'Otieno est un instrument de communication pour dénoncer les horreurs qui ont encore lieu dans certains pays du continent africain. »


Afrique Noire La BD au féminin Les enfants soldats Les sociétés à finalité sociale

« Désormais à l'abri derrière les murs de l'organisation humanitaire, il ne cesse de faire d'atroces cauchemars. Comme beaucoup d'autres enfants de son âge, Otieno était un « petit soldat », envoyé en première ligne pour économiser les hommes. Un enfant qui mourrait déchiré par une mine, c'était un membre de l'armée qui était toujours en vie ». « L'arrivée au camp d'un nouveau docteur, Marcello, va tout changer. Médecin mais aussi psychiatre, propose au jeune garçon un traitement singulier en ces temps de guerre, parler pour guérir. » Texte bamboo

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2005
Statut histoire One shot (Classifié « Grand Angle » par Bamboo désormais) 1 tome paru

Couverture de la série Les Oubliés - L'Ogre d'Ouganda © Bamboo 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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22/01/2009 | tolllo
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album nous fait découvrir, au travers de l’action de certains de ses membres en Ouganda, une ONG (que je ne connaissais pas), moins « célèbre » que Médecins du monde ou Médecins sans frontière, mais qui mène une action salutaire – et dangereuse pour ses membres, dans des zones de guerre. Ici c’est centré autour du témoignage d’un jeune « enfant soldat », qu’un membre de Medair recueille en essayant de nouer un contact avec cet enfant perdu. Le dessin est moyen je trouve, et l’intrigue – puisqu’une intrigue « romance » la douloureuse réalité, est un peu poussive et très peu dynamique. Hélas, cela ne met pas suffisamment en valeur le travail de cette ONG. Au final, c’est un album bancal, entre documentaire (mais très insuffisant) et roman graphique d’aventure (mais sans rythme) Comme l’un des avis précédents le fait remarquer, je pense que le format 48 pages est inadapté au projet des auteurs. En effet, ni le travail de Medair, ni la guerre civile et l’utilisation des enfants soldats, ni le travail de « reconstruction » des individus, des populations touchés par ces conflits et cette horreur n’ont été suffisamment développés ici. Ou alors, il aurait fallu un dossier en début ou fin d’album, pour bien situer les protagonistes, les tenants et les aboutissants, voire pour présenter cette ONG et son travail. Un travail décevant, sur un sujet difficile mais intéressant, c’est dommage. Note réelle 2,5/5.

04/04/2017 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

J'ai aimé l'histoire de fond de ce récit. Cet enfant kidnappé dans son village par une armée rebelle pour servir de porteur et de chair à canon. On découvre ses traumatismes et les destins de ses proches. Le sujet est réaliste et peu connu en Europe. En effet, les enfants soldats ne sont pas des volontaires. La narration est parfois pénible, les tournures de phrases sont parfois lourdes. Je n'ai pas aimé le dessin par contre, surtout les couleurs complètement en opposition avec l'histoire. J'aurai aimé du N&B ou un style plus proche de la couverture que j'ai apprécié. Il y a beaucoup de choses abordées dans la BD mais trop peu réellement traitées. Le format 48 pages couleurs n'est pas adapté à ce genre de récit. Je pense que cette BD est à lire mais n'a pas les qualités requises pour un achat.

09/06/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 3/5

Ouganda, de nos jours. Otieno, âgé d'une dizaine d'années, s'est réfugié dans un camp du MEDAIR pour fuir une armée de rebelles... Une histoire poignante sur fond humanitaire. Je cherchais avant tout une BD dotée d’une certaine moralité avec si possible un fond d’actualité pourvu d'un message humanitaire. Mon libraire m'a donc conseillé "les oubliés" ces enfants soldats, qui le sont bien trop souvent. J'ai été heureux de constater que l’ensemble tient bien la route : l’histoire est tout aussi intéressante que l’aspect humain. On suit la vie d’un groupe d’une ONG (la MEDAIR une ONG bien réelle et en activité) qui se trouve en Ouganda pour aider et soigner les réfugiés d’un camp de "personnes déplacées". Il y a dans ce lot un cas particulier, Otieno. Un Enfant soldat qui va raconter son enrôlement, forcé par "l’ogre" comme il l’appelle, et parler également de son apprentissage de la guerre. L’ogre représente une personne bien réelle qui, par la suite, reflète également les peurs et les cauchemars, bref tous les aspects psychiques ou psychologiques de cette horreur. Le fait de se consacrer à un de ses enfants en particulier aide à donner une image et une humanité, à "des statistiques" et à cette ignominie. Le médecin qui s’occupe de lui parvient - à mon avis - un peu trop facilement à ce que ce garçon lui dévoile les atrocités qu’il a vues. L’enfant lui raconte ses souffrances "pour faire partir l’ogre" loin de lui, loin de sa tête, loin de sa vie. Le happy end est un peu trop positif tout comme le sont tous les personnages appartenant à cette ONG en Ouganda. A mon avis leur condition de vie est beaucoup plus âpre et dure. Rien ne nous est épargné, le scénario nous montre réellement les horreurs de ses jeunes soldats, les tueries auquel ils participent, la folie qui les gagne, et aussi leur inconscience, j'irai jusqu'à dire leur innocence. Rien ne nous est épargné, soit, mais rien n’est fait pour "nous choquer gratuitement ", pas de leçon de morale ici, nous ne sommes que des spectateurs. Cela n’est pas fait pour nous dégoûter mais pour nous apporter une prise de conscience, il s’agit d’une dénonciation "humaine" et une constatation qui se révèle désastreuse de leurs conditions de vie aussi bien pour les enfants soldats, les autres "déplacés" mais également pour les membres de l’ONG. Cela peut paraître bizarre mais j’aurais souhaité moins d’optimisme… mais du coup dans quel état serais-je sorti de cette histoire ? Peut être sans aucun espoir d'amélioration pour ces enfants perdus, or cette histoire nous en donne un peu, c'est bien ! Juste un mot sur le dessin, je le trouve très bien et il sert l’histoire, par contre la couverture n'est vraiment pas à mon goût ! ! (14/20) (Ps : www.medair.org)

22/01/2009 (modifier)