Garry

Je n'ai pas lu cette intégrale, mais je suppose que ça reprend les meilleurs épisodes de cette série qui débute en 1948 chez l'éditeur Impéria dans une revue grand format à son nom, avant d'adopter en 1964 le format de poche qui perdure jusqu'à son arrêt en 1986, après 456 épisodes. Je n'ai pas lu tous ces épisodes, car de toutes les séries de guerre éditées chez Impéria, ce n'était pas ma préférée, et je n'en étais donc pas fan. Je lisais plus volontiers "Battler Britton", "les 5 As" ou "X-13", mais j'ai très bien connu le pocket "Garry", je l'appréciais sans plus. Ces récits exaltaient les exploits et l'héroïsme guerrier des soldats le plus souvent britanniques ou américains, c'est ici le cas : le sergent Garry est un héros de la guerre du Pacifique. Il grimpe les échelons de la hiérarchie militaire grâce à quelques missions choc qui lui apportent le grade de capitaine et le respect de l'Etat-Major. La bande utilise les décors de jungle extrême-orientale et de vrais théâtres de combat comme Guadalcanal, Okinawa, Midway... glorifiant l'armée U.S. et présentant l'ennemi Jap comme un être malfaisant, rappelant ainsi de nombreux films hollywoodiens sur le sujet, en reprenant tous leurs clichés. Elle est longtemps dessinée par Félix Molinari, seul Français à travailler aux Editions Impéria qui possédait une équipe de dessinateurs espagnols, dont Luis Ramos dessinera aussi des épisodes de "Garry". Le dessin de Molinari n'est pas terrible au début (comme sur la planche présentée en galerie), mais il s'améliore grandement au fil des années, à tel point qu'il signera de magnifiques couvertures pour de nombreux pockets Impéria. Je ne recommande pas l'achat cependant, car ces épisodes sont d'un esprit et d'une idéologie qui ont peut-être un peu vieilli, c'est surtout réservé aux nostalgiques de la série.

12/11/2013 (modifier)

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Ben non, « Garry » n’est pas un comics mais bien une série française qui paraît –sous forme de récits complets- aux Editions du Siècle, n° 1 du 20 Février 1948. La seconde guerre mondiale est finie depuis peu mais est encore dans tous les esprits. De très nombreux fascicules, profitant de « l’élan patriotique », sont alors édités. Et « Garry » va devenir une sorte de fer de lance dédié à la gloire des libérateurs américains. Garry ?… un gars qui a pour métier d’être un soldat. Un gars qui ne se pose pas de questions. Il faits on boulot. Le mieux qu’il peut. C’est tout. Et ça va marcher. Très fort même. Car ce « héros » continuera d’être édité, sous plusieurs formats, et chez divers éditeurs, jusqu’au n° 456 ( !) de son magazine éponyme du second trimestre 1986. Quasi 40 ANS ( !) de vie. Plutôt pas mal, hein ?… Les histoires débutent sous la plume de Robert Bagage qui –aussi- est le responsable des Editions du Siècle. Au dessin : Félix Molinari, un excellent dessinateur français injustement méconnu. Molinari a une sacrée patte, travaille un trait réaliste précis, clair, dans un noir et blanc qui arrive –de par sa mise en page, le travail des cases- à faire ressortir l’action, le comportement des personnages, leurs réactions. On ne discute pas beaucoup dans Garry. Car de toutes les missions la principale est d’abord de sauver sa peau. L’air de rien, cette série est une grande fresque guerrière où Molinari sera principalement aux commandes graphiques. Occasionnellement, de Novembre 1950 à Juin 1952, l’illustration sera confiée à Peguet et Devaux (gag : car Molinari devait faire son service militaire !..) « Garry » ?.. c’est un mensuel grand format (22 n°). Jusqu’en Novembre 1949. La taille se réduit ensuite jusqu’en Février 1964. Mars 1964 voit la naissance du format de poche qui continuera jusqu’en 1986. Des centaines d’histoires de guerre assez difficiles à rassembler car, outre ses 456 n°, Garry fera l’objet de numéros spéciaux, d’une série parallèle (Garry Pacifique, 44 n°). Je ne les possède pas tous, loin de là car cette sorte de BD « populaire » n’étant pas collectionnée (elle l’est maintenant !) nombre de ces opus ont terminé leurs jours dans les poubelles (pas les miennes !..). « Garry » ?.. j’en relis encore occasionnellement. Le postulat de départ –la guerre- s’est petit à petit prolongé en histoires d’espionnage. Moins bon peut-être mais toujours aussi attractif niveau dessin. Oublié « Garry ». Ben non, car Soleil Productions a eu la chouette idée d’éditer une intégrale d’une bonne centaine de pages, en 1995, laquelle reprend les premières aventures dessinées par Molinari (également aux scénarios). Du bon travail qui méritait cette sorte de « rafraîchissement ».

11/12/2007 (modifier)

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