Les Invisibles (Futuropolis)

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Pour son premier album, Jean Harambat a décidé de raconter l’histoire vraie de Bernard d’Audijos, Robin des bois gascon qui, à la tête de ses « Invisibles » lutta en 1665 contre Colbert qui voulut imposer la gabelle, un impôt sur le sel, aux paysans au bord de la famine. Une bande dessinée historique ambitieuse, digne des ouvrages d’Alexandre Dumas.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Nouvelle Aquitaine Points de vue

Gascogne, aux alentours de 1665. En 1661, à la mort de Mazarin, le roi Louis XIV règne seul sur la France. Le Roi Soleil se soucie peu de son peuple. La famine mais aussi les épidémies s’abattent sur l’hexagone un an plus tard. Dans ce contexte de misère, Colbert impose la gabelle, le terrible impôt sur le sel… En Gascogne, c’est le gouverneur Pellot, un bourgeois arrogant qui charge d’anciens soldats, des pillards, de récolter la gabelle. Mais la jacquerie s’organise. Les paysans, qui font la guerre aux gabelous, sont surnommés les Invisibles. À leur tête, le très insaisissable Bernard d’Audijos. Ils sont rejoints par des bourgeois et même des soldats qui refusent cet impôt inique. La popularité de Bernard d’Audijos grandit alors que l’armée est envoyée pour mater la rebellion…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Août 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Invisibles (Futuropolis) © Futuropolis 2008
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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17/09/2008 | iannick
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Par Ems
Note: 3/5

Comme tout le monde j'ai apprécié ce scénario basé sur des faits historiques authentiques. Malheureusement le dessin n'est pas à la hauteur, on dirait vraiment un travail préparatoire. Certes, il y a beaucoup de pages et donc un gros travail sur le dessin mais le résultat n'a aucun charme ni style. J'aime les dessins minimalistes mais pas les dessins orientés gribouillis. Le scénario utilise une technique de plus en plus courante. On a une même période racontée depuis trois points de vue différents. Ils sont bien différents mais comportent des informations se recoupant ou apportant des éléments de compréhension aux précédentes. Ces points de vue sont ceux de la mère, de la soeur et de la femme du personnage principal. Le travail documentaire semble sérieux et la narration du récit est bonne. Le même projet avec un "vrai" dessinateur aurait eu une portée supérieure et certainement plus de succès. Cette BD vaut quand même 24 euros.

07/09/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Il y a deux éléments à séparer dans cet album : l'histoire et le dessin. Sur le plan de l'histoire, j'ai été satisfait d'apprendre un nouveau pan de notre histoire, ce soulèvement partiel contre les gabeleurs en Chalosse. Je ne connaissais pas cet épisode, et je trouve que le traitement, centré sur Audijos, leader de cette insurrection, est plutôt bonne. Par contre on voit peu les Invisibles en action, c'est un peu dommage. Mais le sujet m'a vraiment intéressé. Le dessin. Je le trouve carrément abominable. Les personnages sont très changeants, il y a pas mal de "fautes" dans les proportions... Je ne sais pas trop quoi dire d'autre, je l'ai détesté, c'est tout. Dommage parce qu'avec un autre dessinateur Jean Harambat aurait pu nous livrer un récit historique tout à fait passionnant et beau à l'oeil. A lire uniquement pour le sujet, donc.

09/03/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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J'aime les récits historiques et celui-ci porte sur un évènement dont je ne connaissais rien : les révoltes paysannes en Gascogne sous le règne de Louis XIV pour protester contre le rétablissement de la gabelle, impôt sur le sel, par l'intendant régional. Ces révoltes seront dirigées par un jeune noble désargenté mais éduqué dans l'art de la guerre, D'Audijos. La structure du récit est scindée en trois parties qui racontent en réalité trois fois les mêmes évènements mais vus par les yeux de trois femmes différentes ayant entouré D'Audijos : sa mère, sa soeur et sa femme. Entre elles, les points de vue diffèrent assez peu mais chacun de leurs récits apportent des détails supplémentaires et instructifs. L'auteur a fait le choix d'un dessin sans encrage, un crayonné vif et sans correction, fourni tel quel au lecteur. Cela apporte un véritable avantage au niveau des personnages. Cette technique permet en effet de leur faire afficher un vrai dynamisme. Leurs gestes sont vivants, fluides, beaux. Quant aux traits de leur visage, ils m'ont parfois rappelé le style de Hugo Pratt que j'aime bien. Par contre, l'absence d'encrage et l'omission des détails impliquent un aspect crayonné auquel il ne faut pas être allergique. En ce qui me concerne, je n'ai pas du tout apprécié les décors à peine dignes de croquis préparatoires et les coups de crayons parfois semblables à des gribouillis lâchés sans respect pour le lecteur. Pour un album d'un tel prix, je m'attends à davantage de soin au niveau graphique. Que les personnages soient beaux et dynamiques n'excuse pas cette impression d'un rendu à main levée d'allure aussi "expédiée". Quant à l'histoire en elle-même, elle est intéressante mais un peu plate. La structure en trois points de vue différents n'apporte pas grand chose au contenu. La narration est parfois difficile à suivre car les sauts temporels sont souvent brusques et sans avertissement. J'ai eu un peu de mal en première lecture à m'y retrouver, de réaliser que plusieurs années s'étaient écoulées d'une page à la suivante, que certains évènements étaient antérieurs à d'autres, etc. En fin de lecture, j'ai été satisfait d'en avoir appris un peu sur des évènements qui m'étaient inconnus. Mais je ne suis pas vraiment convaincu par mon achat dont le prix me semble quand même trop élevé comparé à ce qu'il m'a apporté.

