Fanfan la Tulipe (Taupinambour)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Les aventures bondissantes d'un redresseur de torts au 18ème siècle...


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières De cape et d'épée Pif Gadget

Nous sommes en pleine Guerre de Sept Ans (1756-1763). On y fait la connaissance d’un jeune garçon surnommé Fanfan la Tulipe. Fanfan s’est enrôlé, un peu naïvement d’ailleurs, dans les troupes françaises du régiment d’Aquitaine. Mais ce qu’il voit de cette guerre le trouble. Fanfan se rend compte assez vite qu’elle sert surtout les riches et les puissants, la population –elle- devant se contenter d’un sort bien misérable. Avec quelques compagnons, Fanfan déserte et décide de devenir hors-la-loi. Sa lutte permanente contre la noblesse et les nantis va vite le faire apprécier du menu peuple, mais chacune de ses actions va souvent le placer face à des seigneurs ; lesquels ont le soutien de l’armée et des gendarmes. Mais l’esprit frondeur de Fanfan n’en n’a que faire. Il volera les puissants pour donner aux pauvres. Car s’il a grand cœur, Fanfan, il sait tout aussi bien manier l’épée que le pistolet. Et « ils » vont apprendre à le connaître…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 2007
Statut histoire Histoires courtes 11 tomes parus

Couverture de la série Fanfan la Tulipe (Taupinambour) © Editions du Taupinambour 2007
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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09/01/2009 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Agecanonix

Personnage populaire de l'Histoire de France, mais fictif, Fanfan s'enrôle dans un régiment pendant la guerre de Sept Ans, et se rend compte que la guerre sert surtout aux nobles pour s'enrichir et aux militaires pour se couvrir de gloire, tandis que la misère et la ruine grandissent dans le peuple. Il devient alors hors la loi et entre en lutte contre les mauvais seigneurs avec l'aide de quelques compagnons. Au départ, il y a le film avec Gérard Philipe; une série dessinée par Etienne Le Rallic est lancée en 1952 en s'éloignant du film. Entre 1971 et 1980, le sujet est repris dans Pif-Gadget en récits complets, dessiné par Nortier et Gaty (déja auteurs de Le Grêlé 7/13 dans ce journal, sur un résistant intrépide). Le style est moins léché que celui de Le Rallic, mais plus dynamique. Fanfan se fait plus justicier, toujours sympathique et généreux; Pif étant un journal soutenu par le parti communiste, il était sans doute bon d'accentuer le côté défenseur des petites gens, où chaque épisode offre l'occasion au héros de ridiculiser les seigneurs trop durs avec leurs fermiers et serviteurs, ainsi que toute forme d'autorité, comme la Maréchaussée aux pouvoirs exagérés et aux manières de brutes, ou encore les soldats de la Ferme Générale tant détestée, qui n'étaient autres que les collecteurs d'impôts. Les Fermiers Généraux seront pour leurs abus, tous guillotinés à la Révolution. Il est bon que le Taupinambour, éditeur des séries oubliées, publient ces vieilles Bd méritantes pour leurs qualités ou leur charme rétro. Mais les jeunes générations seront-elles sensibles à ce graphisme et ce traitement d'un autre temps ? A vous de voir.

29/06/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

"Fanfan" revival ?… J’avais précédemment avisé deux albums sortis quasi incognito. Mais ici, c’est vraiment autre chose ! Il s’agit en effet de la série parue dès Juin 1971 dans « Pif Gadget » et qui n’avait –à ma connaissance- jamais été éditée. Et pourtant : huit très beaux albums ont fait l’objet d’une sortie aux Editions du Taupinambour (ah que merci !) depuis Décembre 2007. Ces albums, épais, reprennent chacun quelques histoires parues dans le dit « Pif » jusqu’en 1980. Et il y a matière. Partie de l’histoire générale du film d’origine, l’histoire va se développer en longs récits complets dus à la plume imaginative de Jean Sanitas. Ces histoires complètes sont réalisées dans un très beau style graphique réaliste passé par les mains de Nortier et de Gathy pour les dernières planches. J’aime beaucoup. La mise en page est inventive, mêlant cases et dessins non bordurés ; ce qui en donne une vraie impression d’ampleur. L’ensemble offre un excellent cocktail graphique et narratif et permet –de par la documentation utilisée- de se replonger avec bonheur dans cette période de l’histoire de France. Une bien belle et bonne série en noir et blanc, mais qui vous met plein de couleurs dans la tête.

09/01/2009 (modifier)