Poncho Libertas

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Dans le vieil Ouest, un trio d'incorruptibles défend les paysans exploités.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Mexique et mexicains

Le vieil Ouest, près de la frontière mexicaine. Vêtu d’un costume sombre, un large chapeau mexicain vissé sur la tête, le visage impassible, le regard franc, Poncho Libertas se bat pour la paix, la loi et la justice. Avec son ami Broncho Bill et Petit-Cactus, une force de la nature qui ne jure que par ses poings, notre héros s’est juré de défendre les paysans mexicains contre leurs nombreux exploiteurs. Et même si ces derniers agissent comme de véritables crapules sans foi, Poncho Libertas leur mène –lui- un combat où la loyauté prime. Et cette racaille, Poncho la connaît bien ; surtout certains de ses chefs : Plume-de-Corbeau –un indien renégat fort redoutable-, El Diablo –un des pires hors-la-loi de la contrée-, Murietta et Satanus –âmes damnées du général Mays ; un personnage cupide qui ne pense qu’à sa propre personne. Et c’est dans les déserts arides ou parfois hérissés de rochers que Poncho va mener son dur combat pour la liberté. Ils ne seront pas trop de trois pour ce faire. Mais ces régions, ils les connaissent comme leurs poches et savent en utiliser leur configuration à bon escient…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 1977
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Poncho Libertas © Glénat 1977
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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08/01/2009 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Agecanonix

L'un des premiers cowboys "français" sera Jim Boum de Marijac en 1934, et "Poncho Libertas", mieux cerné et superbement dessiné par Eugène Le Rallic, sera un digne successeur en 1944, plantant les jalons du western qui vont servir à bien d'autres auteurs européens, d'où son rang de classique dans les Bd pionnières françaises. Le dessin de Le Rallic est clair et précis, même s'il manque un peu de dynamisme, il est marqué par une époque, mais il est d'une indiscutable qualité graphique. Le Rallic fut d'abord illustrateur pour jeunes dans les années 30 (ses Fables de La Fontaine sont très recherchées par les collectionneurs), converti ensuite à la bande dessinée. Il aime le cheval et le dessine d'une façon inégalable ; ayant fait ses classes dans la cavalerie à Saumur, il en gardera une admiration pour cet animal, de telle façon que l'on reconnaît immédiatement un cheval dessiné par Le Rallic, une minutie et une aisance anatomique qu'aucun autre dessinateur n'a réussi à dépasser, même les plus doués comme Derib ou Blanc-Dumont. Rien que pour ça, Le Rallic a aujourd'hui encore des admirateurs nostalgiques. Sa rencontre avec Marijac, créateur de la revue Coq Hardi, sera bénéfique, puisque cette série écrite par ce dernier de 1944 à 1948, va lui permettre de donner toute la mesure de son talent graphique dans une succession de chevauchées, poursuites et aventures sans frein. C'est un western traditionnel qui dépeint les exploits d'un justicier luttant contre des bandits de tout poil, un peu dans le style du Lone Ranger d'outre-Atlantique. La bande est datée et utilise un catalogue de poncifs éculés, mais la lecture peut s'avérer agréable pour ceux qui aiment ce type de Bd et de dessin, c'est pourquoi, je n'en recommande pas ouvertement l'achat, mais d'en faire d'abord l'essai ; ça reste une bande pionnière en France pour son époque, qui a préparé le terrain pour les bandes à venir comme Jerry Spring, Blueberry, Lieutenant Burton ou Ringo....

14/08/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Pour la « jeune » génération, cette série est tout à fait inconnue ; et même oubliée de certains collectionneurs. Et pourtant : elle est signée Marijac et Le Rallic, deux des très grandes « pointures » françaises des années 30 et 40. Et la présente association offre un western « vrai de vrai », solide, au scénario général bondissant qui tient vraiment le lecteur en haleine. Outre les histoires vraiment ciselées, le style graphique de Le Rallic hausse encore plus le tout. Son trait réaliste, net, lisible, fait la part belle aux hommes et aux animaux, surtout les chevaux. Ce dessinateur avait une réelle « patte » pour les dessiner surpassant même –je l’écris- Gean Giraud (Blueberry) qui n’est quand même pas un manchot ! Bon, c’est vrai, « ça fait ancien » et le héros sans peur et sans reproche est très académique. Mais c’est ce qui en fait tout le charme réel de cette série. Poncho Libertas ?… il débute sa carrière dans l’hebdo « Coq Hardi » en 1944 pour y tenir un dernier galop en 1948. Marijac, également éditeur, le fera paraître dans d’autres publications dont « Far West ». Oublié Poncho ?… ben oui. Des héros vont et viennent. Mais ce dernier a marqué le lectorat de l’après-guerre. Il aura quand même fallu attendre une trentaine d’années pour voir ses histoires paraître chez Glénat (77 et 78.) A noter : les 3 albums parus rassemblent l’intégrale des récits publiés. J’aime beaucoup.

08/01/2009 (modifier)