26/02/2009 (modifier)
Par Dupouy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

C'est marrant, c'est justement le dessin qui me donne un "coup de coeur" ! Je trouve le trait vivant et spontané, tout-à-fait en harmonie avec la couleur brune, ça fait des belles pages élégantes, notamment celles où il n'y a pas de dialogues (décors naturels, scènes avec les paysans). C'est vrai que le fond du récit est historique (XVIIe siècle, et non Moyen-âge), et que la période est intéressante, avec les conflits noblesse/royauté par exemple, mais on ne peut pas dire que ce soit seulement une "BD historique" il me semble, car le destin du héros passe toujours avant les explications ou considérations historiques (je préfère, ça alourdirait trop le récit d'ailleurs). J'ai beaucoup aimé la technique des "points de vue", qui permet de saisir le personnage par "touches", de façon indirecte, mais aussi de saisir la personnalité des caractères féminins. En bref, même si c'est une BD chère, je conseille son achat : d'abord c'est un album épais et ensuite il vaut mieux dépenser 24 euros pour un beau bouquin que pour trois m... BONNE LECTURE !

01/10/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Ma première impression en découvrant « Les invisibles » fut négative car je n’aime pas le dessin de Jean Harambat mais au fil de la lecture, j’ai tout de même apprécié cette bd car elle aborde une partie de l’histoire de France… et quand ça parle d’histoire, j’aime ça ! L’action se situe au XVIIème siècle en Gascogne (Sud Ouest de la France), « Les invisibles » met en scène le personnage de Bernard d’Audijos. Ce dernier fut le chef des « invisibles », une bande qui lutta contre Colbert et son intendant gascon Pellot qui voulaient imposer la gabelle, un impôt sur le sel, aux paysans. J’avoue de n’avoir jamais eu connaissance de ce fait historique car je ne m’intéresse pas trop au moyen-âge. Cependant, J’ai été intrigué par le personnage de Bernard d’Audijos et la narration m’est apparue assez accrocheuse. En tout cas, j’ai dévoré les 192 pages de ce livre sans déplaisir et sans ennui. En fait, le gros point faible de cet album est –à mon avis- le graphisme de Jean Harambat. J’ai du mal à comprendre comment un auteur sachant mettre en scène son histoire, ayant apparemment de bonnes notions en narration puisse faire l’impasse sur le dessin. Je veux dire par-là que Jean Harambat semble ne pas avoir fait l’effort de finaliser ses planches comme s’il avait voulu créer un style personnel. Ces dernières me sont apparues très brouillonnes comme si l’auteur n’avait fait que le story-board de sa bd. Le résultat est donc très moyen car les personnages ne sont pas –à mon avis- faciles à identifier au premier coup d’œil et les scènes d’action m’ont semblé assez difficiles à comprendre. Son dessin me laisse donc un arrière goût d’inachevé. Dommage que le dessin de Jean Harambat ne soit pas aussi « fini » qu’il ne l’est car le récit m’est apparu assez intéressant et plaisant à lire. Grâce aux « Invisibles », j’ai découvert une facette de l’histoire que je ne connaissais pas. Si la bd avait été plus aboutie graphiquement, je vous aurais conseillé son achat… dans l’état des choses, c’est non d’autant plus que son prix de vente élevé (24€00) fera –à mon avis- réfléchir plus d’un lecteur…

17/09/2008 (modifier)